Accueil > St-Étienne de M. (44) – 5/2017 > Récit > page 1 >

St-Étienne de M. (44) – 5/2017

Pages : < 1 - 2 >

Samedi 6 mai 2017

Le parcours


Voir le parcours sur OpenRunner

Le récit


image d'un voyageC’est avec plaisir qu’en arrivant hier soir au camping de Saint-Étienne-de-Montluc nous avons retrouvé nombre de nos amis avec lesquels nous avions déjà partagé d’autres aventures à vélo couché. Il y avait aussi quelques nouvelles têtes avec qui nous avons vite fait connaissance. Après la pluie de la nuit, le ciel est encore bien couvert ce matin alors que nous rejoignons la MFR, où loge le reste de la troupe et d’où sera donné le départ, quelques huit cent mètres plus haut que le camping. La côte bien raide nous met en jambes pour une journée facile. À la MFR, nous retrouvons le reste des 95 inscrits à cette rencontre bretonne. Là encore, des anciennes connaissances et quelques nouveaux. Il y a des vélos pour tous les goûts, des tricycles de tous les types, des deux roues couchés, des tandems mixtes droit/couché, le tandem couché dos à dos de Florence et Jean-Loup, et même quelques vélos droits. La foule est colorée, certains portant haut les couleurs de l’AFV. Après un rapide briefing des organisateurs, le départ est donné et la foule s’égaille, grosso-modo en trois groupes puisqu’il y a trois parcours différents. Nous avons choisi le parcours le plus court de façon à privilégier la découverte et prendre notre temps pour découvrir l’environnement et pour discuter avec nos compagnons de route.

 


image d'un voyageNous redescendons vers la ville avec une belle vue sur l’église Saint-Étienne, puis nous traversons le centre. Peu après, nous sommes en pleine campagne. Tout est vert, le coin est bien arrosé grâce à l’influence maritime du climat local. À un carrefour, nous rejoignent deux égarés. Un peu plus loin, nous faisons une première pause. Il fait frais et un petit grignotage s’impose. Un second groupe, qui suit aussi le petit parcours, nous rejoint et s’arrête avec nous. Nous repartons de concert pour rejoindre le port de Couëron où nous arrivons en même temps que les groupes des deux autres circuits. En peu de temps, l’esplanade est couverte de nos couleurs voyantes. La marée est basse et les bateaux comme les pontons sont échoués dans la vase. Après moult discussions, photos et vidéos, nous reprenons nos montures pour longer le fleuve vers l’amont, en direction du bac qui nous mènera sur l’autre rive. La suite du parcours est commune aux trois circuits et notre procession est longue. Nous suivons d’abord le bord du quai pour passer juste à côté du feu qui marque l’entrée du port. Nous rejoignons l’esplanade où débute la piste cyclable qui longe la Loire. Le ciel devant nous roule de gros nuages noirs annonçant quelques gouttes.

 


image d'un voyageNous nous arrêtons à l'estacade du quai Pongibaud pour admirer la maison dans la Loire. Réalisée en 2007 dans le cadre de la biennale d’art contemporain par Jean-Luc Courcoult, le fondateur de Royal de Luxe, une compagnie de théâtre de rue, c’est la réplique en taille réelle de l’auberge de Lavau, imaginée par l’artiste comme « la dernière du village que des habitants imprévoyants auraient construit trop près du fleuve ». Elle est en béton moulé, montée sur pilotis, dans l’eau, près de l’autre rive. Cet arrêt est encore une fois l’occasion de discuter de nos montures à la diversité fort étonnante. Le Dodo de Jean-Lou est la vedette des deux roues couchés, mais il y a aussi des vélomobiles qui attirent les curieux. Les nuages noirs laissent la place à de belles éclaircies ponctuées de blanc et nous profitons de la chaleur du soleil. Nous repartons un peu après pour rejoindre la route qui longe le poste électrique avant de rejoindre Basse-Indre. Nous arrivons bientôt au bord de la Loire puis, après avoir suivi les quais quelque temps, nous arrivons à l’embarcadère du bac.

