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Itinérance AFV n°3 – 06/2015

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Samedi 20 juin 2015

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageJe quitte la maison à 9h30 après avoir achevé mes préparatifs. La remorque, révisée depuis la dernière vélorizon itinérante, roule bien et sans bruit. Il n'y a pas grand monde sur la route et j'ai vite traversé Valence d'Agen. Je prend la route de Cahors qui est bien roulante. Le rythme est soutenu et, à Fourquet, je passe de l'autre côté de la Barguelonne pour remonter la vallée. Un peu plus loin, je grimpe pour contourner le château de Montesquieu. Ma nouvelle cassette 9 vitesses 12x36 me permet de monter sans forcer cette pente qui doit friser les 8 %. À Cazes-Mondenard, je double deux jeunes à vélo un peu surpris de mon équipage. Il sont vite invisibles dans mon rétroviseur. À Cazillac, je change de rive, mais la route continue le long de la vallée, montant doucement. Juste une petite pause histoire de grignoter un peu et je débouche sur la D55. C'est là que je quitte la vallée. La route grimpe doucement et le soleil chauffe bien. Je rejoins la D19 qui monte encore un peu mais moins fort. Finalement, j'arrive sur la 4 voies qui vient de Cahors. Il y a peu de circulation et je fonce jusque chez André où j'arrive à 14h30. J'ai parcouru 68 km à 14,5 km/h de moyenne. Une performance compte tenu de mon chargement et du dénivelé globalement montant. La pancarte est en place à l'entrée de la maison, à l'attention des participants. André a déjà installé la table et les chaises dans le garage.

 


[miniature-ga]2015-06-20_21-28-51_009 .jpg[/miniature-ga]Je suis le premier arrivé, mais les autres ne tardent pas. Jean-Pierre est le premier. Parti d'Andernos en trike depuis mercredi, il a prévu de rallier la Camargue après notre randonnée. Arrivent ensuite Nicole et Jacques, suivis de Christine et Richard qui les ont trouvés en route, puis Nadine, Philippe et Jacky, Madeleine et Benoist, enfin Julien et Christian. Gilles nous rejoindra demain matin avant le départ. Tout le monde s'affaire pour s'installer, monter les vélos et les ranger dans l'immense garage d'André où nos deux trikes trônent fièrement avec chacun la remorque attelée. L'apéritif préparé par André est complété avec le sympathique vin du Jura amené par Christine et Richard. André a bien fait les choses. Il a installé sa télé au bout de la table et il nous passe le diaporama de la randonnée itinérante de l'année dernière. Une bonne entrée en matière, d'autant que certains d'entre-nous peuvent se retrouver sur les photos. Nous passons ensuite au repas où chacun apporte sa gamelle autour de la table commune. Très vite, l'ambiance s'installe et les nouveaux sont vite intégrés. Nous ne traînons pas à la nuit tombée car le départ est fixé à 8h00 demain matin.

 

Dimanche 21 juin 2015

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageÀ 8h00, tout le monde est prêt. Gilles nous a rejoint à temps pour le départ. Nous sommes douze en trike, Madeleine et Benoist roulent à vélo droit, et Christian est en vélomobile. Nous sommes six adeptes de la remorque, André, Jean-Pierre, Benoist, Julien, Christian et moi. Nous prenons la route de Lalbenque dans la fraîcheur matinale. Nous débouchons sur la route qui relie Lalbenque à la quatre voies de Cahors, puis nous arrivons à Lalbenque où nous prenons à gauche pour faire le plein au supermarché local. Comme toujours, notre équipage coloré attire l'attention. Nos chargements étonnent, mais ce qui attire le plus l’œil, c'est le beau Strada rouge de Christian. Après les courses, nous reprenons la route, cap au nord. Nous prenons à droite une petite route ombragée bordée de murs en pierres. Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour admirer le dolmen de la Borie Rouge. Il est sur un terrain privé, devant une maison, mais on le voit bien de la route. Nous rejoignons la D10, puis, un peu plus loin, nous prenons à droite une petite route bordée de murets en pierres qui rejoint Laburgade, face au chemin des puits.

