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La Salvetat (34) – 6/2017

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Samedi 3 juin 2017

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageNous avons retrouvé les autres participants hier soir, au camping les Bouldouïres à la Salvetat-sur-Agoût, où nous avons improvisé un apéritif en commun. Gilbert est arrivé à vélo de Béziers qu’il avait rejoint en train. Dominique et Marc sont arrivés en fin de soirée. Il a plu toute la nuit, mais ce matin le temps est juste couvert. Une brume couvre le lointain. La météo n’annonce rien de réjouissant, mais le soleil est dans les cœurs. Nous sommes huit au départ. Il y a cinq trikes (Laurence, Didier, Martine, Philippe et moi), deux vélos couchés (Marc et Gilbert) et Dominique roule sur un superbe vélo droit. Après le briefing d’usage, nous partons pour le tour des lacs, en commençant par celui de la Raviège. Nous passons au-dessus des piscines et de l’hôtel du lac, pour retrouver la route du lac au rond-point orné d’un poisson bien oxydé. Nous passons le pont de Calas qui traverse l’extrémité est du lac, puis nous suivons la côte nord. Juste après, en traversant la forêt, une martre débouche de la futaie à droite pour traverser la route, puis elle hésite en nous voyant arriver pour finalement faire demi-tour et retourner à l’abri dans la pente boisée et touffue qui borde le lac. La route monte et descend au gré du relief. Elle ne suit pas toujours le bord du lac et les arbres nous en cachent souvent la vue.

 


image d'un voyageJuste avant le hameau de la Clédelle, nous faisons une première halte pour découvrir le mini dolmen caché dans les herbes hautes du bord de la route. Après quelques photos, nous repartons dans la brume humide. Nous passons Rouquié où le camping n’a pas l’air de déborder d’activité, puis nous remontons le long du ruisseau de Rieupeyroux qu’on entend gazouiller dans le sous-bois, en contre-bas de la route. Juste avant le carrefour de la D52 qui mène à Lacaune, nous faisons une pause. L’air est bien frais et humide et la descente qui nous attend pour rejoindre le barrage de la Raviège ne nous incite pas à nous découvrir. Après un peu de repos et un en-cas, nous reprenons la route pour une belle descente jusqu’au barrage. Nous faisons une pause photo. Le barrage ne turbine pas et la rivière n’a pas un gros débit pour la saison. Le paysage est embrumé et c’est juste si on distingue les berges du lac. Après quelques photos, nous passons sur le barrage pour rejoindre la rive sud du lac. Un peu plus loin, un menhir se dresse au bord de la route. Un logo représentant une turbine y est gravée, ainsi que les dates 1999 – 2000. C’est indiqué sur la carte en tant que monument, mais je n’ai pas trouvé d’explication à son sujet. Nous continuons vers la Salvetat-sur-Agoût. Après avoir passé Lixirié, nous faisons un arrêt photo pour prendre une des rares vues du lac.

 


image d'un voyageFinalement, approchant de la Salvetat-sur-Agoût, nous arrivons au pont de la Lune. C’est un pont étroit qui surplombe la route par laquelle on rejoint le village. Son nom viendrait de sa forme en demi-lune. Après quelques photos, nous rejoignons le village. Nous passons devant la source qui ne coule plus – nous apprendrons plus tard que des travaux en cours ont considérablement réduit les écoulements dans le village –et nous prenons le pont sur l’Agoût pour rejoindre le vieux village. Le temps s’est amélioré et la brume a peu à peu disparu. Nous rejoignons la place de la mairie et nous nous arrêtons devant le lavoir où coule encore un peu d’eau. C’est une eau très pure que les habitants viennent chercher pour la consommer en lieu et place de l’eau du réseau de distribution. Après un petit tour à la boulangerie et au supermarché local, nous reprenons la route et rejoignons la chapelle Saint-Étienne-de-Cavall située dans l’enclos du cimetière. De style roman (Xème et XIIème siècles), la chapelle renferme une antique statuette vénérée par les Salvetois sous le nom de la Vierge Noire « Notre Dame d'Entraygues » – le site est situé au confluent de l’Agoût et de la Vèbre – mais nous ne pourrons pas en voir grand-chose car la chapelle est fermée. Seul un petit volet ouvert permet de jeter un coup d’œil à l’intérieur. La chapelle était une halte sur le chemin de Compostelle.

 


image d'un voyageAprès la chapelle, nous avançons de quelques centaines de mètres pour rejoindre le pont de Saint-Étienne-de-Cavall. Construit au XIIème siècle, c’est une belle architecture de trois arches avec refuges à becs, qui enjambe la Vèbre. Aujourd’hui désaffecté, il a été remplacé par le pont construit à côté pour faire passer la route. Pour déjeuner, nous nous installons sur les tables de l’aire de repos située juste au-dessus du pont. Alors que nous finissons notre repas, il commence à tomber quelques gouttes éparses. Le ciel est toujours très couvert, mais ce n’est qu’une alerte passagère et nous repartons confiants. Nous remontons la vallée de la Vèbre d’abord assez large et peu pentue puis, à partir du Cantonnier, la pente s’accentue pour nous faire remonter jusqu’au lac du Laouzas. Les deux roues filent devant dans la montée, puis nous nous retrouvons sur l’esplanade du barrage, devant le panneau explicatif. Seul un filet d’eau coule au bas du barrage. Après quelques photos, nous passons sur le barrage pour suivre la rive sud. Le relief est assez marqué et nous avons de plus belles vues sur le lac qu’à la Raviège. Nous nous arrêtons à Villelongue pour faire quelques photos, puis nous poursuivons notre route. Après Naujac, nous nous arrêtons à l’aire de repos d’où on a une belle vue sur le lac, face à la base de loisirs de Rieu Montagné. Un panneau explique l’histoire d’avant la submersion de la vallée par les eaux du barrage.

 


image d'un voyageLorsque nous arrivons au bout du lac, là où la Vèbre redevient une rivière de montagne, un gros nuage noir nous gratifie de quelques gouttes. Nous nous regroupons au carrefour de la route submersible qui traverse la Vèbre. Un groupe de cyclos nous rejoint. Ils cherchent notre doyen, Philippe, qui loge au même hôtel qu’eux, près du camping. Celui-ci nous rejoint bientôt, après un court arrêt pour mettre son vêtement de pluie. Les cyclos repartent et nous ne tardons pas à leur emboîter le pas. Nous prenons la route qui longe le lac au nord. Lorsque nous arrivons à la base de loisirs de Rieu Montagné, la pluie s’aggrave et nous nous abritons sous les arbres pour laisser passer l’averse. Finalement, ça se calme un peu, mais le nuage noir est toujours là. Nous repartons et passons sur le pont du Viau. Juste avant l’Escapade, le nuage noir envahit la vallée et une aggravation très nette de la pluie nous oblige à nous arrêter sous les arbres pour laisser passer le plus fort. Nous terminerons cette journée sous la pluie avec un vent marqué, souvent de face. Nous rejoignons le barrage du Laouzas, puis nous reprenons la route par laquelle nous sommes venus. La descente est rapide et vu le temps, nous ne traînons pas. Nous voici bientôt de retour à La Salvetat-sur-Agoût puis au camping. Nous avons fait un peu plus de 60 km aujourd’hui et avec moins de pluie que ce qu’avait prévu la météo. Nous terminons la soirée au restaurant juste à côté.

 

Dimanche 4 juin 2017

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageIl a encore plu cette nuit, mais le vent chasse les derniers nuages et le ciel bleu laisse une large place au soleil. Nous reprenons la route de la Salvetat-sur-Agoût qui débute par une petite montée bien raide jusqu’au rond-point de l’usine d’embouteillage. Nous reprenons la route du lac de Laouzas après avoir passé devant le pont de Saint-Étienne-de-Cavall. Arrivés au barrage, nous reprenons en sens inverse la route que nous avons parcouru hier soir sous la pluie. C’est étonnant comme on voit bien mieux le paysage sous le soleil. Nous longeons la rive nord du lac du Laouzas jusqu’au pont du Viau, puis nous continuons jusqu’à Nages. Nous faisons une pause sur la place devant l’église où quelques personnes attendent le commerçant ambulant. Marc n’est pas avec nous. Nous l’avons perdu depuis le pont du Viau. Nous ne savons pas s’il est devant où s’il s’est trompé de route. Dominique tente en vain de le joindre par téléphone. En attendant, nous allons visiter l’église dont les fresques parfaitement rénovées méritent le coup d’œil. Après que nous soyons ressortis de l’église, Marc nous rejoint. Il avait filé devant nous et, au pont du Viau, il avait pris à droite sans regarder les pancartes, pensant que nous devions aller jusqu’à Rieu Montagné. Il avait poursuivi puis dépassé un groupe de cyclistes sans réfléchir à la route. Finalement, ne nous voyant pas arriver, il a fait demi-tour et réalisé son erreur en voyant la pancarte indiquant Nages.

 


image d'un voyageNous repartons sous le regard intéressé des habitants du lieu rassemblés derrière le camion du commerçant ambulant. Nous continuons à remonter la vallée du Viau sur cette petite route peu fréquentée. À Caylus, la route est barrée et une déviation indique de prendre à droite. Finalement, nous décidons de passer tout droit. Nous sommes dimanche et il n’y aura pas de travaux. En fait, la route est fermée en raison de son état très dégradé. Nous y avions remarqué le grand nombre de trous lors de notre reconnaissance, alors qu’elle était encore ouverte à la circulation. Maintenant, l’état du revêtement a grandement empiré et nous devons zigzaguer pour éviter les ornières. Heureusement, le tronçon abîmé n’est pas très long et nous retrouvons bientôt à la Trivalle une route mieux revêtue. Cette route là est aussi davantage fréquentée par les véhicules à moteur, mais aujourd’hui c’est supportable. Nous nous arrêtons quatre kilomètres plus loin, auprès du menhir Peyro Lebado. C’est une pierre rectangulaire dressée dont le sommet est arrondi et non pointu. Le vent est fort et frais et nous ne traînons pas trop à l’ombre des arbres sur ce haut de côte. Juste après, nous passons le col de la Croix des Deux Sous (894 m), puis nous redescendons sur Lacaune où nous sommes accueillis par le jambon métallique oxydé, entamé par un gigantesque couteau du même bois, symbole de la capitale de la charcuterie.

 


image d'un voyageNous descendons dans la ville puis gagnons le terrain de sport où nous nous arrêtons à l’aire de repos pour la pause méridienne. Nous investissons les tables pendant que des gamins s’amusent à l’aire de jeux voisine. Après déjeuner, nous reprenons la traversée de la ville pour remonter devant le marché et rejoindre la fontaine des pisseurs. Ce monument historique date de 1559 comme l’indiquait la pancarte qui a été retirée en même temps que le muret qui la supportait et qui a été détruit pour permettre de garer des véhicules devant la fontaine, ce qui gâche bien le paysage, mais a sans doute pour but d’améliorer la vie des gens du lieu. Quoi qu’il en soit, cette fontaine très particulière mérite le détour. Elle est surmontée de quatre personnages au sexe démesuré qui laissent couler l’eau. La cuve inférieure est aussi très particulière. Sa paroi latérale est formée de plaques de pierres assemblées et ceinturées par un assemblage articulé de tiges métalliques emboîtées. Juste derrière, dans une grotte sous la route, le lavoir fermé par une grille présente une scène de l’époque où il était utilisé pour la lessive des habitants. Pendant que nous terminons les photos, Philippe et Gilbert vont prendre un café au bistrot local. À leur retour, nous repartons dans la montée du col de Picotalen (1004 m) où nous arrivons peu après. Nous faisons une petite pause pour les photos d’usage et pour nous découvrir un peu, puis nous repartons sur la route qui continue à monter. Quelques éoliennes ont réquisitionné le sommet quelque peu venté aujourd’hui. Un peu plus loin, nous atteignons le sommet du jour à 1030 m environ.

 


image d'un voyageSuit une superbe descente avec des virages pas trop raides et un revêtement très lisse, des conditions propices à des excès de vitesse. Marc prend la tête et je le poursuis. Didier et Gilbert ne sont pas trop loin derrière. Nous nous arrêtons à la chapelle de Bonneval où lors de la reconnaissance nous avions été rejoints par un gars en trike. La chapelle est fermée et il n’y a sans doute pas grand-chose d’intéressant à voir à l’intérieur, mais le cimetière attenant semble très ancien, dominant les eaux claires et cascadantes du Vernoubre. