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Belflou (11) – 9/2013

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Vendredi 27 septembre 2013

image d'un voyageJe suis arrivé le premier au camping Le Cathare à Belflou, un peu avant 16h00, en même temps que les premiers motards qui, eux-aussi, font un rassemblement ici ce week-end. Le vent d'autan balaye les collines pour le plus grand bonheur des kite-surfistes qui s'éclatent sur le lac de la Ganguise. Je monte ma tente dans un coin à l'abri du vent, puis à côté la grande tente qui servira d'abri pour l'apéro. J'ai à peine terminé que Didier (Didier31), notre organisateur toulousain, arrive. Un peu plus tard, c'est l'autre Didier (Didier33), le Girondin, qui installe sa caravane à côté de nous. En fin d'après-midi, Béatrice, la fille de Didier31, vient nous apporter les ingrédients pour l'apéro. Avec son compagnon Guillaume, ils font des essais de nos tricycles. Guillaume est conquis. Peut-être un nouvel adepte à venir ? Avant la tombée de la nuit, Gérard (coyote) arrive en camping-car avec Nanou. Il a amené la plancha et ce qu'il faut à griller pour ce soir. Moi, j'ai prévu une grosse salade de riz et quelques saucisses. Les autres aussi ont amené quelque chose. Béatrice et Guillaume nous quittent après l'apéro. Didier33 nous informe que Jean-Louis (Dolmen) a rebroussé chemin suite à une panne de voiture et ne pourra pas participer à ce week-end. Finalement, nous sommes moins nombreux ce soir que ce qu'on avait imaginé. À la nuit tombée, nous sommes rejoints par Christine et Albert (Albout33). Alors que nous avons terminé le repas, Jean-Pierre (Razmokete) vient nous rendre visite. Avec son épouse Brigitte, qui ne fait pas de vélo, il est installé dans un mobile-home du camping. Nous nous préparons pour une nuit bercée par le vent.

 

Samedi 28 septembre 2013

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageLe vent a soufflé toute la nuit, mais s'il dure, il ne pleuvra pas, même si le temps est nuageux. Nous sommes rejoints par les Toulousains Vincent (Montricoux) et Bertrand (GypaAigle) accompagnés de Samuel (XtraSam), venu en train de Salies-du-Salat. Peu à peu, tous les autres arrivent. Il y a Alain (Isard09) l'Ariégeois, venu avec Nicolas (Pimprenelle) importé de Nyons, le pays des olives, mon voisin Lotois André (Rouband46), Dominique (Bonnevin), Serge (Geser) et sa compagne Sylvie, aussi Toulousains, enfin Jean-Marc (Nenette) venu du Gard. Finalement, nous nous retrouvons à 18 devant l'auberge à l'entrée du camping sous les directives du photographe du journal local. Vincent nous gratifie d'un joli concert de trompette pour calmer les impatients. Les montures sont très diverses. Serge roule en Quest, le seul vélomobile présent. 11 sont sur deux roues : Sylvie en Sofrider, le seul vélo à traction avant directe, Jean-Marc en MetaPhysic, Alain en Baron, Nicolas en low-racer Performer carbone, Vincent en Condor, Bertrand en Seiran SL, Dominique en Falcon, Samuel en ICE B2, Gérard en Baron Xlow, Didier31 en Agenda et Christine en vélo droit. Pour une fois, les trikes sont minoritaires. Nous ne sommes que 6 : Didier33 en Catrike Trail, André en Scorpion, Albert et Jean-Pierre en Catrike Expedition, Nanou en Greenspeed et moi en Gekko FX.