 


image d'un voyageCette curiosité locale est historique. Si la mémoire locale donne à cet alignement de puits des origines romaines, leur construction pourrait dater d’après la révolution. On en trouve une première trace sur le cadastre de 1850. À l’origine chaque puits avait son propriétaire. Chacun indépendant du puits voisin, d’une profondeur moyenne de trois mètres, taillés dans le rocher, ils sont alimentés par des résurgences. Si de nombreux puits existent dans le village, cet alignement est tout à fait spectaculaire et démontre l’importance de l’eau avant l’invention du « tuyau polyéthylène à bande bleue ». Nous prenons le temps d'apprécier l'endroit et la discussion s'engage avec la fermière voisine dont les vaches paissent tranquillement dans le pré derrière les puits. L'une de celles-ci, attirée par notre présence, s'approche lentement. La fermière l'a prénommée Émilienne. Émilienne profite d'une retraite heureuse après des années de production de lait. Elle s'approche du mur qui surplombe le pré et se laisse caresser la tête. Un comportement assez rare pour une vache. Après ce moment de complicité qu'elle a clôt en secouant la tête, elle repart vers ses congénères et nous reprenons notre route, faisant nos adieux à la fermière.

 


image d'un voyagePeu après Laburgade, nous prenons une petite route à droite qui nous fait entrer à Aujols du côté de l'église. Arrivant par le haut, on a une belle vue sur les maisons en pierres (certaines datent du XVème siècle) et sur l'église. En descendant, on peut admirer les ruines du château de Cardaillac-Bioule dont il ne reste plus qu'un pan de mur crénelé. Après les photos d'usage, nous descendons jusqu'au centre du village. À l'image de certains villages caussenars, Aujols est caractérisé par la présence d'un couderc, espace appartenant en commun aux habitants et autour duquel s'organise le bâti. Ici, il est matérialisé par le lavoir papillon monumental qui occupe la place centrale et demeure le point de ralliement des villageois. Le lavoir papillon doit son nom à sa forme en V de la dalle calcaire devant laquelle s'agenouillait la lavandière pour battre son linge. Ce type de lavoir est une spécialité du causse de Limogne. Souvent considéré comme un endroit clé du village puisque toutes les voies principales convergent vers ce point, le lavoir a perdu sa fonction, pour devenir aujourd'hui, un lieu d'agrément et de souvenir. Au milieu de l'étang, trône une jolie maison pour les canards. Un peu plus loin, devant la mairie, se trouve le four à pain municipal. Après quelques photos du groupe, nous rebroussons chemin pour prendre la D10 qui descend jusqu'à la combe de la Valse.

 


image d'un voyageArrivés en bas, nous traversons la route de Cahors à Villefranche-de-Rouergue pour entamer une belle montée jusqu'au Mazet. À mi-pente, un large puits borde la route. D'une dizaine de mètres de diamètre, il s'appelle le lac Nègre. Un pêcheur est à l’œuvre du côté opposé à la route. Il me dit qu'il est venu chercher des vifs pour pêcher plus gros ailleurs. Je n'aurais jamais imaginé qu'il y avait du poisson dans ce trou d'eau bordé de murs en pierres. D'après lui, il y a même du gros. Après quelques photos depuis la passerelle en fer qui surplombe le puits, je repars dans la montée pour rejoindre les premiers qui attendent au point le plus haut, après le Mazet. C'est le carrefour des Vitarelles, où nous nous sommes arrêtés l'an dernier pour déjeuner, alors que nous arrivions d'Arcambal. Une fois reconstitué le groupe qui avait été dispersé par la montée du Mazet, et après que les derniers arrivés aient récupéré, nous repartons en direction de Saint-Cirq-Lapopie. La route descend lentement et nous nous laissons aller. Par moments, nous distinguons la vallée du Lot, enchâssée dans la verdure sur notre gauche.

