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Buis-les-B. (26) – 8/2013

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Mercredi 21 août 2013

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageAujourd'hui, c'est jour de marché et le départ est fixé à 10h30 pour nous laisser le temps d'en profiter. Nous allons d'abord faire quelques courses dans les étalages des produits locaux. Martine, comme plusieurs autres, a décidé de ne pas rouler aujourd'hui pour profiter de la piscine et faire un peu de farniente. Avec Jean-Paul, notre voisin de tente, et Armand, je décide d'aller faire un tour à la boutique de Serge en attendant l'heure du départ. Serge a monté la veille un Metabikes avec des très gros pneus. Ce beau vélo blanc semble de la même famille que le trike blanc d'Armand, mais les deux ne jouent pas dans la même catégorie. Finalement, nous rejoignons l'entrée du camping pour le départ. Je suis le seul en trike de randonnée, à part Jean-Michel dont le trike est motorisé. Les autres sont soit en deux roues soit en trike typé rapide. Autant dire que je serai certainement derrière tout le monde. Tant pis. L'essentiel étant de participer, je ne me fais pas de souci. Notre objectif est de monter le col de Perty, à plus de 1300 m, et de revenir. Le soleil est déjà bien chaud lorsque nous partons et il n'y a pas un nuage.

 


image d'un voyageNous prenons une nouvelle fois la route qui remonte le long de l'Ouvèze. Nous passons les gorges d'Ubrieux, le tunnel sous le col de l'Homme Mort que nous avons déjà passé une fois dans chaque sens, nous traversons Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze et nous faisons une pause au carrefour en bas de Saint-Auban-sur-Ouvèze, là où nous nous sommes arrêtés le premier jour. Jusque là, j'ai roulé avec Fred, alias Discover700, qui nous a rejoints hier et qui est un peu fatigué par son voyage depuis la Normandie, ayant fait une partie du trajet en cyclo-camping. Son Catrike Speed est nettement plus rapide que mon Gekko et je m'en aperçoit dès que ça monte. Nous sommes les derniers à rejoindre le groupe arrêté au carrefour. Après nous être restaurés un peu, nous repartons en continuant le long de l'Ouvèze. Le rythme est soutenu et rapidement les autres passent devant, me laissant en fin de peloton avec Fred.

 


image d'un voyageAprès Montauban-sur-Ouvèze, la pente s'accentue. La route monte le long de la montagne et la vallée s'étrécit. À Ruissas, on s'arrête à la fontaine. L'ombre des arbres est aussi la bienvenue. L'eau limpide de la source coule de la montagne, un vrai plaisir quand on a soif et qu'il fait très chaud. Comme nous sommes partis tard, il est presque 13h00 et il reste encore quelques kilomètres de forte montée. À partir de Ruissas, la route monte en lacets jusqu'au col. La pente n'est pas très raide, mais ça monte bien quand même. En plus, il n'y a pas d'ombre et nous sommes aux heures les plus chaudes de la journée. Par contre, plus on monte et plus le paysage est beau. On voit le village s'éloigner peu à peu vers le bas de la vallée. Sur le bord de la route, les chardons fleurissent. Il y a aussi quelques orchidées. On a une belle vue sur les montagnes avoisinantes, dominées au loin par le sommet blanc du mont Ventoux.

 


image d'un voyageFinalement, j'arrive au col qui affiche 1302 m. Tous les autres sont déjà là. Annabelle, ses enfants et Florence sont montés en voiture pour déjeuner avec leurs hommes qui sont montés en vélo couché. Après avoir déjeuné, je fais quelques photos pour mémoriser la vue fantastique sur les Alpes. De l'autre côté du col, on voit les sommets enneigés des Hautes Alpes. Quelques cyclistes en vélo droit ont aussi fait l'ascension et nous ne sommes pas seuls. Finalement, nous redescendons les uns après les autres. La première partie est un vrai plaisir où nous sommes grisés par la vitesse. Il suffit d'avoir suffisamment confiance dans le freinage pour bien négocier les épingles à cheveux après une folle descente en ligne presque droite. Nous nous arrêtons de nouveau à la fontaine de Ruissas. Bien que la chaleur soit plus supportable à grande vitesse, l'ombre et l'eau fraîche sont les bienvenues.

 


image d'un voyageJe fais la suite de la descente en compagnie de Fred et de Jean-Paul. Nous repassons les endroits remarquables vus à la montée. Cette descente est une vraie partie de plaisir où nous ne fatiguons pas. La pente n'est pas très accentuée et nous pouvons profiter des paysages tout en avançant assez vite. Nous repassons Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze, puis le tunnel sous le col de l'Homme Mort avant de traverser les gorges d'Ubrieux où les touristes se baignent dans l'Ouvèze, en-dessous de la route. Nous arrivons à Buis-les-Baronnies juste à 16h00, où je retrouve Martine. Mon compteur affiche plus de 73 km. Ce soir encore nous dînons avec les autres au camping. Demain, il est prévu que nous montions le Ventoux par Bedouin avec Didier. Nous chargeons les trikes dans sa voiture pour être prêts à rejoindre notre point de départ au plus tôt demain.