 


image d'un voyageNous partons dans le vent sous le ciel gris attaquer la colline pour quitter le bord du lac de la Ganguise. Après une jolie descente, nous nous arrêtons pour admirer le château de Belflou. Le village est dans le creux et nous sommes à l'abri du vent. Après les photos d'usage nous repartons à l'assaut de la colline suivante pour rejoindre le barrage qui retient l'eau du lac de la Ganguise. Le lac est juste dans l'axe du vent et ça secoue bien. Nous nous arrêtons face à la base nautique, juste avant de passer sur le barrage. Après une courte pause, nous remontons sur les crêtes que nous suivons pendant quelques kilomètres. On a une belle vue de chaque côté, mais l'horizon nuageux nous cache ce qui est loin. Les deux roues vont bien plus vite que les trikes et nous nous regroupons au carrefour avant la descente sur Avignonet.

 


image d'un voyageAprès une belle descente, nous passons par dessus le canal pour prendre la voie verte qui le suit. Nous ne sommes pas seuls. Il y a des bateaux et des cyclistes. Nous nous arrêtons à la halte d'Emborrel pour une petite pause, avant de repartir vers Naurouze, en remontant le long du canal. Après le pont sous la voie ferrée, le revêtement disparaît et la piste se transforme en chemin. Le département de l'Aude n'a pas daigné investir dans cette voie verte, pourtant très fréquentée par les touristes à vélo. Même si le revêtement est plus rugueux, la voie reste large et on roule bien. Il faut reconnaître que le chemin sous les arbres en bordure du canal ne manque pas de charme. Nous nous regroupons près de l'écluse de l'océan, juste avant le seuil de Naurouze, puis nous rejoignons le bassin annulaire qui regroupe les eaux alimentaires du canal, venues de la Montagne Noire. Didier, notre guide, nous explique l'organisation de l'alimentation du canal du Midi, pensée par Pierre-Paul Riquet. On distingue encore l'ancienne écluse de la Méditerranée construite par Riquet et sur laquelle est bâtie l'écluse actuelle qui régule l'alimentation du canal.

 


image d'un voyageAprès avoir remis un groupe de vététistes sur le bon chemin, nous rejoignons, quelques dizaines de mètres plus loin, le canal et le partage des eaux. C'est là que les eaux de la Montagne Noire entrent dans le canal coulant à la fois côté Atlantique et côté Méditerranée. Après les photos d'usage, nous allons admirer l'obélisque érigée en 1827 à la mémoire du concepteur de ces ouvrages étonnants. Sur un tertre baptisé les pierres de Naurouze, entourée d'un mur d'enceinte, l'obélisque se dresse vers le ciel. Nous montons jusqu'au bout du chemin qui se termine par des marches. Certains ont monté leur vélo jusqu'au pied du mur. Je tente l'escalade du talus en trike et je termine en haut, poussé par certains de mes camarades bienveillants après que ma roue arrière ait refusé de propulser en dérapant. Jean-Pierre fera de même. Vincent, plein d'énergie, fera plusieurs fois le tour du monument avec son Baron. Pour repartir, Jean-Pierre tente la descente en premier et finit en bas à vive allure devant les vivas de nos amis. Je fais de même mais, plus prudent, je freine largement pour ne pas m'emballer. Nous reprenons la route et traversons l'ancienne nationale 113 pour grimper jusqu'au village de Montferrand.

 


image d'un voyageNous grimpons de l'autre côté du village jusqu'au point culminant où se trouve le phare aéronautique. Ce phare, construit en 1927, fait partie d'une série de signaux qui servaient à baliser la voie aérienne vers l'Afrique à l'époque héroïque de l'Aéropostale. Il était allumé juste avant le passage de l'avion. Près du phare, une table d'orientation nous aide à décrypter le paysage. Normalement, nous devrions voir les sommets pyrénéens, mais l'horizon est trop bouché aujourd'hui. Nous redescendons dans le village où le boulanger ambulant sauve de la famine nos amis Nanou et Gérard qui n'avaient rien prévu pour déjeuner. Nous redescendons vers Montmaur où nous pouvons admirer le château et l'imposante église avec son clocher-mur typique de la région. Après Montmaur, nous redescendons dans la vallée du ruisseau de Marès, puis nous prenons à droite vers Les cassés, un petit village que nous traversons.

