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Vauvert (30) – 4/2015

Samedi 11 avril 2015

Le parcours


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Nota : le parcours est au départ de Vauvert et revient au même endroit, alors que nous sommes partis du camping du Mas de Mourgues et revenus au même point. Nous avons donc fait exactement le parcours prévu mais en partant du camping du Mas de Mourgues au lieu de partir de Vauvert.

Le récit


image d'un voyageNous sommes arrivés hier après-midi avec André (Rouband46) au camping du Mas de Mourgues, à Vauvert. Philippe (Phiphi07) et Jacqueline étaient déjà là avec leur tout nouveau camping-car de 1987 sur lequel Philippe a accroché les deux trikes debout à l'arrière grâce à un ingénieux système de sa fabrication. Nous sommes rejoints à la soirée par Jacky (jackrider 26) qui, déjà installé au camping, revient d'un grand tour à tricycle – plus de 100 km – dans le coin en avant-première de cette rencontre. Au petit matin, nous sommes sept à quitter le camping pour rejoindre, à Vauvert, l'antre du Barjonaute. Il y a Martine, Jacqueline, André, Jacky et trois Philippe. Le troisième (trikie) est arrivé de Bordeaux hier soir pour aménager dans un mobile-home du camping. Nous Prenons la voie verte à l'entrée de Gallician. Une belle journée s'annonce avec un beau ciel bleu. Nous faisons une pause au parking de la voie verte pour attendre les derniers, puis nous rallions directement le centre de Vauvert où nous retrouvons le reste de l'équipe chez Jean-Jacques et Estelle qui nous attendent avec le café, le thé et les délicieux gâteaux confectionnés par Estelle.

 


image d'un voyageNous sommes dix-huit au départ. En sus des sept précédents, il y a Jean-Jacques (Le Barjoboss), notre guide à vélo droit, Martine et Pierre (grand pierre) en tricycle, Franck et sa fille Faustine en tandem mixte Pino, Patrick à vélo couché LWB et Nicole à vélo droit, Michel (navigaterre) et Christian en tricycle couché, Jody (Nain de Jardin) et Laurie, en tricycle couché également. Nous traversons le village sous le regard bienveillant et étonné des passants du samedi matin. Nous sortons par le haut puis continuons à grimper dans la campagne. Après un peu plus de 3 km, nous prenons à gauche pour nous arrêter devant l'usine des salines. Les salines de Vauvert exploitent du sel gemme, fossile, directement dans le sous sol, par l'intermédiaire de forages entre 2500 et 3000 mètres de profondeur. De l'eau est injectée dans un puits et par lessivage donne une saumure pompée par un second puits. Cette saumure transite dans un bassin de 150 000 m3 avant d'être expédiée par un saumoduc à l'usine de traitement à 80 km de là, à Fos-sur-Mer. La production annuelle est de 1 million de tonnes de sel destiné pour l'essentiel à l'industrie chimique.

 


image d'un voyageAprès les explications de notre guide, nous reprenons notre route entre les vignes qui couvrent les coteaux. Nous sommes sur le territoire des costières de Nîmes, le vin réputé de la région. Entres les vignes, nous passons devant une prairie où paissent deux chevaux camarguais qui approchent la clôture lorsque je me lève pour les photographier. Du coteau, nous dominons toute la région. Nous arrivons bientôt à Beauvoisin où nous nous regroupons pour traverser le village de concert afin de ne perdre personne en route. De Beauvoisin, nous rejoignons Générac, qu'il faut aussi traverser tous ensemble. Patrick et Philippe (Phiphi07) ont profité de l'arrêt précédent pour échanger leurs montures. Le vélo couché LWB de Patrick est un engin très particulier qui mérite un essai. Nous continuons jusqu'à Saint-Gilles où nous attendons les derniers. Nicole a eu un problème de tachycardie et elle et Patrick nous abandonnent là. Ils rentreront en taxi après avoir abandonné leurs montures à la gendarmerie. Nous apprendrons plus tard que Nicole s'est remise, son problème étant apparemment dû au stress et un peu de repos lui ayant permis de récupérer.

