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Girac (46) – 6/2016

Samedi 4 juin 2016

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageAvec Martine et André, nous démarrons de bonne heure de Carennac où nous sommes arrivés hier soir. Le ciel est un peu couvert, mais la journée s'annonce belle. Nous avons un peu plus de 7 km à parcourir avant d'arriver au camping de Girac où sera donné le départ de cette rencontre sud-corrézienne. Nous traversons la Dordogne qui court à grande vitesse après les pluies interminables de ce printemps peu ordinaire. Après avoir coupé au travers du méandre en terminant par le village de Puybrun, nous retraversons la rivière pour arriver au camping où nous retrouvons le reste du groupe. Nous sommes treize au départ ce matin. Dix roulent en trike (Claude, Philippe, Benoist, Madeleine, Jean-Marie, Serge, Laurent, André, Martine et moi). Didier roule sur deux roues, toujours fidèle à son Agenda. Nadine et Muriel roulent à vélo droit. Seuls Madeleine, Laurent et Didier roulent sans assistance électrique. Le trike de Jean-Marie est équipé avec un moyeu à arrière à vitesse variable, un moteur pédalier et une série de panneaux solaires formant un grand toit largement dépassant sur l'arrière. Il est prévu pour un périple de Paris à Marrakech qui doit débuter en octobre 2016. Après avoir attendu les derniers, Claude procède au briefing puis donne le signal du départ devant l'appareil photo de la gérante du camping. Nous repassons la Dordogne puis par un petit passage à droite, nous rejoignons la route de Liourdes sans passer par le rond point. Tout de suite, la route monte. Nous passons par-dessus la voie ferrée puis Claude nous arrête un peu plus loin dans une zone où la route passe entre les falaises. C'est le Roc de Carbe où les bandits de grand chemin se cachaient autrefois dans des grottes pour détrousser les voyageurs imprudents à la nuit tombée.

 


image d'un voyageUn peu plus loin, nous faisons une pause devant le château d'Estresses. Le château est construit sur une terrasse maintenue par un mur de soutènement médiéval à-pic sur la Dordogne, de manière à défendre Beaulieu et la haute vallée des invasions par la rivière. Le château est constitué de bâtiments des XIVe, XVe et XVIe siècles. Le châtelain sort en voyant notre foule colorée et inhabituelle et vient discuter avec nous. Une partie du groupe a déjà repris la route quand il nous raconte la légende de celui qui a acquis le château en sauvant la vie du curé braconnier. Nous repartons après cette histoire pour retrouver les autres arrêtés au niveau de la chapelle, juste avant Beaulieu-sur-Dordogne. Nous repartons de concert pour entrer dans la ville et rejoindre l'abbatiale Saint-Pierre. Fondée au IXe siècle par Rodolphe de la famille des comtes de Turenne, seigneurs de Beaulieu, l'abbaye fut rattachée au XIe siècle à Cluny. En 1150, le chœur et le transept étaient déjà achevés et la construction se poursuivra jusqu'au XIIIe siècle. Face à l'église, la façade de la boulangerie affiche deux ancres symétriques et une vielle enseigne « Au vieux marin » qui nous rappelle qu'autrefois il y avait un gros trafic fluvial sur la Dordogne. Jean-Marie nous a rappelé ce matin que lorsque cette dernière roulait de grosses eaux comme aujourd'hui, on la disait « marchande » car les bateaux pouvaient l'emprunter pour descendre les marchandises jusqu'à Bordeaux.

 


image d'un voyageClaude nous guide dans les petites rues de la ville, puis par une piste interdite aux voitures et coincée entre deux murs, nous fait rejoindre le sentier qui longe les berges de la Dordogne. Le niveau de l'eau est près de passer par-dessus la bordure en pierre. Le chemin est très joli avec les remparts de la ville d'un côté et la Dordogne de l'autre, tout ça sur fond de collines boisées avec devant nous les dernières maisons en bord de rivière. Au bout du chemin, nous rejoignons la rue au niveau de la seconde église dont le clocher-mur affiche cinq trous béants, faute de cloches. Une gabarre restaurée est amarrée au quai juste à côté. Nous nous arrêtons pour quelques photos, puis nous reprenons la rue qui longe la rivière avant de revenir vers le centre ville par une petite rue parallèle. Nous quittons Beaulieu-sur-Dordogne par la route qui nous y a conduits. Un peu plus loin, nous prenons à droite une jolie route dans les bois qui remonte la vallée du ruisseau de Tantarel. Le groupe s'étire dans la côte. En cours de montée, nous nous arrêtons pour goûter les fraises des bois du bas-côté. Elles sont colorées, mais n'ont pas beaucoup de goût, la faute aux pluies incessantes de ce printemps qui les ont gavées d'eau et dilué leur sucre. En haut, nous prenons à droite vers Sioniac et ça monte encore un peu. Suit un joli parcours sur les hauteurs où paissent des ânes placides et des vaches beaucoup plus inquiètes.