 


image d'un voyageNous rejoignons ensuite le lac de Lenclas où nous nous arrêtons pour la pause méridienne. Dans le creux, le vent n'est pas trop fort et des tables nous accueillent pour le pique-nique entre les peupliers. Les accros au café peuvent ensuite satisfaire leur besoin à l'auberge toute proche pendant que les autres discutent près des vélos. Nous reprenons notre chemin en suivant la Rigole de la Plaine en aval du lac. C'est un sentier assez large mais plein de racines et sans revêtement. Nous sommes bien secoués. Albert en perd la fixation de la roue avant droite de son trike. Heureusement, ceux qui suivaient ont été attirés par ces pièces brillantes qui traînaient sur le chemin. Finalement, ils ont tout retrouvé sauf le petit ressort, ce qui n'a pas empêché Albert de repartir. Un peu plus loin, nous retrouvons le bitume de la route qui s'éloigne de la Rigole de la Plaine. Gérard et Nanou nous quittent là pour rentrer au plus court en rejoignant le canal après avoir suivi la Rigole jusqu'à Naurouze. Nanou est fatiguée et ne se sent pas de taille à affronter les multiples côtes qu'il nous reste encore à parcourir. Ils vont galérer sur le chemin qui suit la rigole, et ils auraient mieux fait de rejoindre Avignonet par la route de la vallée du ruisseau de Marès. Mais ça, on ne l'a pas vu sur le moment.

 


image d'un voyageNous, nous avons grimpé au fort des Cassés, voir le monument commémoratif du massacre de 60 personnes brûlées sur un bûcher par Simon de Montfort en 1211. Après avoir admiré le monument battu par le vent d'autan sur ce promontoire, nous sommes redescendus pour traverser le village des Cassés et rejoindre Bélesta-en-Lauragais. Après une photo devant le clocher-mur, gâchée par la présence des automobiles garées sur la place du village, nous sommes repartis en direction de Mourvilles-Hautes. En montant, juste avant d'arriver au village, nous avons pu admirer l'ancien moulin à vent, ancêtre des éoliennes qui ornent maintenant les collines de la région. Nous avons continué en suivant les ondulations du terrain – une côte précède une descente elle-même suivie par une autre côte et comme ça sans discontinuer ! – balayées par le vent d'autan. Nous passons Rieumajou, Folcarde, puis Saint-Laurent avant de nous arrêter devant les éoliennes qui ornent la colline au-dessus d'Avignonet.

 


image d'un voyageNous prenons un chemin qui mène au pied d'une des éoliennes géantes. Le vent qui balaye le sommet de la colline n'est pas très chaud. Le bruit des pales est impressionnant et quand on est dessous l'impression est encore plus forte. De l'autre côté de la route, se trouve une table d'orientation. Là aussi, elle nous promet une vue sur les Pyrénées qui aujourd'hui sont cachées dans les nuages, même si nous avons quelques coins de ciel bleu au-dessus de nos têtes. Après avoir bien admiré le paysage rayé par ces monstres tournants, nous sommes descendus sur Avignonet, atteint en peu de temps. Après moult photographies de l'église au clocher si particulier, nous avons traversé la ville pour rejoindre le canal du Midi là où on l'avait pris ce matin. Ensuite, nous avons parcouru en sens inverse la route de ce matin jusqu'au camping. Nous sommes repassés sur le barrage, au bout du lac de la Ganguise, où des planchistes s'en donnaient à cœur joie dans le vent d'autan déchaîné, puis rejoint Belflou et le camping. Après l'apéro sous la tente collective, nous avons dîné à l'auberge avec les motards comme voisins. L'ambiance animée a été ponctuée des airs de trompette de Vincent dont les coups de fourchette dans le cassoulet resteront dans les mémoires.

 

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