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Itinérance AFV n°9 – 09/2020

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Mercredi 23 septembre 2020

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageAujourd’hui, la météo nous annonce une journée sans pluie et avec du soleil. Ce sera sans doute la seule de la semaine. Nous partons sans bagages car nous revenons à Entraygues-sur-Truyère ce soir. Jean me prête une de ses sacoches pour mettre le casse-croûte car je n’ai que la remorque qui reste au camping. Nous traversons la ville pour longer la rive gauche de la Truyère après être passés devant le vieux pont d’Entraygues, puis devant le barrage de Cambeyrac. Après la centrale électrique de Lardit, la route monte, dominant le lac de retenue. À Banhars, je réalise que nous avons manqué le carrefour. Juste quelques mètres de trop, heureusement. Mais ça nous permet de faire de belles photos. Nous redescendons dans la vallée de la Selves pour remonter de l’autre côté. Après une nouvelle erreur de parcours vite corrigée, nous redescendons jusqu’à la Truyère pour passer de l’autre côté et longer la rivière jusqu’à Couesques Basses. Là, nous remontons la vallée du Goul jusqu’à Pons, un très joli village dont l’église s’orne d’un magnifique cadran solaire. Ici, les maisons sont charmantes et, à la sortie du village, on peut voir des toits en lauze impressionnants à deux rangées de chiens assis. À partir de là, nous attaquons la forte montée vers Murols. Au niveau du Battut, deux superbes chevaux blancs nous regardent étonnés. Il y a un gîte superbe qui propose des promenades à cheval. Ça monte en lacets et c’est bien raide. Au-dessus, à Plainecoste, nous rejoignons une route plus importante mais qui monte toujours. Le paysage se dévoile. C’est superbe.

 


image d'un voyageQuelques kilomètres plus loin, nous arrivons à Murols. Des artistes ont remis en service la forge locale et ont orné le village de leurs œuvres originales. À l’entrée du village, c’est un bœuf tout en métal qui occupe l’emplacement du travail. À côté, on découvre un brochet, une pompe à manivelle, un bonhomme cravaté, un chien et des dragons, autant d’œuvres d’art. En-dessous de la route, une table hexagonale et des bancs ont été fabriqués à partir de panneaux de signalisation routiers. C’est là que nous déjeunons, chauffés par le soleil. Après déjeuner, nous entrons dans le village pour une pause café. J’en profite pour faire un petit tour. Il y a de jolies maisons et le mur de la salle des fêtes est orné d’un bœuf fabriqué à partir d’une multitude de pièces métalliques. Le clocher de l’église porte de quatre belles cloches de tailles différentes qui doivent faire un très beau carillon. Finalement, nous reprenons la route qui continue à monter jusqu’à Lacroix-Barrez. D’en haut, avec le temps dégagé, on a une belle vue sur les monts du Cantal.

 


image d'un voyageAu niveau de l’école, nous tournons à droite pour descendre dans la vallée de la Truyère. Après la sortie de Lacroix-Barrez, nous nous arrêtons au chaos de boules. Cette rivière de pierres est le résultat de l’évolution d’une coulée basaltique qui date de quatre millions d’années. Une plateforme permet de s’avancer au-dessus des pierres. Un peu plus loin, un bonhomme de pierre a été érigé. Son béret est du plus bel effet. Le sentier qui contourne le chaos est bordé de tableau ornés de dessins des enfants de l’école locale. Nous reprenons la descente après quelques photos. Un peu plus loin, nous découvrons le château de Vallon perché sur un promontoire au-dessus de la Truyère. Nous descendons jusqu’en bas pour passer le pont Phalip et remonter de l’autre côté. La montée est bien raide jusqu’à Montézic. Derrière le village, des barrages ont permis de créer un réservoir qui sert au pompage de l’eau de la retenue de la Truyère afin de stocker l’eau (donc l’énergie) aux heures creuses et de la turbiner aux heures pleines. Nous continuons jusqu’au barrage de la Selves qui retient les eaux du lac de la Selves et du lac de Maury. La route passe sur le barrage. En bas, l’eau est colorée par les pluies.

