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Nontron (24) – 5/2017

Samedi 20 mai 2017

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageNous sommes arrivés hier après-midi au camping l’Agrion bleu (une jolie libellule) à Nontron. Nous nous sommes retrouvés quelques uns dans le bungalow d’Olivier et Marc à partager en soirée les spécialités diverses amenées par les uns et les autres, tant liquides que solides. Après une nuit bercée par les averses qui ont tambouriné sur nos toits, nous nous levons sous un ciel maussade qui nous lâche quelques gouttes de temps en temps. L’amélioration n’est prévue qu’en fin de journée alors la tenue de pluie est de rigueur. Nous sommes quinze au départ ce matin. Onze roulent en trike (Laurent, Jean-Pierre, Olivier, Josy, Jan, Charlotte, Laurence, Didier, Philippe, Martine et moi), Jean-Christophe et Pierre sont en vélomobile, Marc est à vélo couché deux roues et Hubert est à vélo droit. Nous avons aussi un passager supplémentaire. Ludo, une énorme boule de poils débordant d’amour pour tous et pesant ses 65 kg va lester la remorque fabriquée par Jan. Hubert, qui m’a aidé à préparer les circuits, sera notre guide local. Le patron du camping est venu assister à notre départ, comme il l’avait fait l’année dernière. Après le briefing d’usage, je donne le signal du départ.

 


image d'un voyagePassé le feu qui marque la sortie sur la route de Périgueux, nous grimpons à travers la ville jusqu’à la sous-Préfecture. Là, nous prenons à gauche à travers la zone résidentielle pour atteindre les hauts de la ville où la campagne prend peu à peu sa place. Une première halte permet d’attendre les derniers. Le parcours qui suit devient moins pentu et traverse de belles étendues herbeuses séparées de haies boisées. Les routes sont peu fréquentées et la pluie peu à peu s’installe. C’est une pluie faible mais qui mouille bien. Nous rejoignons l’étang de Saint-Estèphe. Il y a une base de loisirs, mais vu la météo, nous ne verrons que quelques joggeurs. Jan n’a pas complètement terminé la mise au point de la remorque de Ludo et il y a eu un renversement dans un virage en dévers. Pierre l’aide à rajouter un peu d’air dans les pneus. Après quelques photos sous la pluie, nous avançons de quelques centaines de mètres pour rejoindre le sentier qui mène au roc branlant. Nous laissons les vélos sous la garde de Laurence qui connaît déjà le coin et nous prenons le sentier qui mène au rocher qui bouge. Cette grosse boule de pierre, posée sur un chaos rocheux, peut-être déplacée de quelques centimètres si on la pousse bien fort. La formation de ce chaos est expliquée sur une pancarte, une seconde présentant les légendes qui donnent au diable la paternité de cette zone rocheuse.

 


image d'un voyageAprès avoir bien discuté sous la pluie, nous reprenons le sentier vers les vélos. Alors que nous repartons pour rejoindre Philippe et Hubert qui sont allés au village de Saint-Estèphe s’abriter sous le toit de l’espace socio-culturel, la pluie redouble de force. Nous rejoignons l’abri choisi par nos amis et nous décidons finalement, vu la dégradation de la météo, de rejoindre directement le village de Piégut. Nous ne verrons pas les forges d’Étouars, mais vu le temps et la boue qu’il doit y avoir, il n’y a pas de regret. Nous repartons sous la pluie dont l’intensité a diminué. Finalement, nous arrivons à Piégut alors qu’elle se calme un peu et nous décidons d’aller directement voir la tour. C’est le donjon circulaire d’un château qui a été détruit en 1199 par Richard Cœur de Lion. Hubert, qui a préparé un topo sur les lieux de la région pour une semaine fédérale FFCT il y a quelques années, nous raconte l’histoire du lieu. Le pied de la tour est jonché de fleurs sauvages donnant une belle couleur malgré le ciel uniformément gris. Après une visite de la tour et de longues discussions, nous repartons pour rejoindre le stade où nous sommes attendus par le club de la Tour, le club cyclo de Hubert, affilé à la FFCT. Nous traversons le village. Au carrefour de la route du stade, une pancarte indiquant « AFV pique nique » nous montre que nous sommes sur la bonne piste. C’est la seule pancarte de l’AFV qui n’a pas été posée par l’AFV !

 


image d'un voyageNous descendons jusqu’au local du club de foot où nous attendent deux responsables du club de la Tour et Josette, l’épouse de Hubert. Nous y trouvons aussi Patrick qui nous a rejoints depuis Angoulême à bord de son Milan jaune qui n’a pas eu peur de la pluie. L’accueil du club est très chaleureux. Non contents de nous offrir un abri chauffé pour le casse-croûte méridien, abri particulièrement apprécié vu la météo de ce jour, ils ont prévu un apéritif pour fêter notre passage à Piégut. Un grand merci pour cette belle solidarité. Après l’apéro, nous déjeunons ensemble avec les provisions tirées de nos sacoches. Pendant notre repas, le soleil fait quelques apparitions. Avant de quitter nos nouveaux amis, nous faisons une photo du groupe prêt au départ devant le local. Nous reprenons la route et retraversons le village pour poursuivre notre chemin. Nous traversons la route qui mène à Nontron et Périgueux, puis nous remontons de l’autre côté. Un peu plus loin, Patrick nous quitte pour rejoindre Abjat-sur-Bandiat et mettre le cap sur Angoulême pendant que nous continuons sur la D91. Nous nous regroupons à la bifurcation de Laborie alors que la pluie reprend. Décidément, ce jour ne nous sera pas favorable. Ludo est le seul qui apprécie cette fraîcheur humide, protégé par un poil très épais. Après un joli parcours dans la forêt, nous rejoignons la D64. Ceux qui sont devant grimpent à gauche jusqu’au carrefour suivant pour admirer le point de vue sur le château de Ballerand, comme nous l’ont conseillé nos amis de Piégut. Pendant ce temps là, j’attends les derniers. Il arrivent au moment où les autres redescendent.

 


image d'un voyageFinalement, nous descendons ensemble jusqu’au château de Ballerand, C’est une belle bâtisse posée sur le lac qui a fait l’objet d’une rénovation pour un projet immobilier gigantesque et dont la rénovation est stoppée. Après le château, nous continuons pour prendre à gauche une petite route dans la forêt qui nous conduit devant l’entrée du château de l’Étang avec une belle façade renaissance. Le bâtiment actuel date de 1846-1850. Nous restons un moment pour bien profiter du lieu. Ludo est couché dans sa remorque. Jan l’a attaché dans cette position pour l’empêcher de se lever car il y a eu une seconde chute et lorsqu’il est assis ou debout, le centre de gravité est trop haut. Lorsque nous repartons, le ciel s’éclaircit peu à peu. Nous rejoignons la D87, puis nous arrivons à Abjat-sur-Bandiat dont l’histoire a donné naissance à la légende de Fargeas. Nous nous regroupons au rond point à l’entrée du village. Nous sommes salués par un groupe de quatre tractions tirant chacune une petite caravane Eriba, équipage peu commun autant que le nôtre. Nous continuons ensuite jusqu’à l’église. Édifice à deux nefs, l’église Saint-André possède un encadrement de portail en granit. En partie remaniée aux XVIe et XVIIe siècles, elle a fait l’objet d’une restauration plus complète en 1858. La place devant l’église, répondant au joli nom de « Place du temps jadis », présente une belle fontaine et une superbe porte en pierre. C’est par une très jolie route et sous le soleil de plus en plus présent que nous rentrons à Nontron après avoir parcouru 48 km, en grande partie sous la pluie.

 

Dimanche 21 mai 2017

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageNous avons terminé la soirée d’hier au restaurant à Nontron où Josette, l’épouse de notre ami Hubert, nous a rejoints. Ce matin, le ciel est d’un bleu limpide, annonçant une très belle journée. Après le briefing d’usage, nous rejoignons la route de Périgueux, puis nous prenons la direction de Mareuil-sur-Belle. Nous nous égaillons dans une jolie montée avant de nous retrouver au carrefour de la route de Lussas. Le soleil faisant monter la température, les tenues s’allègent. Après un peu plus d’un kilomètre dans la forêt, nous découvrons à droite le château de Beauvais. C’est un vaste bâtiment carré, flanqué de deux tours rondes à mâchicoulis, qui domine l'étroit vallon qui le sépare du bourg de Lussas. Construit par la famille du Faure de La Roderie, barons de Saint Martial de Valette entre 1533 et la fin du XVIe siècle, c'est un bel exemple d'architecture archaïsante de cette région du Périgord. Un colombier imposant et un très beau puits couvert complètent l'ensemble. Nous nous arrêtons devant la mairie, un peu avant le village de Lussas, d’où on voit le mieux le château. Après une belle série de photos, nous descendons jusqu’au village où nous nous arrêtons devant l’église. Elle est très originale avec son entrée latérale. On nous ouvre la porte pour que nous puissions faire la visite.

 


image d'un voyageLa suite du parcours est très belle, sur une petite route plate dans la forêt. Nous y faisons une petite pause pour nous regrouper. Au moment de repartir, Laurent nous alerte. Le pneu avant gauche de son tricycle a éclaté. Heureusement, les dégâts ne sont pas trop importants et il peut reprendre la route après changement de la chambre à air. Pendant la réparation, la plus grande partie du groupe a filé jusqu’à Hautefaye. Nous les retrouvons sur la place devant l’église. Là, Hubert, notre guide intarissable, nous raconte le drame de Hautefaye. Après le récit de notre ami, nous visitons l’église où des fragments de peintures sont encore visibles. En repartant, nous croisons un couple d’Anglais sur une carriole tirée par un cheval. Nous nous arrêtons pour ne pas effrayer l’animal. Après leur passage, nous passons en Charente et continuons jusqu’à l’église de Mainzac. Là encore, Hubert nous raconte l’histoire du lieu. La partie la plus intéressante de l’ouvrage est la crypte où une petite chauve-souris – Pierre vous donnerait aisément le nom exact de l’animal – a élu domicile au plafond. Nous repartons bientôt pour repasser en Dordogne et rejoindre l’église de la Chapelle-Saint-Robert qui date du XIe siècle. C'est un édifice roman classé monument historique depuis 1920.

 


image d'un voyageEn quittant la Chapelle Saint-Robert, nous descendons dans la vallée du Bandiat et nous montons de l’autre côté jusqu’à Varaignes. Célèbre pour sa foire aux dindons, chaque année au 11 novembre (précédés d'une fanfare et entourés des membres éminents de la Confrérie du dindon de Varaignes auxquels se joignent d'autres membres de la Confrérie de la dinde de Licques, les dindons défilent en remontant vers le village), Varaignes possède aussi un château, construit au XVIe siècle, qui abrite le musée des tisserands et de la charentaise. En traversant le village, nous passons devant le château et descendons au bord du Crochet, au parc Lud’Eau vive. Grâce à l’intervention d’Hubert, la mairie a réinstallé les tables qui sont fraîchement revernies. Nous nous installons à l’ombre pour le pique-nique. Après déjeuner, nous faisons le parcours du parc Lud’Eau vive. Il s’agit d’une série de maquettes, installées sur une déviation de la rivière, qui présentent l’utilisation de la force de l’eau par des machines permettant les activités industrielles d’autrefois. C’est très instructif et fort intéressant. Il y a également un jardin botanique et une éolienne. Ludo, pour sa part, préfère se balader à l’intérieur des canaux pour se rafraîchir le poil. Après cette visite, guidés par Hubert, nous remontons au village en passant devant le château, devant l’église puis par un petit chemin bordé de bien jolies maisons. Nous redescendons sur la route d’Angoulême où nous attendons Martine et Olivier qui sont allés prendre un café au village. Ils nous rejoignent bientôt et nous repartons en direction de Nontron. Sous une chaleur estivale qui tranche bien avec les températures fraîches de la veille.