 


image d'un voyageNous traversons Saint-Gilles pour rejoindre le caveau des vignerons où nous sommes attendus pour une dégustation (notre organisateur est à la hauteur !). Nous rangeons les vélos le long du trottoir et profitons de l'accueil chaleureux qui nous est réservé. En repartant, après avoir lesté nos sacoches du cru local, nous passons par-dessus le canal du Rhône à Sète et le port. Nous passons devant une prairie où des chevaux paissent tranquillement, puis nous nous arrêtons un peu plus loin, près de l'écluse de Saint-Gilles qui relie le petit Rhône au canal du Rhône à Sète, pour la pause méridienne. Chacun s'installe à l'ombre ou au soleil selon son goût, puis les moustiques attaquent ! C'est aussi l'heure du repas pour eux et les peaux les plus tendres s'en souviendront. Une fois les estomacs satisfaits, nous reprenons la route en direction de l'étang du Scamandre. Auparavant, nous sommes attendus pour la visite d'un élevage de taureaux (Jean-Jacques est le roi de l'organisation). Le long de la route, une cigogne, qui niche au sommet d'un poteau électrique, finit par se lasser et quitte son nid. Elle retrouvera sa place après notre passage. Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour admirer les taureaux qui paissent dans la prairie jouxtant la route. Nous arrivons à la ferme.

 


image d'un voyageJuste face à l'entrée de la ferme de Bramasset, une cigogne a érigé son nid sur une tour. D'autres petits oiseaux habitent la structure en bois du nid, l'ensemble vivant en parfaite harmonie. Nous sommes accueillis à la ferme par la propriétaire des lieux qui nous fait découvrir les méthodes d'élevage utilisées ici. Ils ont entre 450 et 500 bêtes élevées de façon naturelle pour la course camarguaise et pour la viande. L'élevage de taureaux est aussi associé à un élevage de chevaux de Camargue qui sont l'outil de travail des manadiers. Elle nous fait ensuite déguster le saucisson de taureau particulièrement délicieux. À l'entrée de la propriété, trône la croix camarguaise, association de trois symboles, la croix, le cœur et l'ancre. Après la visite et la dégustation, nous repartons, les sacoches un peu plus lourdes, en direction de la réserve naturelle de l'étang du Scamandre où nous avons une autorisation spéciale pour pénétrer à vélo. Avant d'y arriver, nous pouvons encore une fois admirer les taureaux et les chevaux qui paissent dans les prairies du bord de la route.

 


image d'un voyageNous pénétrons dans la réserve du Scamandre, traversons le parking et prenons le sentier habituellement réservé aux piétons. Nous longeons d'abord des prairies où paissent les taureaux qui régulent la végétation par leur présence. Puis nous nous arrêtons pour observer la fraie des carpes dans le marais. Nous faisons ensuite une nouvelle halte au niveau de l'observatoire. Une passerelle permet d'accéder à la plate-forme d'où on peut observer l'étang du Scamandre et les oiseaux. Nous repartons ensuite en file indienne sur la piste pour rejoindre l'observatoire du Buisson Gros. Nous devons abandonner nos vélos sous la garde de quelques uns pour emprunter une passerelle sur pilotis jusqu'à la cabane qui sert d'observatoire. De là, on est caché et on peut observer les oiseaux sans les déranger. Nous reprenons la piste pour terminer cette boucle dans la réserve et rejoindre le bâtiment d'accueil où nous avons droit à une sympathique présentation sur le Scamandre et sa faune sauvage.

 


image d'un voyageEnsuite, nous reprenons la route entre l'étang du Charnier et l'étang de Crey qui mène à Gallician. Là, nous repassons par-dessus le canal du Rhône à Sète et nous entrons dans Gallician. Jean-Jacques, organisateur infatigable, a prévu une nouvelle dégustation au caveau du Notaire. Quelques uns vont d'abord faire des courses au petit commerce local puis on se retrouve pour écouter les explications du maître de chai. Cuves en inox, cuves en béton, anciennes cuves transformées en caves, fûts de chêne, nous avons une vision globale de ce qui se fait ici. Nous passons ensuite à la dégustation. Après avoir goûté le produit local, nous rejoignons nos montures qui donne un air inhabituel à la cour gravillonnée. Finalement, nous rejoignons le camping où les campeurs dîneront ensemble dans le camping-car de Jacqueline et Philippe, repas qui clôturera agréablement une superbe journée. Nos compteurs affichent presque 57 km à la fin de la journée et on n'aura pas besoin de berceuse ce soir.

 

Dimanche 12 avril 2015

Le parcours


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Nota : le parcours est au départ de Vauvert et revient au même endroit alors que nous sommes partis du camping du Mas de Mourgues, pour rejoindre Vauvert et prendre le début du parcours et que nous nous sommes arrêtés au camping du Mas de Mourgues au retour. Nous avons donc fait exactement la distance prévu, mais les parcours entre Vauvert et le camping du Mas de Mourgues n'ont pas été faits dans l'ordre prévu.

Le récit


image d'un voyageNous sommes partis un petit peu plus tôt ce matin. Il y a encore de la brume sur les bords du canal, le long de la voie verte qui mène à Vauvert, mais le ciel est tout bleu et le soleil gagne rapidement du terrain. La brume aura disparu lorsque nous repasserons par là après le signal du départ donné par Jean-Jacques. Avant ça, nous sacrifions à la tradition en faisant honneur aux délicieux gâteaux d'Estelle qui a décidé de rouler avec nous aujourd'hui. Nous sommes 14 à prendre le départ. Les sept venus du camping du Mas de Mourgues (Jacqueline, Martine, André, Jacky et les trois Philippe, tous en tricycle couché), Jean-Jacques à vélo droit et Estelle en tricycle couché, Franck et Marianne, sa compagne qui nous rejoints pour la journée, en tandem Pino avec Faustine dans la remorque, Michel et Christian en tricycle couché. Pierre et Martine, ainsi que Jody et Laurie n'ont pas prévu de rester le second jour. Quant à Patrick et Nicole, ils n'ont pas voulu prendre le risque d'un second incident cardiaque pour Nicole, ce qui se comprend bien.

 


image d'un voyageNous partons à 9h00 et reprenons la voie verte jusqu'à Gallician. Là, nous traversons le village pour prendre la Via-Rhôna, un tout nouveau tronçon de la voie voie cyclable. Un couple de cyclistes à vélo droit se joint à nous. Nous nous arrêtons un peu plus loin, au niveau des vannes pour écouter les explications de notre guide sur la gestion de l'eau dans le marais et la régulation de la salinité en fonction du besoin à privilégier. Il y a effectivement plusieurs contraintes à prendre en compte, notamment évacuer le trop plein d'eau quand c'est nécessaire, offrir aux espèces présentes le milieu dont elles ont besoin et alimenter la riziculture. Bien entendu, tout ceci fait partie d'un programme de gestion de l'eau organisé régionalement. Nous repartons pour nous arrêter un peu plus loin observer les oiseaux des marais. On voit aussi quelques taureaux en bordure des marais. Eux aussi participent à la régulation de la végétation. En repartant, nous croisons un cavalier sur un beau cheval camarguais. Ce dernier n'a pas l'air effrayé comme la plupart de ses congénères à la vue de nos vélos bizarres équipés de drapeaux.

 


image d'un voyageAu bout de la ligne droite du canal, nous rejoignons le parking de la tour Carbonnière. Il y a beaucoup de monde, notamment un groupe de marcheurs. Inutile de dire que notre flottille inhabituelle attire l'attention. Nous attachons les vélos et prenons la passerelle sur pilotis qui mène à la tour, à travers le marais. Il y a pas mal d'échasses blanches qui fouillent la vase à la recherche de nourriture. Nous montons au sommet de la tour Carbonnière pour admirer le paysage. Quelques photos et un coup d’œil aux quatre coins de l'horizon, puis nous redescendons l'escalier de pierre en colimaçon pour rejoindre le plancher des taureaux. Nous reprenons la route en direction d'Aigues-Mortes à travers les prairies et les vignes. À plusieurs endroits, quelques chevaux méritent un arrêt photo. Jean-Jacques nous arrête à l'entrée d'Aigues-Mortes pour nous donner les directives de sécurité pour la traversée de la ville. En effet, il y a beaucoup de circulation et il faut faire attention.

 


image d'un voyageNous traversons la ville entre les voitures et sous l’œil intéressé des passants. Nous passons par-dessus puis longeons le canal qui mène au Grau-du-Roi puis nous faisons halte à la maison du grand site de la Camargue gardoise, près de l'étang de la Marette. C'est là que nous allons pique-niquer. Le lieu est très accueillant pour les cyclistes. Il y a un superbe parking à vélos et des tables à l'ombre pour s'installer. Le bâtiment imposant abrite une exposition sur la Camargue gardoise, avec une superbe maquette et la projection en continu de films instructifs. Après déjeuner, Jean-Jacques, installé devant la maquette et assumant parfaitement son rôle de guide, nous expose les particularités de cette zone protégée. Ensuite, nous regardons quelques uns des films et faisons un tour de l'exposition avant de rejoindre nos montures qui nous attendent au soleil. Repartant de ce lieu accueillant, nous reprenons la piste pour rejoindre un lieu d'observation des oiseaux un peu plus loin face à l'étang du Médard. De l'autre côté du canal, on peu apercevoir les tas de sel de l'exploitation saline du Perrier.

 


image d'un voyageDe l'autre côté du canal, le flot des voitures qui vont et reviennent du Grau-du-Roi est incessant. Nous décidons d'un avis unanime de ne pas prolonger plus loin et de revenir sur nos pas. En revenant, nous croisons deux cavaliers montant de magnifiques chevaux blancs camarguais. Nous faisons une pause face aux remparts d'Aigues-Mortes pour nous regrouper avant de retraverser la ville. Nous rejoignons la piste de la Via-Rhôna et le canal du Rhône à Sète près de la tour Carbonnière. Le couple à vélo droit qui nous avait rejoints à Gallician nous quitte ici. Nous continuons en file indienne sur la piste le long du canal. Nous croisons quelques cyclistes et piétons en balade sous le soleil de ce bel après-midi. Au pont des Tourradons, nous quittons la Via-Rhôna pour prendre la D104 afin de rejoindre Gallician par la campagne. La route passe entre les vignes et les prairies. Dans une prairie, quatre jeunes chevaux de Camargue prennent la pose pour que je les photographie. Parfaitement parallèles, ils ne bougent pas d'un poil.

 


image d'un voyageUn peu plus loin, le groupe s'arrête devant le charmant tableau offert par deux poulains et leurs mères qui s'approchent de la clôture en nous voyant. Ces animaux très familiers se laissent caresser et ne sont pas effrayés par notre nombre et nos drapeaux colorés. Nous repartons après avoir largement profité de leur compagnie. Le paysage est très bucolique, les prairies avec chevaux, taureaux, voire ânes, alternant avec les vignes et les vergers. Nous arrivons bientôt à Gallician. Nous nous arrêtons à l'entrée du village et nous attendons un peu que le groupe, qui s'est étiré peu à peu, se reforme. C'est là que nous faisons nos adieux à ceux qui vont rentrer sur Vauvert. Nous allons directement au camping du Mas de Mourgues où s'achèvera notre journée de vélo après un peu plus de 53 km. Nous clôturons ainsi un beau périple sous le soleil de Camargue, et pendant lequel nous avons pu découvrir la région, ses habitants et ses produits locaux bien sympathiques.

 

 

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