 


image d'un voyageNous continuons notre route qui monte un peu puis serpente sur le plateau avant d’attaquer la belle descente sur la vallée du Lot et Entraygues-sur-Truyère. Au niveau de Rayrolles, nous bifurquons pour prendre à droite une petite route qui nous mènera droit au-dessus d’Entraygues-sur-Truyère. Les deux Christian, grisés par la vitesse, n’ont pas surveillé leurs GPS. Au moment où nous arrivons au carrefour, ils reviennent d’en face s’étant aperçu de leur erreur. Nous reprenons la route tous ensemble avant de nous égailler dans la descente vertigineuse, chacun descendant à son rythme. Le paysage est superbe sous le soleil avec une belle vue sur les vallées du Lot et de la Truyère. Arrivés au-dessus d’Entraygues-sur-Truyère, nous tournons à gauche et nous faisons une pause photo. La vue dégagée sur la ville est superbe. Nous terminons la descente pour rejoindre nos pénates. À l’arrivée, à plus de 18h00, le compteur affiche 68 km et près de 1500 m de dénivelé. Malgré les fortes pentes et la durée du parcours, mon genou s’est fait oublier aujourd’hui. Espérons que ce ne sera qu’un mauvais souvenir. Après cette belle journée, nous aurons droit à une forte pluie en soirée qui rendra tout humide le lendemain matin.

 

Jeudi 24 septembre 2020

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageLe départ se fait sous la pluie et dans la gadoue du chantier juste à l’entrée du camping. Nous prenons la route qui remonte le long du Lot en rive gauche. Ça monte d’abord doucement, mais très vite la pente s’accentue et ça reste très raide pendant longtemps. Il faut prendre son mal en patience alors que, même sur le petit plateau, l’assistance est bien sollicitée. Les Christian ont filé devant mais ils doivent en baver un peu. Serge est un peu en avant aussi. Avec Marie-Jo et Jean, nous faisons une pause à la Crestonnerie. Il y a deux chèvres curieuses en liberté, mais elles ne se laissent pas approcher. Dans le pré à côté deux poneys nous regardent, placides. C’est alors qu’on voit revenir Serge qui descend la côte jusqu’à nous sans pédaler. Son dérailleur est bloqué et il ne peut plus monter. En y regardant de plus près, je m’aperçois qu’un maillon de sa chaîne est ouvert et s’est bloqué entre les deux roulettes du dérailleur. Avec un peu de patience, on arrive à libérer la chaîne et Serge remplace le maillon défaillant par un maillon rapide. Alors qu’il termine la réparation, nos deux compères Christian nous rejoignent. Ils sont allés jusqu’à Golinhac et ont perdu la trace du parcours. Finalement ils se sont trompés juste à l’endroit où nous sommes car le trajet ne passe pas par Golinhac. Nous repartons tous ensemble, sur le bon trajet cette fois.

 


image d'un voyageUn kilomètre plus loin, nous atteignons le sommet en rejoignant la route de Golinhac. La suite, sur le plateau, est plus facile. Nous faisons une pause à Polissal pour voir la cascade. Il n’y a pas beaucoup d’eau à cette saison et ce n’est pas spectaculaire. En face, de l’autre côté du ruisseau de Servan, les quelques maisons de Servières et du Coudol émergent de la verdure à flanc de falaise. En repartant, nous avons une belle descente pour rejoindre la fond de la vallée du Dourdou. Je vois sur la route un tendeur perdu, mais dans la descente je n’ai pas le temps de m’arrêter pour le ramasser. Je m’arrête un peu plus loin après avoir rattrapé Serge. C’est lui qui a perdu le tendeur. Nous attendons les autres et c’est Christian M qui arrive le dernier avec le tendeur autour du cou. Serge est sauvé et peut fixer solidement son sac sur sa remorque. Nous rejoignons Villecomtal où nous arrivons juste à midi alors que le temps s’éclaircit. Nous nous installons sur la plateforme en bois qui surplombe le Dourdou pour déjeuner sous le regard étonné des rares passants. Après le café au troquet local, nous reprenons la route qui longe le Dourdou avant de remonter le long du ruisseau des Douzes jusqu’à Muret-le-Château. Tel une vigie, le château domine le village. Une peu partout, il y a des personnages fort réalistes qui figurent la vie locale. Le long du ruisseau, un pêcheur. À la sortie du village, une institutrice fait l’école à deux élèves. Sur le tableau noir, la date est le 15 août. Et il y a d’autres personnages à l’intérieur du village. La pluie se met à tomber, mais nous sommes maintenant acclimatés, même si on n’aime pas trop ça.