 

Jeudi 22 août 2013

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageNous nous sommes levés tôt pour profiter de la fraîcheur du matin et ne pas monter en pleine chaleur. À 8h00, nous sommes sur le parking de Bédouin et préparons nos montures. Le ciel est d'un bleu limpide et le soleil rasant. La journée s'annonce chaude. La montée, au milieu des vignes et des arbres fruitiers, jusqu'à Saint-Estève, est facile. Ensuite, ça se corse. Les pentes frisent le 10 % avec des pointes à plus de 15 % localement. Il y a de plus en plus de monde au fur et à mesure que l'on monte, des vélos, des voitures, des motos. Il y a beaucoup d'étrangers. Nous avons pris notre rythme de croisière pour nous économiser. Régulièrement, une borne nous indique le kilométrage restant jusqu'au sommet et la pente. La route serpente dans la forêt et nous sommes au frais tant que le soleil n'est pas au zénith. Régulièrement, nous apercevons le sommet blanc qui nous nargue. La route est pleine d'inscriptions encourageant les cyclistes qui on couru ici. Mais il y a aussi des inscriptions hostiles plus rares. Nous avons vu un « non au vélo » !

 


image d'un voyageOlivier sera le premier à nous doubler. Avec son Zokra, un vélo couché en carbone à traction avant directe (fabriqué en Bretagne), il monte très bien. Il y a aussi beaucoup de vélos droits qui nous dépassent. Certains sont presque au bout du rouleau, suant sang et eau pour tenir un rythme qu'ils auront du mal à garder jusqu'au sommet. D'autres sont visiblement habitués à de tels pourcentages quand on voit leur aisance. En fait, il s'agit surtout de s'économiser, ce que nous faisons à notre rythme de sénateur. On commence à voir des cyclistes qui redescendent. Ceux-là ont du monter très tôt. Ils doivent avoir un peu froid sous les arbres en roulant à grande vitesse.

 


image d'un voyagePeu après, nous arrivons au chalet Reynard. C'est à partir de là que nous sortons de la forêt. Il y a un restaurant et un grand parking. Nous nous arrêtons pour une petite pause. Nous commençons à voir arriver les autres vélos couchés, montés, comme nous, par Bédouin. Certains, comme Malric, le fabricant Breton des vélos couchés Zokra en carbone, ne s'arrêtent pas ou pas longtemps. Jean-Michel nous rejoint peu après. Il a vidé la batterie de son trike en montant et finira en musculaire. Il arrivera en haut avant nous. Nous reprenons la route pour les derniers kilomètres sous le soleil. La pente n'est plus que de 7 %, mais il fait plus chaud que sous les arbres. Nous sommes doublés par Serge, le local de l'étape pour qui le Ventoux n'est qu'une simple formalité. Il a déjà fait l'ascension jusqu'à six fois dans la journée ! Peu après, nous voyons passer Sébastien, le président de l'association, sur son Zokra à traction avant directe.

 


image d'un voyagePlus on monte et plus il fait frais. Nous ne souffrons plus de la chaleur malgré l'effort constant. La pente s'accentue un peu, mais nous ne craignons rien. Didier filme régulièrement pour immortaliser notre montée. Peu avant le sommet, nous croisons Lorenzo et Geneviève qui redescendent. Ils repartent après que nous ayons discuté un moment. Finalement, nous atteignons le sommet où une pancarte affiche 1911 m. Il y a plein de monde. Les parkings le long de la route sont pleins de voitures, et le point culminant est plein de cyclistes et de piétons. Nous retrouvons là le reste de l'équipe. Il faut se couvrir car l'air n'est pas très chaud et il y a un léger vent qui accentue l'effet de fraîcheur.

 


image d'un voyageAprès quelques minutes à discuter, nous reprenons la route pour Bédouin. La descente jusqu'au chalet Reynard est très rapide. Nous sommes un peu gênés par des voitures qui vont moins vite que nous. Les vélos droits ne peuvent pas rivaliser, freinés par leur résistance à l'air. Nous nous arrêtons juste après pour casser la croûte à l'ombre sur un emplacement que nous avions repéré en montant. Il y a des tables et des bancs sur un point qui domine la route. Nous voyons passer quelques vélos droits, mais peu de voitures. Après déjeuner, nous reprenons notre folle descente. Nous avons mis 4 heures pour monter, il nous faudra tout juste une demi-heure pour redescendre. Dans chaque ligne droite, nous lâchons tout pour filer au plus vite. Mon compteur est monté à plus de 70 km/h. Heureusement, les freins sont efficaces pour négocier les virages au mieux. Nous n'avons pas rencontré grand monde en descendant. Quelques cyclistes qui montaient et peu de voitures. Après avoir rejoint Bédoin, nous sommes rentrés à Buis où la bière a récompensé les vaillants pédaleurs du Ventoux. Le compteur n'affiche que 44 km, mais certains comptent double.

 

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