Accueil > Saint-Antonin (82) – 9/2015 > Récit > page 1 >

Saint-Antonin (82) – 9/2015

Samedi 19 septembre 2015

Le parcours


Voir le parcours sur OpenRunner

Le récit


image d'un voyageLa plupart des participants à ces deux jours dans la vallée de l'Aveyron sont arrivés hier soir. Certains sont là depuis déjà quelques jours. Hervé est arrivé en trike depuis Bordeaux après quelques jours de voyage via le canal de Garonne et les petites routes. Alain et Jacqueline sont eux-aussi venus en trike, accompagnés de leur chienne Lula, depuis la région parisienne en plusieurs jours de voyage. Pendant que nous procédons à quelques réglages sur le trike de Jean-Jacques, les derniers arrivés ce matin sont prêts juste à temps pour le briefing de neuf heures. Finalement, nous sommes vingt-deux au départ. Il y a deux vélos droits, Madeleine et Christine, quatre vélos couchés, Benoist, Bruno, Henri et Albert, et nous sommes seize en trike, Sylvie, Geoffrey, Geneviève, Philippe (phiphi07), Jean-Pierre, Laurent, Hervé, Patricia, Jean-Jacques, Philippe (philibert17), Jacqueline, Alain, Claude, André, Martine et moi. Alain a une passagère de marque, qui trône fièrement dans le panier du porte-bagages de son trike, Lula. Martine teste aujourd'hui le trike motorisé de Jacquotte, l'épouse de Philippe (phiphi07) qui a décidé de ne pas rouler aujourd'hui. Le thermomètre affichait 8°C à huit heures et ça remonte doucement pendant que la brume qui occupait la vallée de la Bonnette s'estompe. Le ciel est nuageux, mais ne menace pas. Nous passons en file indienne sur le petit pont qui mène à la route de Saint-Antonin-Noble-Val, puis nous rejoignons le centre pour un arrêt à la boulangerie. C'est là qu'on trouve le fameux « Jacquou », une pâtisserie à base de noix, noisettes, pruneaux et crème pâtissière, un vrai carburant pour cyclistes et autres randonneurs acharnés. En attendant, je fais quelques photos. C'est alors que ma batterie sonne la fin de charge. Malheureusement, j'ai oublié de recharger ma batterie de secours après notre dernière balade il y a quelques jours. C'est foutu pour toute la sortie car le chargeur est resté à la maison. Heureusement, certains se proposent pour me passer leurs photos du séjour pour alimenter mon reportage.

 


image d'un voyageNous quittons Saint-Antonin-Noble-Val en passant par les petites rues pour rejoindre le boulevard extérieur. Nous repassons par-dessus la Bonnette qui traverse le village, puis nous prenons la route de Caussade qui grimpe au-dessus des gorges de l'Aveyron. Notre file s'étire naturellement, permettant aux voitures de nous doubler plus facilement. En haut de la montée, nous nous arrêtons à gauche au parking du point de vue du cirque de Bône. Après quelques dizaines de mètres à pied sur un chemin de terre collante et de rochers, nous arrivons au belvédère où une table d'orientation nous situe les points remarquables de la vallée et des environs. Quelques nuages blancs flottent encore au-dessus des gorges. Après être revenus au parking, un nettoyage autour des cales des chaussures n'est pas du luxe. La pause s'éternise le temps que les derniers arrivent et profitent un peu du paysage. En attendant, on déguste le « Jacquou » de la boulangerie. Après que chacun ait pu profiter du lieu et de la pause, nous repartons pour prendre à gauche la route de Montricoux. La route, sur le plateau, est agréable au milieu de la forêt et des prairies. Nous nous regroupons au carrefour de Caminade, où nous allons prendre à gauche la route de Cazals. La suite est une belle descente à 14 % où certains battent leur record de vitesse. Jean-Pierre, avec son trike à carénage, atteint 87 km/h ! Il faut néanmoins être prudent pour bien négocier les virages. En peu de temps, nous nous retrouvons au fond de la vallée de l'Aveyron, où nous regroupons au village de Cazals avant de continuer.

 


image d'un voyageAprès Cazals, nous avons droit à deux belles montées séparées par une petite descente. Nous nous arrêtons après la seconde, au-dessus du hameau de Couyrac, pour regrouper les troupes. Lula profite de chaque arrêt pour se dégourdir les pattes. Pendant les trajets, elle surveille que sa patronne, Jacqueline, suit bien et reste à sa vue. Lorsque nous repartons, nous descendons au niveau de la rivière et, deux kilomètres plus loin, nous avons une belle vue sur le village de Penne et son château en ruines, perchés sur le rocher de l'autre côté de l'Aveyron. Juste avant le pont, nous retrouvons Jean-Louis, venu à notre rencontre pour participer au parcours du jour. Sa compagne Astrid nous attend au village. Nous traversons la rivière puis grimpons la belle pente qui mène à Penne. Il est déjà midi. Nous sommes bien en retard sur le timing et nous zappons la visite du village. C'est un peu dommage, mais les arrêts ont été très longs et il reste encore une très longue montée jusqu'à Vaour où nous allons déjeuner. Nous traversons Penne sous le regard des touristes. Je reviens en arrière pour m'assurer que les derniers prennent bien la bonne route. Après une petite descente pour passer le ruisseau de Font Bonne, nous attaquons les quatre kilomètres de montée jusqu'à Vaour. Le groupe s'étire, les deux roues et les trikes motorisés filent devant. Sylvie et Geoffrey sont loin derrière. Je fais demi-tour pour vérifier qu'ils n'ont pas de problème technique. Sylvie manque d'entraînement et souffre beaucoup dans la montée. Elle est très courageuse et garde le sourire.