 


image d'un voyageEn peu de temps, la plateforme d’accès est envahie de nos couleurs vives. Les membres du club d’aviron local débarquent sur le plan incliné et transportent leurs yoles de mer entre nos vélos jusqu’à leur local. Le bac est sur l’autre rive et nous devons attendre quelques minutes avant qu’il revienne chargé de voitures et de passagers. Après que tout le monde ait débarqué, c’est à notre tour d’envahir l’embarcation. Nous remplissons une file complète tellement nous sommes nombreux. Il n’y a pas beaucoup de voitures et le bac n’est pas plein lorsque nous appareillons. La traversée est très rapide et nous reprenons notre route pour tourner bientôt à droite vers le château d’Indret. Arrivés devant le château, c’est l’embouteillage. Il faut prendre un petit chemin en descente dans une épingle. Les vélomobiles et les deux roues ont parfois des difficultés à manœuvrer. Le petit sentier suit la clôture de la zone militaire. Quelques ronces essaient de nous barrer le passage, mais nous nous en sortons sans encombre. Après le terrain militaire, nous avançons dans une trouée de verdure en pleine ville, puis nous rejoignons la civilisation. Après quelques détours entre les maisons, nous rejoignons le Pellerin. Nous suivons les quais, puis le chemin de la Martinière jusqu’au canal du même nom. Nous passons de l’autre côté du canal pour rejoindre le point de pique-nique où le casse-croûte est le bienvenu.

 


image d'un voyageAprès une pause bien méritée et un peu arrosée par l’eau du ciel – merci aux arbres qui ont su nous abriter efficacement – suivie d’un café au troquet local pour les inconditionnels, nous repartons rejoindre le bac du Pellerin qui nous ramènera sur l’autre rive de la Loire. Avant de quitter le canal de la Martinière, nous allons jusqu’à son confluent pour voir le bateau mou. C’est sur la dernière écluse du canal que l’artiste Erwin Wurm a installé en 2007, dans le cadre de la biennale estuaire, son bateau mou ou « Misconcevable », ce voilier abandonné sur l’écluse avec une envie folle de s’en aller du canal, attiré par l’attrait de la Loire. Cette œuvre a bien failli ne jamais être posée là. En effet, les écluses du canal sont classées et l’autorisation n’a jamais été donnée par la commission nationale des sites. Le bateau a obtenu une première prolongation jusqu’en 2011 et il est encore là à ce jour, sans doute grâce à une influence locale. De l’autre côté de l’écluse, on a pu prendre de belles photos du bateau mou avant de reprendre notre route. Les parcours de l’après-midi étant différents selon les groupes, nous nous retrouvons en petit nombre pour rejoindre l’embarcadère du Pellerin en reprenant à l’envers le circuit de la fin de matinée.

 


image d'un voyageAprès avoir attendu quelques minutes le retour du bac, nous embarquons et rejoignons l’autre rive après avoir pu admirer le village du Pellerin au bord de la Loire depuis le milieu de l’eau. Nous laissons rapidement derrière nous les maisons de Couëron pour traverser la zone marécageuse jusqu’à la zone humide des bords de Loire, près de l'île du Grand Pineau. Arrivés au bout de la route, nous atteignons une plateforme d’observation de la faune des marais. Un nid de cigognes est perché au sommet d’un mât implanté là à l’usage de ces volatiles. Une cigogne est sur place et le nid semble bien habité, bien qu’il soit un peu loin pour compter le nombre de petits à l’œil nu. Par contre, on ne verra pas beaucoup d’autres oiseaux dans cette réserve. Nous reprenons la route de Saint-Étienne-de-Montluc sous quelques gouttes éparses. Sur le chemin du retour, dans un creux, l’eau déborde des marais et inonde la route, nous obligeant à passer à gué. Heureusement, c’est peu profond et tout se passe bien. Nous arrivons à notre point de départ de bonne heure, alors que le soleil devient plus présent et nous réchauffe abondamment. Nous avons parcouru 49 kilomètres aujourd’hui.

 

