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Lamagistère (82) – 3/2013

Samedi 23 mars 2013

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageSi nous avons aperçu le soleil au lever, la brume montant de la vallée de la Garonne a fini par poser une chape sur le paysage. Hier soir, à l'unanimité générale, nous avons demandé à Marie-Laure et Guy, qui sont les seuls à nous rejoindre ce matin les autres étant arrivés la veille, qu'ils soient là dès 9h00. Ils sont d'une ponctualité étonnante : le clocher de Saint-Loup sonne 9h00 lorsqu'ils arrivent. Nous sommes tous déjà prêts et nos tricycles sont alignés dans la cour. Après leurs préparatifs, nous donnons nos premiers coups de pédale pour remonter la côte jusqu'à la mairie. Nous prenons la route de Saint-Cirice et peu à peu, le voile blanc qui muselait le paysage s'effiloche, laissant apparaître quelques rayons de soleil. Nous passons au-dessus de l'autoroute puis longeons l'Arratz. Nous sommes huit, tous en tricycle. Il y a Guy (DoGuyDor) et Marie-Laure (aime-aile33), Didier (Didier33) et Laurence (Laurence33), Hervé (RV33) et Philippe (trikie). Martine (Holiday on ICE) et Philippe (Ralevy) complètent l'équipage.

 


image d'un voyageÀ la sortie du village de Saint-Cirice, nous prenons à droite pour monter sur le plateau. Nous prenons notre temps car la côte est assez raide. Après un petit regroupement en haut, nous poursuivons notre route en direction de Sistels, admirant les collines vallonnées du Gers. Au moment de bifurquer sur la gauche pour descendre au fond d'une petite vallée, un panneau indique la couleur : la pente descendante est de 15 %. Nous ne pouvons pas profiter entièrement de l'élan pour remonter de l'autre côté en raison des virages très prononcés qui nous obligent à freiner un peu. Dans la montée qui suit, en pleine forêt de chênes, le peloton s'étire. Chacun monte à son rythme et nous nous retrouvons en haut au carrefour de la route de Sistels. Nous traversons le village et poursuivons vers Dunes. La route domine le paysage et nous offre une belle descente vers le village. Nous allons jusqu'au centre pour prendre un café au bar de la place bordée d'arcades.

 


image d'un voyageAprès le café, nous reprenons notre route en direction de Caudecoste. Pour éviter la route directe plus fréquentée, nous descendons la colline derrière le village pour rejoindre la vallée de l'Auroue que nous suivons jusqu'à Caudecoste. Après quelques photos de cette jolie bastide, nous continuons pour rejoindre les bords de Garonne et la route de Sauveterre-Saint-Denis. Là, nous passons la Garonne sur le vieux pont à voie unique et au plancher de bois. Il est repeint de neuf après plusieurs mois de travaux réalisés en 2012. Un feu à détection de présence à chaque extrémité règle la circulation. De l'autre côté, nous retrouvons le canal des deux mers que nous enjambons pour rejoindre le voie verte qui le longe rive droite.

 


image d'un voyageAprès le pont suivant, face à l'écluse n°33, nous rejoignons La poule à vélo, une auberge installée dans l'ancienne maison d'éclusier. C'est là que nous sommes attendus pour déjeuner sur la terrasse abritée, avec nos tricycles bien en vue. La patronne, très sympa, nous explique que ses produits sont naturels et locaux, et souvent bio. L'endroit fait aussi épicerie fine et gîte, pour le plus grand bonheur des randonneurs qui suivent la voie verte du canal. Le repas est vraiment délicieux, sans être trop lourd. Il nous permettra de rouler cet après-midi sans souffrir.