 


image d'un voyageFinalement, nous arrivons en haut et nous rejoignons Vaour et l'ancienne Commanderie des Templiers où nous faisons la pause méridienne. Nous investissons les lieux et attaquons directement le casse-croûte car il est très tard et les estomacs crient famine. Après le déjeuner, Patricia nous demande de régler la butée de son dérailleur avant car la chaîne a tendance à dérailler lorsqu'elle passe sur le petit plateau. La main d’œuvre ne manque pas et le problème est vite résolu. Après un repos bien mérité, il est près de quinze heures lorsque je donne le signal du départ. Nous redescendons pour traverser le village et rejoindre le dolmen qui orne le carrefour de la D91, quatre kilomètres plus loin. Laurent a des soucis avec le tube sur le retour de chaîne avant le dérailleur arrière. Il remet tout en place, mais le tube a souffert. Après une courte pause photo, nous repartons pour monter le col de la Liberté. La pente n'est pas forte et nous y sommes assez vite. Nous prenons à gauche la route de Milhars qui monte encore jusqu'à la Plane. Nous nous arrêtons au point de vue sur la vallée du Cérou. Normalement, on devrait voir Cordes, perché sur un promontoire, mais l'horizon est trop brumeux pour qu'on distingue bien. La suite est une belle descente jusqu'à Milhars, au creux de la vallée de l'Aveyron. Pressés par l'ivresse de la vitesse, certains n'attendent pas que les autres soient arrivés pour se lancer. Lorsque les derniers sont là, nous repartons dans la pente qui n'est pas trop forte au début. Nous regroupons ce qu'il reste du groupe au carrefour de la route de Marnaves, juste avant d'entamer la partie vertigineuse de la descente. J'entame une course endiablée avec Jean-Pierre et Laurent. Jean-pierre a vite fait de nous distancer, aidé par l'aérodynamisme de son carénage. Finalement, nous nous retrouvons tous en bas, au carrefour de la D600 à Milhars.

 


image d'un voyageUne fois en bas, Albert s'aperçoit que le pneu avant de son MetaPhysic est à plat. Il a eu de la chance que l'anomalie ne se soit pas produite pendant la descente. C'était la chute assurée. Au démontage, il réalise que la chambre à air est éclatée. C'est irréparable et il n'a pas de chambre de rechange. Heureusement, nous sommes assez nombreux pour qu'il trouve une chambre à air de vingt pouces à la bonne taille. Pendant ce temps là, Jean-Pierre et Laurent charcutent la partie abîmée du tube de chaîne du trike de Laurent, Hervé reprend le réglage du frein gauche de son trike et Jacqueline essaie le Cougar de Jean-Louis. Les autres discutent entre eux ou donnent des conseils à ceux qui font de la mécanique. Finalement, une fois tout rentré dans l'ordre, nous repartons pour traverser le Cérou, à la sortie de Milhars, puis l'Aveyron avant de rejoindre la route qui mène tout droit à Saint-Antonin-Noble-Val en suivant la rivière. Sylvie et Goffrey décident de rentrer directement car Sylvie est bien fatiguée par les montées et Geoffrey a une douleur au genou pour avoir forcé sur un côté à cause d'un défaut de clipsage sur sa pédale gauche. Nous prenons à droite un peu plus loin, pour rejoindre Saint-Antonin par la petite route. Après une petite montée, le parcours est quasiment plat jusqu'au village que nous rejoignons sans encombre. Jean-Louis et Astrid nous quittent là pour rejoindre, par la vallée, Penne où ils ont laissé leur voiture. Peu après notre arrivée, Sylvie et Geoffrey arrivent à leur tour. Ils ont roulé doucement et n'ont pas rencontré de difficulté. Nous n'avons pas eu de pluie, hormis un peu de bruine pendant un temps très court. Mon compteur affiche plus de 59 km à l'arrivée au camping. À la soirée, nous allons à pied jusqu'au restaurant où nous retrouvons ceux qui ne logent pas au camping le Ponget et où le repas comble nos estomacs affamés.