 


image d'un voyageAprès avoir presque terminé la montée, nous tournons à droite sur Espeyroux où nous rejoignons le Causse Comtal. Le temps est exécrable avec la pluie et le vent en face. Nous faisons ainsi une dizaine de kilomètres avant de rejoindre le haut de la vallée du Créneau qui se jette dans le Dourdou à Nauviale, un peu plus au nord. La pluie gâche un peu le paysage, mais nous avons le village de Salles-la-Source juste sous nos pieds. Après quelques photos, nous entamons la descente vertigineuse d’autant plus difficile que la route est bien trempée. Nous faisons halte sur la place du village où trône une superbe fontaine qui servira de manège pour un Christian M déchaîné. Alors que nous sommes en bas, le temps s’éclaircit. Nous traversons le village en admirant ses vieilles maisons. Notamment le bâtiment de l’ancienne filature qui abrite un musée. Puis nous descendons jusqu’à la cascade. Elle est spectaculaire, en plein milieu du village. Elle est alimentée par une source souterraine un peu plus haut dont le débit est impressionnant. Il y a une grotte juste derrière la chute d’eau. Le souffle est très puissant. Nous avons la chance d’avoir une éclaircie au moment des photos. Nous repartons par la route de la vallée que nous suivons sur un peu plus d’un kilomètre. Il est 17h00 passés et les conducteurs qui rentrent du boulot ne sont pas très respectueux. Heureusement nous rejoignons très vite le calme en prenant à droite la route qui traverse le Faby et remonte pour rejoindre la voie ferrée.

 


image d'un voyageAprès avoir longé un moment la voie ferrée puis passé dessous, nous rejoignons Seveyrac. Après le village nous traversons la quatre voies qui mène à Rodez puis nous rejoignons Balsac qui marque la limite du Causse Comtal. Là, une belle descente en lacets nous conduit dans la vallée du ruisseau de l’Ady que nous rejoignons à la hauteur de Bruéjouls, un joli village aux pierres rouges éclairé par un soleil timide. Ensuite, nous montons le long du ruisseau de St-Georges, puis le long de celui de la Roque pour rejoindre les Farguettes et la route de Rodez à Villefranche-de-Rouergue que nous empruntons au milieu d’une forte circulation, heureusement à vitesse réduite. Au bout que quelques centaines de mètres, nous quittons la grande route pour prendre à gauche la route de Belcastel, notre destination du jour. Après deux kilomètres qui nous paraissent très longs, nous gagnons le bord de la vallée de l’Aveyron et une belle descente nous conduit à Belcastel. Il est 18h30 et le fond de l’air est frais. Nous grimpons le vieux pont en pierre au revêtement pavé pour rejoindre le camping pendant que Marie-Jo et Christian regagnent leur hôtel. Le préposé du camping a quitté son poste à 18h00, mais nous n’avons pas besoin de lui pour nous installer. D’ailleurs nous sommes les seuls campeurs. La journée fut éprouvante avec 63,5 km pour 1367 m de dénivelé. Nous n’aurons pas besoin de berceuse ce soir.

 

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