Dimanche 7 mai 2017

Le parcours


Voir le parcours sur OpenRunner

Le récit


image d'un voyageComme hier, nous rejoignons la maison familiale au-dessus du camping. Le départ est donné peu après. La première partie du trajet reste sur les hauteurs du Sillon de Bretagne. Une partie du trajet est commune aux trois parcours et nous roulons avec de nouvelles têtes. Après un parcours entre les haies délimitant les prairies et plusieurs changements de direction, nous arrivons au Temple de Bretagne. Isabelle et Christophe passent à la boulangerie locale pendant que nous faisons une pause à la sortie du village. En les attendant, nous sommes rejoints par les organisateurs, qui ont fermé le gîte après notre départ, accompagnés de quelques autres. Ils signalent qu’un jeune à vélo droit a fait demi-tour, ne supportant plus les douleurs dues à la selle révélées par le parcours d’hier. Philippe, patron de Vélofasto propose de faire demi-tour pour lui prêter un des trikes qu’il a amené. Ils nous rejoindront plus tard. Sans doute a-t-il fait un adepte de plus. Après la Guaie, nous passons sous les lignes électriques qui évacuent la puissance de la centrale thermique de Cordemais, puis nous faisons une petite pause après une bifurcation à gauche afin d’attendre les retardataires et éviter ainsi de les perdre. La suite est facile, serpentant entre les prairies. Après avoir roulé globalement vers le nord-ouest, nous bifurquons vers le sud-ouest vers Bouée. À la Pâquelais, nous découvrons en passant le joli moulin à vent féodal. De type "Grosse-tête", il pourrait dater de 1340.
Il affiche 1545 sur son linteau. Ravagé par un incendie en 1903, il a été équipé d'ailes Berton lors de sa reconstruction en 1911 où un étage est ajouté, ce qui lui a permis de posséder 2 paires de meules. Restauré en 1991, il est inscrit aux Monuments Historiques en 1996.

 


image d'un voyageNous descendons du Sillon de Bretagne pour rejoindre les marais de bord de Loire. À Bouée, nous prenons à droite la petite route qui mène à Lavau-sur-Loire où nous arrivons devant l’auberge la maison du port, à l’enseigne un peu effacée, qui a servi de modèle pour la maison dans la Loire que nous avons vue hier à Couëron. Nous y arrivons en même temps que la plupart des autres participants. C’est l’endroit prévu pour le pique-nique et nous investissons les tables devant l’auberge et sous les arbres alentour. La surprise du jour se fait entendre un peu plus tard. C’est Christian et un de ses comparses qui nous régale d’un concert de bombarde et cornemuse. Certains entament bientôt une danse bretonne et tout ça finit sous les applaudissements de la foule des 99 pédaleurs présents. Nous avons été rejoints par une autre équipe de vélos couchés, accompagnant le fabricant des steptrikes, V-Lautier, ce groupe incluant trois modèles de ce tricycle couché à pédalage horizontal. Certains en ont profité pour faire un essai. Avant de repartir, nous faisons une photo de groupe devant la maison du port. Nous faisons ensuite une boucle dans les marais afin de rejoindre l’observatoire face à la Loire. Des passerelles en bois font tout un chemin permettant la circulation au-dessus des marais. De l’observatoire, on distingue à l’est les cheminées de la centrale de Cordemais, et à l’ouest celles de la raffinerie de Donges. Entre les deux, les prés salés où paissent des vaches blondes. Derrière nous on distingue le village de Lavau-sur-Loire surmonté de son clocher. En repartant, nous croisons quelques-uns de nos compagnons qui ont pris la boucle dans l’autre sens.

 


image d'un voyageNous suivons jusqu’à Bouée la route par laquelle nous sommes venus, puis nous prenons à droite vers Cordemais. Les deux cheminées de la centrale thermique se rapprochent. Nous passons par-dessus le bras de la Loire qui abrite le port, puis nous prenons à droite en longeant le parc à charbon de la centrale où les grands bras qui grignotent le terril sont au repos en ce dimanche. Nous retrouvons tous les autres au pied de la villa cheminée, à la pointe au bord de la Loire. Tatzu Nishi, artiste japonais né en 1960, a reproduit à l’identique une cheminée de la plus grande centrale thermique à flamme de France, qui émerge du sol pour s’élever à 15 m de hauteur. À son sommet, un petit pavillon avec son jardinet, sorti tout droit des années 1970, comme il y en a tant dans les environs, fait office de gîte. Nous faisons une longue pause sur le ponton face à la Loire investi par les pêcheurs. En repartant, je constate que mon GPS est bloqué sur la dernière image. Impossible de reprendre la main, même de l’arrêter. Heureusement, j’ai fait une copie de la carte du parcours et les derniers kilomètres sont faits sans encombre. J’arriverai à le débloquer dans la soirée et il sera encore opérationnel pour le lendemain. L’informatique aura toujours des mystères. Compte tenu de quelques détours à Cordemais, le compteur affiche un peu moins de 60 km aujourd’hui.

 

Pages : < 1 - 2 >

 

Retour sur la page de présentation