 


image d'un voyageJuste avant Javerlhac, au lieu-dit Forgeneuve, nous faisons une halte à la forge royale devant laquelle trône un superbe canon. Les gargouilles évacuant les eaux pluviales de la plateforme supérieure du bâtiment sont en forme de têtes de canons. La forge hydraulique, installée sur le Bandiat, est mentionnée dès le XVIe siècle. Elle comptait deux hauts fourneaux et deux affineries qui permettaient de transformer la fonte en fer ou en acier. La force motrice était fournie par une roue en bois verticale qui permettait d’actionner les soufflets de la forge. Elle produisit au XVIIIe siècle des canons pour la Marine Royale. Elle est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1976. La grande roue à aubes a été remplacée dix jours avant notre venue. Un responsable d’une des associations qui restaurent la forge nous explique le fonctionnement. À l’intérieur, des fouilles découvrent partiellement l’endroit où étaient effectuées les coulées. Après cette visite très instructive, nous rejoignons le bourg de Javerlhac où nous nous arrêtons devant le château qui date du XVIe siècle. Une dame nous ouvre le portail pour que nous puissions profiter de la vue depuis le parc. Même Hubert n’avait pas profité d’un tel privilège. Après moult photos, nous faisons une visite à l’église qui date des XIIe et XVIe siècles. A l’intérieur, se trouvent deux gisants dans une alcôve, l’enfeu. À l’extérieur, on distingue sur l’un des piliers, un cadran solaire dont il manque l’aiguille. Le clocher comporte une charpente à structure vrillée, témoin du savoir faire des artisans de l’époque. De l’autre côté du Bandiat, à deux pas du château, un gros colombier et un ancien moulin à eau, qui servait à faire l’huile de noix, laissent imaginer la richesse du propriétaire des lieux.

 


image d'un voyageLorsque nous repartons, Jean-Pierre, Philippe, ainsi que Didier et Laurence nous ont déjà quittés pour rentrer directement à Nontron car l’heure avance et ils ont de la route à faire pour rentrer chez eux. Nous suivons un temps la route de Nontron puis nous grimpons à gauche sur la route de Saint-Martin-le-Pin. En haut de la côte, nous faisons une petite pause devant le château de Puymoger dont on ne verra rien si ce n’est les murs extérieurs sans intérêt des dépendances. La jolie route nous amène à Saint-Martin-le-Pin, niché dans un îlot de verdure, où nous nous arrêtons devant l’église romane du XIIe siècle. Le fronton de l’entrée latérale montre une triple rangée de sculptures représentant des personnages et des animaux. Malheureusement, nous ne pouvons pas visiter l’intérieur car elle est fermée à clé. Finalement, nous repartons et après une petite descente et une belle côte, nous prenons à droite une petite route au revêtement très détérioré qui nous mène, à travers le plateau puis par une descente très pentue, jusqu’en bas de la vallée du Bandiat. Là, après avoir attendu Jan et Ludo qui sont descendus lentement vu la charge de leur équipage, nous reprenons la route de Nontron et nous rejoignons le camping. Nous avons parcouru 47 km environ aujourd’hui. Chacun repart ensuite vers de nouvelles aventures après avoir savouré le Périgord vert qui nous a servi du chaud et froid. Encore merci à Hubert, notre guide, ainsi qu’au club de la Tour de Piégut qui nous a si chaleureusement accueillis le premier jour à midi.

 

 

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