Ce matin, Guy a réalisé que ses freins ne fonctionnaient pas très bien. Il soupçonne une usure des plaquettes. Comme il n'en a pas de rechange, nous décidons, Didier et moi, de l'accompagner jusque chez le vélociste de Lafox, à 2,5 km de là par la voie verte, en direction d'Agen. Peu de temps après, nous sommes de retour avec les plaquettes qui vont bien. Nous pourrons procéder à l'échange ce soir, une fois rentrés. D'ici là, il n'y a pas de descente importante et donc pas de risque pour Guy, ses freins fonctionnant encore un minimum.

 


image d'un voyageAprès le café, nous reprenons la piste en direction de Lamagistère. Après Saint-Jean de Thurac, à la sortie de l'aire de repos, nous devons passer une double barrière pour rejoindre la route, le temps de passer le pont pour changer de côté. Le passage étroit est en côte et certains doivent s'y reprendre à plusieurs fois pour passer. Marie-Laure sera obligée de pousser son tricycle entre les barrières. Peu après, nous quittons la voie verte pour rejoindre le centre de Lamagistère et passer le pont sur la Garonne. Nous passons Donzac, puis longeons la vallée jusqu'à Saint-Loup où la côte de 8 %, heureusement courte, clôture notre journée. Nous avons parcouru un peu moins de 50 km.

Nous procédons ensuite à l'échange des plaquettes de freins du tricycle de Guy pour nous apercevoir qu'elles ne sont usées qu'à 30 %. C'est sans doute un problème de réglage qui a conduit au mauvais fonctionnement. Après un réglage ad'hoc par Didier, tout rentre dans l'ordre. Nous finissons juste avant que les premières gouttes de pluie commencent à tomber. L'orage gronde au loin. Nous avons une pensée pour Jean-Louis (Dolmen) qui est sur la route pour nous rejoindre. Il a quitté son domicile, au sud de Bordeaux, ce matin. Heureusement, il est en vélomobile (un Allweder A4 baptisé Rantanplan) et sera un peu protégé. C'est sous une pluie battante qu'il arrive une heure plus tard, content de profiter de la douche chaude après la douche froide. C'est par une délicieuse choucroute cuisinée par Martine que nous finissons la soirée.

 

Dimanche 24 mars 2013

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageCe matin, le soleil nous accueille. La brume montera un peu de la vallée, mais moins longtemps qu'hier. C'est une belle journée qui s'annonce. Didier et Laurence, de même que Philippe et Hervé, ont décidé de rejoindre le point de départ à Lamagistère en voiture pour partir plus tôt ce soir. Marie-Laure, Jean-Louis, Martine et moi rejoindrons le point de départ en vélo. Avant de partir, Marie-Laure ressent une vive douleur au mollet alors qu'elle est en train de jouer avec son chien. Nous saurons plus tard que c'est une déchirure musculaire. Elle a du mal à marcher et va souffrir le martyre à pédaler avec nous. Ne sachant trop ce qu'elle a et pensant que ça va s'arranger en pédalant, elle décide de rouler quand même. Nous quittons Saint-Loup vers 9h00 pour arriver sans encombre à l'heure fixée à Lamagistère. Nous y retrouvons tous les autres, sauf Gérard (coyote) et Nanou qui ont appelé tout à l'heure pour dire qu'ils ne viendraient pas. Il y a Didier (Didier31) qui roule en Agenda. Francis, de Lectoure dans le Gers, est le cousin d'André (DD24) qui lui n'a pas pu être présent. Il est venu s'enquérir de nos montures et roule en vélo droit. Michel est déjà venu ici en 2011 et roule en trike Anthrotech. Enfin André (Rouband46), un habitué de nos rencontres et qui habite près de Cahors, roule en tricycle Scorpion electro-motorisé. D'autres nous rejoindront plus tard et Jean-Louis, lui, nous abandonnera au canal pour reprendre sa route de retour vers Bordeaux. Nous sommes 13 au départ, 1 en vélomobile, 10 en trike, 1 en vélo couché et 1 en vélo droit.

