Nontron (24) – 4/2016
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Vendredi 29 avril 2016
Le parcours
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Le récit
C'est sous un beau soleil mais avec un froid piquant que les 31 participants à la première journée de cette rencontre se sont rassemblés à l'entrée du camping de Nontron pour le briefing traditionnel. Certains sont venus de très loin pour découvrir le Périgord vert sur deux ou trois roues. Les propriétaires du camping sont là pour faire quelques photos. Après les consignes d'usage, nous prenons la route, barrée pour travaux, qui passe sur le pont juste en-dessous de la coutellerie. Après avoir quitté la ville, nous entamons une longue montée qui a vite fait de nous réchauffer. Après une première pause en haut, à Beauvoir, nous entamons une longue descente puis nous prenons la route de Villars qui serpente dans la forêt. Le paysage est très sauvage et il n'y a pas de circulation. Le relief est peu accentué et nous roulons bien. Le groupe s'étire un peu, mais une pause réparatrice permet de rassembler tout le monde. Nous descendons dans la vallée de la Dronne pour remonter de l'autre côté. À Béléterie, nous nous arrêtons dans la côte pour admirer les ruines du château de la Renaudie.
Un peu plus loin, en bas d'une belle descente, nous prenons une route qui grimpe à droite. Sur une suggestion de Nadine, nous faisons un crochet pour visiter un édifice remarquable. En haut, nous prenons à gauche la route de Boschaud, un tout petit hameau de quelques maisons qui abrite les ruines d'une ancienne abbaye cistercienne. Un centenaire qui prend le soleil sur son balcon n'en croit pas ses yeux. Ce n'est pas tout les jours qu'on peut voir une telle équipée aux couleurs bariolées envahir ce petit coin calme. Après quelques photos depuis le village où l'on surplombe les ruines, nous descendons jusqu'à l'abbaye pour une visite détaillée. L'accès est libre et il reste quelques belles pierres, certaines tenant sans doute par la volonté du Saint-Esprit. Nous nous égaillons au milieu de ce monument impressionnant. Après avoir pris largement le temps de tout admirer, nous continuons la route pour redescendre sur la route de Villars. Notre détour par l'abbaye nous prive de la vue sur le château de Puyguilhem, mais ce sera pour une autre fois. Nous traversons Villars, niché au bord du Trincou, puis nous quittons la vallée pour prendre en direction de Saint-Jean-de-Côle. Après une petite montée, la route serpente dans la forêt. Nous arrivons à Saint-Jean-de-Côle peu après midi.
Saint-Jean-de-Côle, classé parmi les plus beaux villages de France, est une étape remarquable. Ce petit village niché au bord de la Côle abrite un superbe château et une ancienne abbaye. Le vieux pont qui enjambe la rivière près de l'abbaye vaut lui aussi le détour. C'est là, sur une pelouse rase poussant sur du sable et inondée de soleil, que nous nous posons pour pique-niquer, après avoir fait le plein de photos de la place principale et du château. Au soleil, la température n'a plus rien à voir avec la gelée matinale, mais l'air reste froid. Heureusement, nous sommes à l'abri du vent et c'est bien appréciable. Après le déjeuner, le bar face au château accueille les inconditionnels du café. Finalement, nous reprenons la route, traversant le village en direction de la gare, située à 1 km de là, où nous allons rejoindre la voie verte qui emprunte le tracé de l'ancienne voie ferrée. Elle relie Thiviers à Saint-Pardoux-la-Rivière, en plein cœur du Périgord vert. Le revêtement est stabilisé et bien roulant au début, mais très vite l'herbe reprend ses droits et les trikes sont moins à l'aise que les deux roues sur les deux traces sableuses. Le parcours est sauvage, loin des routes, en plein bois sous les chênes, les pins et les acacias, et on ne traverse aucun village. Ceux-ci sont signalés par des panneaux décoratifs de chaque côté de la voie verte.
Le parcours devient vite monotone. Malgré de faibles montées et descentes, il y a très peu de virages. L'écart se creuse et nous faisons quelques arrêts pour attendre les derniers. L'ombrage nous empêche de profiter de la chaleur du soleil et l'air reste frais. Nous faisons une pause devant la gare de Milhac-de-Nontron où l'on peut encore voir les pavés du quai émerger sous les herbes. Finalement, nous retrouvons le bitume à Saint-Pardoux-la-Rivière, terminus de la voie verte. Le retour à Nontron se fait par la départementale avec un peu de circulation. Cependant, le revêtement bien roulant est un vrai plaisir. Les plus rapides filent devant. C'est ainsi qu'en arrivant à Nontron ils ne prennent pas la route en travaux, en bas de la montée, et grimpent jusqu'au centre de la ville. La plupart suivront leur exemple et certains en profiteront pour passer à la boulangerie. Une belle descente nous conduit ensuite jusqu'au camping où nous arrivons de bonne heure. Nous avons parcouru 56 km aujourd'hui. Viviane, Jean-Yves et Monique, qui n'avaient pas prévu de faire la totalité du parcours ont finalement réalisé l'étape entière. Bravo ! À la soirée, nous nous rendons à pied au restaurant où les jolies serveuses nous apportent les préparations succulentes du jeune chef.