 


image d'un voyageFinalement, nous redescendons dans la vallée de la Sourdoire, puis nous prenons la route qui remonte de l'autre côté jusqu'à Curemonte, le village des 3, car il possède 3 églises, 3 châteaux privés, 3 fontaines ou bien encore ses 3 travails et 3 calvaires… Deux des trois châteaux sont dans la même enceinte : le château des Plas et le château de Saint-Hilaire. Nous passons à droite des deux premiers, juste sous le mur d'enceinte, puis nous contournons l'église Saint-Barthélemy, au mur paré de ses trois cloches, pour nous arrêter sur la petite place devant la halle municipale. Face à la halle, une belle maison bourgeoise flanquée d'une tour ronde fait miroiter au soleil les cailloux rangés par couleur qui tapissent la totalité de son jardin minéral. Après un petit tour dans les ruelles en pente bordées de maisons toutes plus belles les unes que les autres, nous cassons la croûte au soleil. Notre groupe intrigue les quelques touristes égarés dans le coin. La plupart des maisons sont fermées et nous ne verrons pas un habitant du lieu. L'église aussi vaut le détour. Son intérieur coloré change un peu de l'austérité habituelle de ce type de monument. Juste en dessous de la place, on trouve le château de la Johannie. À côté, un travail a été restauré. Des photos de sa mise en œuvre sont suspendues dans l'ouvrage. Nous retraversons le village pour prendre la petite route qui passe juste au-dessus et d'où l'on peut admirer l'ensemble des trois châteaux, de l'église et des maisons bourgeoises qui les entourent. Nous nous arrêtons devant une petite construction ronde appelée la tourelle qui a été restaurée par l'association locale. De là, on a une belle vue sur les toits du village. Nous reprenons la route pour descendre jusqu'à la Chapelle-aux-Saints, au fond de la vallée de la Sourdoire.

 


image d'un voyageNous descendons la vallée jusqu'à Vayrac où nous rejoignons la vallée de la Dordogne. Nous contournons Vayrac pour faire une pause à Vormes, où un bras de la Dordogne a créé un petit lac. Une base de loisirs, juste à côté, propose ses activités aux touristes. Nous repartons via les Granges-de-Mézels pour passer la Dordogne sur le pont suspendu d'Ourjac et remonter le cours de la rivière sur la rive gauche. Six kilomètres plus loin, nous arrivons à Carennac, notre point de départ de ce matin. Il y a pas mal de touristes dans ce village classé et nous attirons les questions. Pendant que certains répondent, les autres visitent le village. L'église Saint-Pierre est un très bel édifice roman doté d'un magnifique tympan du XIIe siècle. Son cloître, rebâti au XVe siècle après la guerre de Cent Ans, abrite dans sa salle capitulaire la fameuse Mise au tombeau, sculpture de la fin du XVe siècle d'une rare perfection. Au XVIe siècle, la construction du château du Doyen est réalisée avec sa façade en pierre blanche du pays, les fenêtres à meneaux, les lucarnes sculptées. Finalement, le reste du groupe repart pour rejoindre le camping de Girac et nous regagnons nos pénates. Un peu plus tard, nous visitons le château du Doyen, une belle demeure privée, construite en pierre de taille, comprenant, avec les combles, trois étages d'appartements. Le plafond de la salle d'apparat à poutrelles saillantes du XVIIe siècle est peint de rinceaux, de fleurettes, de paniers et de divers sujets mythologiques. Cette visite clôture une journée agréable où nous avons parcouru près de 55 km.

 

Dimanche 5 juin 2016

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageCe matin comme hier, nous rejoignons le camping de Girac pour être à l'heure au départ. Il y a un peu de brume sur le haut des collines, mais ça va s'estomper très vite pour faire place au soleil. Nous sommes douze au départ. Laurent n'a pas pu se libérer aujourd'hui. Après le briefing d'usage, nous rejoignons Girac puis Bretenoux par les petites routes. À Bretenoux, nous nous arrêtons sur la place des consuls pour admirer les maisons à arcades et à colombages qui font la fierté de la ville. Dommage qu'il y ait, comme souvent, des voitures stationnées qui empêchent de profiter pleinement de la vue. Après quelques photos, Claude nous pilote au cœur des ruelles de la ville pour rejoindre le commerce local où nous faisons nos courses. Nous prenons ensuite la direction du château de Castelnau en longeant le Mamoul. Une pause à Laprade nous permet de faire des photos du château qui trône fièrement en haut de la colline, dominant la vallée de la Dordogne. Nous poursuivons jusqu'à Bonneviole où nous prenons à gauche la route du château. Nous prenons la route du parking du restaurant qui monte bien raide. Les moteurs sont les bienvenus et ceux qui n'en ont pas ont les jambes qui chauffent. Nous nous arrêtons juste en-dessous du château pour aller faire une petite visite. Les maisons et le château lui-même sont superbes avec de jolis murs en pierres rouges caractéristiques de la région. Nous prenons le temps de discuter, de visiter les alentours, avant de reprendre nos montures pour contourner le château et monter vers Saint-Martin. En montant, on a une belle vue sur le château et les maisons qui l'entourent.

 


image d'un voyageNous montons jusqu'à Saint-Michel-Loubéjou, où une jument nous présente son très joli poulain, puis nous descendons par une belle route en lacets jusque dans la vallée de la Bave où nous prenons la route de Saint-Céré. Au rond-point de la Ségarie, nous prenons à droite puis une petite route qui mène à Saint-Jean-Lespinasse. En passant, nous pouvons entrevoir le château de Montal, entre les arbres, alors que nous traversons le golf. En approchant de Saint-Céré, nous pouvons voir le château avec ses deux tours, perché sur la colline au-dessus de la ville. Nous entrons dans la ville par une belle avenue avec le château en ligne de mire. Claude nous conduit par les petites rues jusqu'à la halle où nous nous installons pour déjeuner. Une dame vient se renseigner pour son mari, handicapé suite à un AVC et qui pourrait reprendre une activité physique grâce au trike. Elle est à la bonne adresse et nous lui fournissons tous les renseignements nécessaires. Après que les inconditionnels soient allés faire un tour au café, nous reprenons la route en descendant le cours de la Bave. Après 6 km, nous entamons, en prenant à gauche, les 4 km de la montée à Loubressac. La pente est assez forte mais bien régulière. Le groupe s'étire. En montant, nous avons une belle vue sur le château de Castelnau, de l'autre côté de la vallée de la Bave et face à celle de la Dordogne.

 

 

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