 


image d'un voyageNous quittons la place sous le regard étonné des passants. Nous rejoignons le canal peu de temps après et une voiture s'arrête à notre hauteur. C'est Jean-François (velotri82) et sa compagne Line qui vont nous rejoindre pour le casse-croûte. Jean-François n'a pas pu participer car il a des problèmes de dos. C'est à cet endroit que Jean-Louis nous quitte pour suivre la voie-verte du canal vers le nord. Nous, nous partons vers l'est, dans les collines. Après Saint-Urcisse, la pente s'accentue franchement et la montée nous éparpille. Nous nous arrêtons un peu avant le sommet pour rassembler les troupes. Alors que nous atteignons le point où nous allons redescendre pour rejoindre le bas de Puymirol par la vallée de la Boissière, j'ai le plaisir de voir arriver Marcel en trike. Il nous quittera au milieu de la vallée de Gandaille, un peu après Puymirol. Nous dévalons la descente jusqu'en bas de Puymirol. Elle se termine par une jolie vue sur le village perché sur son rocher. Après un regroupement sur le parking de covoiturage, nous entamons la montée au village. Je suggère à Marie-Laure de ne pas monter jusqu'au village, mais de nous attendre de l'autre côté. Laurence se propose pour lui tenir compagnie pendant que nous partons à l'assaut de la colline.

 


image d'un voyageArrivés sur la place du village, nous faisons une pause. Jean-François et Line, qui nous attendaient à l'autre bout du village, nous rejoignent. Un petit en-cas est le bienvenu pour recharger nos batteries après la belle montée qui nous a conduits ici. Je trouve un ancien collègue de travail qui fait son footing. Nous discutons pendant qu'un passant s'enquiert de nos montures si étranges pour lui. Finalement, nous quittons la place et passons devant le restaurant de Michel Trama (2 étoiles au Michelin) pour traverser le village et redescendre de l'autre côté. À l'autre bout du village, il y a un puits au beau milieu de la route. C'est vraiment surprenant pour qui n'est pas averti. Nous dévalons la pente et prenons à gauche, toujours en descendant. Je vais tellement vite que je perds ma casquette, récupérée aussitôt par Francis. En bas, nous retrouvons Marie-Laure et Laurence. Après avoir regroupé tout le monde, nous filons dans la vallée de Gandaille. C'est une petite route sans circulation qui remonte doucement la vallée. Jean-François nous suit un moment en voiture puis il nous dépasse pour rejoindre Engayrac où il nous attendra. Un peu plus loin, Marcel nous quitte pour rentrer chez lui, à La Sauvetat de Savères.

 


image d'un voyageArrivés au fond de la vallée, nous sommes au pied du barrage de Gandaille. C'est une grande étendue herbeuse, comme un mur. Derrière, il y a le lac. Nous débouchons sur une route qui monte de chaque côté. À droite, une pancarte indique une pente de 22 %. Notre route est à gauche, mais la forte pente tente Didier le Toulousain qui veut la comparer à une pente similaire qu'il a vers chez lui. Il reviendra peu après en disant que c'est bien la même chose et que c'est bien raide. L'autre côté, par où nous continuons notre chemin, est à peine mieux. Je relève 18 % sur mon inclinomètre à bulle dans les premiers mètres. Heureusement, ça ne dure pas, mais le reste est quand même à près de 10 %. Marie-Laure souffre. Hervé descend de vélo et la pousse jusqu'à ce que la pente s'adoucisse. Guy aussi a du mal dans ces fortes pentes. Il n'est pas habitué, lui qui vit dans une région plate. Il tient compagnie à Philippe en queue de peloton. Finalement, nous arrivons tous en haut et nous redescendons vers le château de Combebonnet sous lequel nous passons en trombe pour aussitôt reprendre notre ascension. J'y relèverai encore une pente de 10 %. Nous débouchons sur le plateau pour découvrir le clocher d'Engayrac, notre étape méridienne qui est la bienvenue.

