Plounéour-Trez (29) – 5/2014
Vendredi 9 mai 2014
Le parcours
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Le récit
Nous sommes arrivés hier après-midi au camping de Kerurus. Après une petite promenade à pied, nous avons assisté hier soir à la réception de bienvenue à la Maison de la Baie, avec le discours en breton puis en français de Denis, l'organisateur, suivi du traditionnel apéritif. Nous y avons retrouvé bon nombre de connaissances. Ce matin, nous avons quitté le camping en trike pour nous rendre à la Maison de la Baie à Plounéour-Trez, lieu de départ du parcours. Avec près de 70 participants, nous avons envahi les lieux. Il y a des vélos couchés, des trikes et des vélomobiles plein la cour du gîte, d'autant que Joël, le plus gros fournisseur français de vélomobiles, a amené du Mans un grand échantillon de sa flottille. D'autres sont restés sur la place du village. Les journalistes régionaux sont là pour un reportage et des interviews en photo et vidéo. Après une brève présentation du parcours par les organisateurs, nous prenons le départ. Le ciel est nuageux, mais le soleil fait de belles apparitions. Les organisateurs ont bien fait les choses : des flèches peintes sur la route nous indiquent le chemin à suivre. Impossible de se perdre dans ces conditions.
Nous repassons devant le camping en longeant la baie de Goulven d'où l'eau s'est retirée pour l'instant. Au bout de la baie, à Beg ar Groaz, nous faisons une halte pour admirer le reflet du soleil sur la mer parsemée de rochers. Si ces rassemblements sont l'occasion de rencontres sympathiques, c'est aussi pour de tels paysages que nous avons fait 800 km vers le nord. Nous reprenons la route vers Brignogan-plage que nous traversons sous l’œil ébahi des autochtones. À Moabren, de l'autre côté de la baie de Brignogan-Plage, nous nous arrêtons pour quelques photos. Les bateaux dans la baie d'où la mer s'est retirée, semblent comme posés sur un paysage lunaire. Un peu plus loin, un des participants en trike est victime d'une crevaison de la roue avant. Avec l'aide de ceux qui l'accompagnent, c'est vite réparé.
Au carrefour qui suit, un gros rocher bien lisse est planté en diagonale. Ces gros rochers sont une caractéristique de la région. Un peu plus à l'est, ils sont roses, ce qui a donné le nom à la côte de granit rose, mais ici ils sont gris. Celui-ci s’appelle le rocher de l'éléphant. Juste après, nous passons juste en-dessous de la chapelle Pol entourée de gros rochers arrondis. Nous continuons jusqu'au phare de Brignogan qui marque la pointe de Beg Pol. Les rochers entourés d'écume blanche ponctuent le paysage turquoise qui se marie avec le gris bleuté du ciel. Nous revenons sur nos pas pour passer à travers le camping du phare plutôt désert à cette saison. Nous débouchons entre deux gros rochers sur la route du bord de mer. Devant la plage de Crémiou, nous nous arrêtons encore pour faire des photos. Chaque coin de la côte nous révèle ses trésors, rochers entourés d'écume au milieu d'une mer aux couleurs changeantes en fonction de l'état du ciel. Nous faisons l'attraction et certains passants se renseignent sur nos trikes.
Un peu plus loin, à Menez Ham, une maison est coincée entre deux gros rochers ronds. Elle ressemble beaucoup à la célèbre maison entre les rochers de Plougrescant, en Côtes d'armor, dont la photo a orné un temps les couloirs du métro parisien. Nous nous arrêtons devant la mer pour quelques photos. Il y a pas mal de monde, la maison et le point de vue dominant sur la mer et ses rochers attirant les touristes. Au fond, vers le sud-ouest, on voit les maisons blanches de Kerlouarn. Nous continuons jusqu'à la plage de Neïz Vran. Là, nous ne sommes plus protégés du vent du sud-ouest qui souffle bien fort, créant de jolis moutons dans la baie de Guissény. Nous faisons une belle boucle pour contourner la baie. Si nous nous retrouvons le dos au vent au début, nous devons rapidement lutter pour progresser, notamment après Curnic où nous avons le vent en face jusqu'à Vougo. Là, la pause méridienne est accueillie avec joie par nos estomacs dans les talons.