 


image d'un voyageÀ Lusclade, juste avant Lapeyre, nous nous arrêtons pour la pause méridienne. Il y a une croix, des tables à l'ombre et une caselle, un de ces abris de berger de forme arrondie construit de pierres empilées sans maçonnerie. Nous prenons possession des lieux et laissons parler les mandibules. Pendant notre repas, des randonneurs à pied arrivent et semblent un peu déçus qu'on ait pris la place. Ils repartiront déjeuner un peu plus loin. L'ombre est appréciable car le soleil commence à chauffer sérieusement. Après déjeuner, chacun s'installe pour une petite sieste bien méritée et les véhicules à trois roues font un fauteuil apprécié de leur propriétaire. J'en profite pour sortir le ukulélé et leur jouer quelques berceuses. Finalement, nous devons nous faire violence pour échapper à l'ombre et à la quiétude du lieu. Heureusement, la route est légèrement descendante et la reprise n'est pas trop dure. Juste avant le carrefour de la route de Bouziès, on s'arrête pour photographier une autre caselle à l'entrée d'un champ, à droite de la route. Au carrefour suivant, nous prenons à gauche la route de Bouziès qui nous amène, après une folle descente, dans la vallée du Lot.

 


image d'un voyageÀ l'entrée du village, nous faisons une pause au parking, plein de touristes, pour faire le plein d'eau aux toilettes. Le soleil est brûlant et nous repartons sans tarder. Nous traversons le village devant l’œil ébahi des habitants, puis nous traversons le pont sur le Lot. De l'autre côté sur la gauche, une construction troglodyte en hauteur dans la falaise domine la route et la rivière. C'est le château des Anglais. La région regorge de vestige de l'époque de l'Aquitaine anglaise. Celui-ci a servi aussi d'abri pour les brigands bien après cette période. Après les photos d'usage, nous laissons le château des Anglais derrière nous pour remonter la vallée du Lot jusqu'au confluent avec le Célé. Sur ce parcours, on trouve de jolies falaises et un petit tunnel. À Conduché, nous passons sous le château et remontons à gauche la vallée du Célé. Le paysage est très similaire à la vallée du Lot, avec des grandes falaises sur la gauche et la rivière en contrebas sur la droite. En arrivant à Cabrerets, nous passons sous le château de Gontaut-Biron et nous traversons le village. Après une pause à la hauteur du camping où nous avons passé la nuit 15 jours plus tôt, nous continuons à remonter la vallée. Nous passons sous le tunnel de Liauzu et devant le musée de l'insolite où nous avons été mal reçus l'année dernière.

 


image d'un voyageFinalement, nous arrivons au camping de Marcilhac-sur-Célé où je réveille le gérant en pleine sieste. Il est à peine plus de 15h00 et nous apprécions l'ombre du camping. Ce soir, c'est la fête de la musique et il y a un groupe qui joue de la musique sud-américaine sur la place du village. Après dîner, nous y allons faire un tour. La musique est bien et l'ambiance est familiale. Nous faisons un petit tour du village et découvrons les ruines de l'ancienne abbaye. Ces vieilles pierres ont beaucoup de charme et l'église est très bien décorée. Il y a même une alcôve avec des peintures anciennes sur les murs. Le village, lui aussi, a belle allure avec de jolies maisons en pierres. Nous terminons la visite par le moulin et la boulangerie qui malheureusement sera fermée demain matin. À la tombée de la nuit, personne ne traîne dehors. Les moustiques sont les rois et, comme nous nous sommes levés tôt ce matin et que demain le départ sera encore à 8h00, les paupières ne tardent pas à se refermer. Nous avons parcouru 55 km aujourd'hui.

 

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