 


image d'un voyageEn arrivant dans le village, je vais faire un tour à la salle des fêtes. Personne. La salle est fermée et pas de débit de boisson, nada, rien, contrairement à ce que m'avait affirmé Henri, un vélomobiliste parisien avec des origines locales. D'ailleurs, la mairie n'a pas daigné répondre à mon message. Tant pis, il fait beau, Jean-François et Line nous attendent avec l'apéro devant l'église et nous avons pris le soin d'amener du thé et du café. Autour de l'apéro, nous retrouvons d'autres amis qui roulent sur deux roues et vont se joindre à nous pour l'après-midi : Geneviève (gene82) et son vélo droit, Lorenzo (Lorenzo) avec son vélo couché à traction avant directe artisanal, Astrid et son High Baron, Jean-Louis et son Orca, et enfin Jean-Pierre (dissacha) et son MetaPhysic. Le soleil nous réchauffe les conversations sont animées.

Après avoir rechargé nos batteries, nous reprenons la route en commençant par une belle descente pour passer la vallée de Gandaille en amont du barrage que nous avons vu ce matin. Comme toute descente, elle est suivi d'une belle côte avec quelques tronçons bien pentus, notamment dans le hameau de Marignac. Finalement, nous arrivons sur le plateau sur lequel nous roulons encore un peu plus d'un kilomètre avant d'entamer une belle descente en toboggan jusqu'à la vallée de l'Escorneboeuf. J'y fait une pointe à plus de 63 km/h juste avant le carrefour de la D16.
image d'un voyageÀ l'entrée de saint-Maurin, nous faisons une halte à la source pour remplir nos gourdes. L'analyse de l'eau est réalisée tous les mois et affichée en mairie. Nombreux sont ceux qui viennent se ravitailler ici. Nous faisons une pause sur la place du village. Outre la traditionnelle halle des bastides du Sud-Ouest, on y trouve les vestiges d'une abbaye du XIème siècle. Elle est très particulière car un bâtiment a été construit sous les arches séculaires, probablement à une époque où le monument n'était pas classé. Notre foule bigarrée fait l'animation dans ce village paisible, pour le plus grand bonheur des autochtones.

Nous repartons sous le soleil et peu après nous entamons la dernière montée de cette journée dans une très jolie zone boisée, jusqu'au pied du village de Perville où nous nous regroupons. Suit une très belle descente de 8 km en pente douce le long de la vallée de Néguevieille où chacun peut dépenser son énergie à grande vitesse. Je retrouvé les deux roues au bord du canal juste avant Lamagistère. La plupart nous quittent là pour continuer le parcours jusqu'à leur point de départ. Les autres rejoignent le parking de Lamagistère d'où nous sommes partis ce matin. Marie-Laure a décidé d'attendre Guy ici. Nous reprenons la route à trois avec Martine et Guy pour rentrer à Saint-Loup où nous arrivons sans encombre. À l'arrivée, mon compteur affiche 60 km. Ceux qui sont partis de Lamagistère en ont fait une douzaine de moins. Ainsi s'achève un très bel épisode de balade où nous avons été servis par une météo clémente dans une période plutôt agitée.

Le bilan en quelques chiffres :

- 19 participants dont 5 femmes (3 en tricycle, 1 en vélo droit, 1 en vélo couché)
- 6 du Tarn et Garonne, 2 du Lot et Garonne, 7 de la Gironde, 2 de Haute Garonne, 1 du Gers, 1 du Lot)
- 11 tricycles (2 QNT, 1 QNT 26, 2 Catrike Trail, 1 Catrike Expé, 1 Anthrotech, 2 Scorpion FX, 1 Scorpion, 1 Terratrike)
- 5 vélos couchés (1 MetaPhysic, 1 High Baron, 1 Orca, 1 Agenda, 1 TAD artisanal)
- 1 vélomobile (Allweder A4)
- 2 vélos droits

 

 

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