Les organisateurs nous ont réservé un coin à l'abri du vent et au soleil, avec une belle vue sur la mer. Le ciel s'est presque entièrement découvert et colore d'un joli bleu le fond du paysage. Chacun savoure ces instants de repos et apprécie un peu de chaleur. L'après-midi, nous sommes quelques uns à avoir choisi le parcours le plus court. Nous laissons le reste du groupe continuer plus loin le long de la côte et nous grimpons vers l'intérieur pour un retour vers notre point de départ au milieu des champs. Un joli point de vue sur la mer s'offre à nous en haut, mais quittant la côte, nous ne reverrons la mer qu'à notre retour à Plounéour-Trez. Le relief est plus accentué et nous avons droit à une succession de creux et de bosses. Nous sommes au milieu des champs et, parfois, une porcherie industrielle embaume le paysage, ce dont nous nous serions bien passés. Finalement, nous rejoignons la Maison de la Baie, puis nous filons droit au camping. En tenant compte des allers retours entre le camping et le village, mon compteur affiche 51 km en fin de journée.
Samedi 10 mai 2014
Le parcours
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Le récit
Ce matin, la météo annonce des averses et encore davantage de vent qu'hier. Nous avons décidé de ne pas suivre le groupe, mais d'aller faire les courses en trike à Brignogan-plage et, si le temps le permet, de visiter plus en détail cette si belle côte que nous avons vue hier. Après avoir fait nos courses, la pluie, qui n'était pas forte, cesse et nous décidons de poursuivre notre route vers l'ouest. À Moabren, le reflet blanc du soleil sur le sable laissé à nu par la marée basse contraste avec les gros nuages noirs qui couvrent la baie de Goulven au fond. Le vent est plus fort qu'hier, mais nous avons le temps. Nous avons prévu de faire cet après-midi une partie du parcours prévu en compagnie de nos voisins de camping. Nous traînons dans les rues de Moabren. C'est très fleuri à cette saison. Nous rejoignons la plage des chardons bleus. Le ciel est très bleu vers l'ouest, semblant annoncer une amélioration du temps. Nous avançons jusqu'à l'entrée du sémaphore, zone militaire interdite au public. Il y a quelques touristes qui sont intrigués par nos vélos.
Après quelques photos devant les rochers, nous reprenons notre route jusqu'à la chapelle Pol devant laquelle nous sommes passés trop vite hier. Cette fois, nous prenons le temps de l'approcher. Il y a un panneau racontant l'histoire de la chapelle. Tout est très bien entretenu et fait plaisir à voir. Nous continuons vers la mer pour découvrir de très jolies maisons au bord d'un petit chemin donnant sur la plage de Porspol. De là, on voit le phare où nous sommes arrêtés hier. Nous revenons sur nos pas pour poursuivre jusqu'au phare qui sera le but ultime de notre balade de ce matin. Nous rentrons ensuite au camping, en admirant une nouvelle fois ces paysages changeant au gré des nuages et de la marée.
Après déjeuner, nous retrouvons nos voisins du camping, les Ch'tis, Alain, Jean-Pierre, Chantal et Serge, avec qui nous avons décidé de rouler cet après-midi. Nous allons suivre le début du parcours prévu ce jour et faire un aller-retour jusqu'à Plouescat. Nous rejoignons Plounéour-Trez, puis nous piquons vers le sud pour contourner la baie de Goulven. Au rond-point de Goulven, nous repérons la biscuiterie traditionnelle qui fabrique le fameux Kouign Amann. Lors de notre passage, c'est fermé, mais nous avons espoir que la boutique soit ouverte lors de notre retour, bien qu'on soit dimanche. À partir du fond de la baie, la route est plus fréquentée. Par contre, nous avons le vent dans le dos et nous tenons un rythme soutenu sans effort. Arrivés au fond de l'anse de Kernic, nous prenons à gauche pour suivre la côte. Nous trouvons bientôt une piste cyclable qui nous conduit jusqu'à Porz Meur.
Arrivés à la pointe, le vent est très fort. Nous faisons une halte pour une photo de groupe et un petit tour sur la plage et dans les rochers. De là, on voit bien en face, de l'autre côté de la baie, le village de Plounéour-Trez. Nous repartons vers Porz ar Stréat, poussés par le vent. À la sortie de la ville, nous faisons halte au bord de la plage où un hippocampe géant sculpté dans le granit monte la garde. À partir de là, nous quittons la côte pour rejoindre le centre de Plouescat où nous nous réchauffons devant un café ou un thé au bar du coin. Lorsque nous sortons, notre groupe inhabituel attire les regards. Nous faisons une photo du groupe devant la halle à la toiture imposante, puis nous reprenons la route de retour. À partir du fond de l'anse de Kernic, c'est une longue lutte contre le vent qui nous a si bien poussés à l'aller. Finalement, la boutique du Kouign Amann est ouverte lorsque nous arrivons à Goulven et nous faisons le plein de gâteries. Le retour au camping est sans histoires, malgré un vent latéral encore assez fort. En fin de journée, mon compteur affiche 56 km, soit l'équivalent de l'étape initialement prévue. Le lendemain, chacun repart vers son quotidien en attendant un nouvel épisode d'aventure après avoir engrangé encore plein de bons souvenirs.