 

Dimanche 20 septembre 2015

Le parcours


Voir le parcours sur OpenRunner

Le récit


image d'un voyageCe matin, le thermomètre affiche 6°C à huit heures. Jean-Jacques, qui a eu froid sous la tente la nuit dernière, a passé la nuit en gîte. La brume se dissipe peu à peu, laissant deviner un beau ciel bleu sans nuage, présage d'une belle journée. Nous sommes dix-neuf au départ. Sylvie, Geoffrey et Albert, fatigués ou endoloris, ont décidé de ne pas rouler, de même que Philippe (philibert17) qui préfère profiter du marché, réputé dans la région. Jean-Claude, qui devait nous rejoindre ce matin pour la journée manque à l'appel. Nous apprendrons plus tard que, souffrant d'un mal au dos, il a renoncé à rouler. Il y a deux vélos droits, Madeleine et Christine, trois vélos couchés, Bruno, Benoist et Henri, et quatorze trikes, Geneviève, Jacquotte, Philippe (phiphi07), Jean-Pierre, Laurent, Hervé, Patricia, Jean-Jacques, Jacqueline, Alain, Claude, André, Martine et moi. Après le briefing, nous sortons du camping par l'entrée principale pour rejoindre la route de Caylus. Nous remontons la jolie vallée de la Bonnette où les bancs de brume s'estompent peu à peu pour laisser place au soleil et au ciel d'un bleu immaculé. La route monte doucement et le peloton s'étire. Nous croisons quelques voitures qui conduisent les gens des environs au marché de Saint-Antonin-Noble-Val. Nous passons en-dessous du château de Cas, caché par les arbres du bord de la route. La vallée de la Bonnette est ponctuée de jolis moulins, comme celui du Barry-de-Cas, le moulin du Gal ou celui de Turlan. Il y en a encore d'autres sur la partie supérieure entre Caylus et Saint-Projet où nous sommes allés l'an dernier.

 


image d'un voyageArrivés à Caylus, nous nous arrêtons devant la bascule, juste avant la route de Caussade, très fréquentée par les véhicules à moteur. Le groupe s'éparpille dans le village, certains au bar pour le café, d'autres à la boulangerie et d'autres encore dans les ruelles pittoresques. Nous sommes quelques-uns a rester près des vélos. Juste à côté, il y a un grand lavoir avec un toit en charpente métallique très ouvragé. En repartant, nous passons devant le lavoir pour traverser la Bonnette et entamer une jolie montée jusqu'au château d'eau des Cabanes qui marque le point le plus haut. Après une pause en haut où Henri fait demi-tour afin de rejoindre le camping avant midi, nous entamons une belle descente jusqu'à Cornusson dont on peut admirer le château, dominant le village avant d'y arriver. Lorsque nous arrivons dans le village, au carrefour de la D33, qui mène à Parizot, nous croisons une jeune fille à cheval accompagnée de son chien et d'un âne chargé de ses bagages. Une façon originale de voyager qui ne doit pas être désagréable. Une fois le groupe rassemblé, nous repartons dans la descente jusqu'à l'abbaye de Beaulieu où nous faisons une pause. Il est midi et nous avons juste le temps de prendre quelques photos de l'intérieur avant la fermeture méridienne. Pendant que nous faisons la visite, un groupe de motards passe qui nous saluent de leurs klaxons exotiques. Nous continuons la descente jusqu'à Verfeil où nous nous arrêtons sur la place pour le déjeuner. Notre arrivée ne passe pas inaperçue.

 


image d'un voyageLe village de Verfeil mérite le détour avec de jolies arcades et une très belle halle couverte aux piliers de pierre. Les accros du café s'en vont assouvir leur besoin au bar local après le déjeuner. Pendant ce temps là, nous restons quelques uns à discuter autour des vélos. Christine part devant pour arriver à temps pour la visite de Saint-Antonin-Noble-Val guidée par l'office de tourisme. Finalement, nous repartons pour une petite descente le long de la Seye, puis nous quittons la vallée pour franchir la seconde bosse de la journée. Nous faisons une petite pause après la partie la plus pentue, puis nous reprenons la montée jusqu'au carrefour avant la Vaissière où nous prenons à gauche pour franchir les derniers mètres de la montée avant une descente vertigineuse jusqu'en bas de la vallée de l'Aveyron. C'est une petite route étroite sans circulation dont le centre est couvert de mousse. Avec Jean-Pierre, nous fonçons autant que le permettent les virages nombreux, les bouts de branche tombés des arbres lors de la dernière tempête, et la mousse qui rend le freinage acrobatique. Finalement, avant d'arriver en bas, la route s'élargit et sort de la futaie. Jean-Pierre en profite pour passer devant et disparaître derrière le premier virage. Nous nous regroupons en bas, sur la route qui nous a ramenés à Saint-Antonin-Noble-Val hier soir. Peu après, nous arrivons au camping où s'achève notre aventure. Nous avons parcouru un peu plus de 40 km et il est à peine plus de quinze heures, ce qui laisse largement le temps à chacun de défaire son installation et de prendre la route de retour. Nous resterons quelques uns pour une nuit encore dans ce joli coin où nous reviendrons rouler. Ainsi s'achève une belle rencontre où nous avons fait de nouvelles connaissances et retrouvé quelques habitués, ce qui fait toujours plaisir. Un grand merci à Christine, André et Bruno sans qui ce reportage aurait été sans photo.

 

 

Retour sur la page de présentation