Samedi 30 avril 2016
Le parcours
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Le récit
Ce matin, la température, bien que fraîche, est plus douce. Par contre, le temps est couvert et la météo annonce quelques averses. Nous sommes 29 au départ. Laurent et Isabelle nous ont quittés hier soir. Raymond a une épaule douloureuse suite à une chute d'hier et ne prend pas le départ aujourd'hui. Monique aussi a déclaré forfait. Michel, Claude et Patrick nous ont rejoints ce matin. Après le briefing traditionnel, nous traversons le centre de Saint-Martial-de-Valette pour attaquer la rude montée directe jusqu'à Beauvoir, là où nous avions fait notre première pause hier, arrivés par un autre chemin plus long mais moins pentu. En bas de la côte, Jean-Jacques s'arrête car sa chaîne frotte. Après examen, il s'avère qu'elle touche le boîtier de sa batterie qui est fixé au siège. Après avoir redressé le siège, tout rentre dans l'ordre. Par contre il semblerait que son moteur ne fonctionne pas. Il continuera le parcours en musculaire. Arrivés en haut de la côte, à Beauvoir, on fait une pause pour attendre les derniers et leur laisser le temps de récupérer. Nous ne traînons pas trop car il fait encore bien frais. Après une petite descente, nous prenons à gauche la route de Sceau-Saint-Angel.
Après un beau parcours dans un joli paysage vallonné de forêts et de prairies, nous arrivons à Saint-Pardoux-la-Rivière. Nous traversons la ville et faisons une pause près du lavoir au bord de la Dronne. Le coin est très joli et bien entretenu par la municipalité. Lorsque nous repartons, quelques gouttes commencent à tomber. Un arrêt s'impose bientôt pour mettre les tenues de pluie. Nous suivons la route directe qui mène à Brantôme en suivant la vallée de la Dronne. Heureusement, il y a peu de circulation. À Saint-Front-la-Rivière, nous passons de l'autre côté de la Dronne sur des routes plus petites avec quelques petites bosses sans prétention. Nous essuyons quelques averses de courte durée mais qui mouillent bien. Un peu plus loin, au niveau de Chazelles, Viviane, Maryse et Marie-Lise décident de nous fausser compagnie et de rentrer directement à Nontron. Nous continuons vers Brantôme. À Quinsac, nous repassons de l'autre côté de la rivière, sur la route directe. Certains ont filé sans attendre. Ils louperont la bifurcation suivante, avant Champagnac-de-Belair, qui nous fait quitter la vallée. Nous attendrons au carrefour qu'ils rebroussent chemin après qu'on les ait appelés au téléphone.
Nous faisons une ultime pause au niveau du château de Champagnac-de-Belair puis, après avoir passé la vallée du Libourny (une descente et une montée), nous arrivons à Brantôme. La route de l'Abbaye est encombrée par la fête foraine heureusement inactive à cette heure là. Nous nous faufilons entre les attractions pour rejoindre le bord de la Dronne alors que la pluie se remet à tomber. Nous passons la rivière près du moulin, transformé en restaurant, dont la roue tourne encore, puis, après une ultime photo sur le pont à angle droit, nous rejoignons l'esplanade où la municipalité a monté des grandes tentes pour les festivités. Nous voyant arriver, le responsable vient nous signaler qu'on peut utiliser une des tentes non utilisée pour l'instant, ainsi que les tables et les chaises qui y sont entreposées. Voilà qui nous arrange bien surtout que la pluie se met à tomber bien dru. Nous rangeons les vélos à l'abri sous les arbres puis nous investissons les lieux pour la pause déjeuner. C'est bien agréable d'être à l'abri du vent et de la pluie. Après nous être restaurés, nous traversons la ville pour revenir de l'autre côté de la Dronne et prendre la route de Nontron. Nous nous arrêtons prendre le café au domaine de la Roseraie, tenu par Yann, le fils de Jean-Pierre. C'est un lieu grandiose, établi dans une chartreuse du 17ème siècle au cœur d’un parc arboré de 13000 m².
Lorsque nous repartons, Philippe nous laisse pour aller faire une visite au revendeur de vélos couchés Spadzone, qui est tout près et chez qui il a acheté son premier trike. Il rentrera à Nontron par la route directe qui, nous dira-t-il après, n'était pas si fréquentée qu'on l'aurait cru. Essayant d'éviter les gouttes des averses, nous passons sous le château de Richemont, puis nous traversons le village de Saint-Crépin-de-Richemont, qui possède lui aussi un château, où s'arrête la procession de mariage avec quelques voitures de collection qui nous a doublé sur la route juste avant. Une partie du groupe, conduite par André a filé devant. Ils louperont l'arrêt des meulières de Saint-Crépin où étaient fabriquées les meules de pierre utilisées dans les moulins à farine. Nous retrouvons le reste du groupe à Saint-Front-sur-Nizonne, devant la source et le lavoir, alors que la pluie s'arrête. Après quelques photos, nous entamons une longue montée qui sera suivie d'une belle descente jusqu'à Nontron où nous arrivons vers 17h00. Le compteur affiche 56 km encore aujourd'hui. Le soleil qui pointe son nez nous remet du baume au cœur. Nous finissons la soirée comme hier autour des petits plats préparés par le restaurant l'Éloquence.
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