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Saint-Pons-de-T. (34) – 4/2015

Jeudi 9 avril 2015

image d'un voyageCe matin, la température extérieure n'est que de quelques degrés et le vent marin pique un peu. C'est bien couverts qu'André et moi prenons le départ pour explorer la partie ouest de la voie verte Passa Païs reliant Mazamet à Bédarieux. Notre objectif est de rentrer déjeuner à Saint-Pons-de-Thomières où nous nous sommes retrouvés avec André hier soir. Une petite balade à pied nous a permis de découvrir la ville et les environs. Martine, peu motivée par la fraîcheur matinale a décliné notre invitation à rouler avec nous. Nous partons vent dans le dos, ce qui est plutôt bien vu la température ambiante. Peu après notre départ, nous passons deux petits tunnels qui ponctuent un tronçon creusé dans le rocher. Dans cette zone, en grande partie à l'ombre, l'air est franchement frais. La piste est légèrement montant et l'effort, bien que faible, nous réchauffe peu à peu. Le revêtement, non goudronné, est assez roulant et bien uniforme. Un peu plus loin, nous devons passer sous la route pour changer de côté. Il devait probablement y avoir un passage à niveau qui a été supprimé pour raison de sécurité.

 


image d'un voyageNous arrivons à Courniou. Après un petit tronçon de route pour traverser le village, nous retrouvons la piste. Nous faisons une pause un peu plus loin au niveau d'une aire aménagée avec des tables. Un panneau donne le plan de la voie verte avec les distances entre les villages. Après un petit grignotage nous repartons avant de nous refroidir. Peu après nous arrivons au tunnel de la Fenille. C'est le point culminant du parcours. Contrairement aux autres tunnels qui étaient très courts, celui-ci fait au moins 800 m. Un éclairage s'allume lorsque l'on passe. Par endroits, de l'eau s'écoule du plafond et il faut éviter la douche en passant. À la sortie du tunnel, le revêtement est un peu moins régulier. La piste descend jusqu'à Labastide-Rouairoux, notre objectif du matin. Sur notre gauche, à l'entrée du village, une grande cheminée annonce la couleur. C'est une ville industrielle. Capitale du tissage du drap de laine depuis la fin du XVIIème siècle, elle comptait une trentaine de manufactures au XIXème et plus de 2000 ouvriers. Au bord de la piste subsiste une ancienne machine qui servait à la teinture des tissus, ultime souvenir d'une époque révolue.

 


image d'un voyageNous faisons demi-tour pour rentrer à Saint-Pons-de-Thomières. On retrouve le vent de face, mais la température a un peu monté. Nous regrimpons jusqu'au tunnel de la Fenille. À partir de là, la piste est en légère pente descendante et nous filons rapidement. Le paysage a un autre aspect vu de ce côté. L'éclairage est aussi un peu différent. Nous descendons la vallée de la Salesse, coincée entre deux collines boisées. Nous passons Corniou puis nous arrivons au passage sous la route. La remontée est bien raide avec un revêtement très rugueux où nos pneus accrochent bien. Nous repassons les deux petits tunnels avant d'arriver à Saint-Pons-de-Thomières où des appareils permettant de faire des exercices physiques ont été installés au bord de la piste. Nous rejoignons notre point de départ juste à midi, prêts à faire honneur au repas que nous a préparé Martine.

 


image d'un voyageL'après-midi, Martine se joint à nous pour explorer la partie est de la piste. Nous passons devant l'entrée des carrières de marbre que nous avons aperçu d'en haut hier soir lors de notre balade à pied. Ce côté de la piste est très similaire à ce que nous avons vu ce matin. Il y a de très beaux ouvrages en pierre qui permettaient de passer dessus ou dessous la voie ferrée. La piste suit la vallée du Jaur et domine la route. Nous arrivons à Riols où, après une chicane, nous passons sous un tunnel assez court et tout droit. Le ciel est tout bleu, mais le vent est encore frais. À Ardouane, la piste est déviée pour éviter de passer sur un pont en mauvais état. Nous la retrouvons quelques centaines de mètres plus loin. Juste après, nous passons sous un superbe viaduc en pierre qui permet à un chemin de passer d'une colline à l'autre. Nous retrouvons la civilisation à Prémian où la piste laisse la place à une route partagée. À la sortie du village un superbe épouvantail orne un jardin en-dessous de la piste. Nous avons une belle vue sur les montagnes avoisinantes.

 


image d'un voyagePeu après, nous approchons de Saint-Étienne-d'Albagnan. La piste devient goudronnée. On domine la vallée et la vue sur le village entouré de montagnes avec un très joli pont enjambant le Jaur vaut le détour. C'est l'occasion de faire une petite pause et de nous découvrir un peu car la chaleur est montée. Nous passons sur le haut du village, puis nous retrouvons la piste. Un peu plus loin, nous arrivons au tunnel de la Mouline. À peine plus de 100 m et nous sommes de l'autre côté. La piste remonte légèrement. Un peu plus loin, l'ancienne voie ferrée n'est plus praticable. Il y a de nombreux ponts et tunnels en mauvais état et la voie verte est déviée. Elle emprunte un chemin bétonné dont le début présente une pente à 15 %. Ce doit être un peu difficile pour ceux qui voyagent à vélo avec un chargement important. Nos trikes bien démultipliés et peu chargés se rient de cette difficulté. Plus on monte et plus le paysage de montagnes se dévoile. L'environnement est aride et méditerranéen. Martine repère un jolie touffe de lavande sauvage. Nous montons lentement sur cette petite route de montagne étroite sans voiture, bordée d'une rambarde en bois. Face à nous, brillent au soleil les rochers du Roc du Garou qui domine les gorges d'Héric.

 


image d'un voyageArrivés au point le plus haut, nous descendons avec prudence car la route est parfois entrecoupée de rigoles en diagonale pour évacuer l'eau de pluie. Après une jolie descente en zigzag, nous revenons à la civilisation à Rieumègé. Nous redescendons au niveau de la route pour retrouver l'ancien tracé de la voie ferrée puis nous passons le long des vergers de cerisiers en fleurs. Un peu plus loin, une pancarte indique la source de la Fréjo (la fraîche). C'est une résurgence souterraine similaire à la source du Jaur à Saint-Pons-de-Thomières que nous sommes allés voir hier lors de notre visite de la ville. Un chemin d'accès mène à la source mais nous ne laisserons pas nos vélos seuls pour aller la voir. En continuant, nous passons par-dessus le Jaur et nous rencontrons plusieurs ouvrages imposants. L'un deux est particulier. Après avoir enjambé la piste creusée dans la montagne, il fait un angle droit pour rejoindre le côté de la vallée. C'est un ancien aqueduc avec de belles arches qui servait probablement à faire passer les eaux pluviales dévalant de la montagne de Sainte-Croix, évitant ainsi de noyer la voie ferrée en creux à cet endroit.

 


image d'un voyageEn continuant, nous arrivons bientôt en vue l'Olargues. C'est un joli petit village niché au creux des montagnes, au pied du Roc du Garou. C'est notre objectif de l'après-midi. Classé l'un des plus beaux villages de France, Olargues perchée sur une boucle de Jaur qu'enjambe le pont du Diable. Nous quittons la voie verte pour explorer le village. C'est un dédale de petites ruelles fort sympathiques. Après avoir traversé une petite place, nous nous arrêtons pour admirer la maison des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. C'est un bel enchevêtrement d'escaliers et de voûtes en pierres qui conduit dans une rue au-dessus, desservant des pièces à chaque étage. Nous redescendons les petites ruelles de l'autre côté du village sous l’œil ébahi des passants, puis nous reprenons la piste pour revenir à Saint-Pons-de-Thomières.

 


image d'un voyageNous faisons une halte au niveau de l'aqueduc pour l'explorer plus en détail. Du haut du pont, on a une belle vue sur la piste et nos tricycles tout en bas. Nous grimpons sur la partie déviée de la voie verte, avec une belle vue sur les montagnes et le village de Julio, de l'autre côté de la vallée du Jaur. Ensuite, nous redescendons avec prudence pour finir par la pente à 15 % avant de retrouver le tracé de l'ancienne voie ferrée. Nous repassons le tunnel de la Mouline pour rejoindre Saint-Étienne-d'Albagnan. Un peu plus loin, à Prémian, nous découvrons une particularité que nous n'avions pas notée à l'aller. De l'autre côté du Jaur et face au village, une statue dorée s'élève fièrement. C'est la Vierge du Mercadal, perchée sur le rocher cerné par une boucle du Jaur. Nous repassons le tunnel de Riols, puis, après une halte pour prendre en photo la pierre taillée en forme de tête à l'entrée de la carrière de marbre, nous voilà de retour à Saint-Pons-de-Thomières. À l'arrivée, mon compteur affiche 59 km, celui de Martine 32 km. Nous repartirons dès le lendemain vers d'autres aventures.

 

 

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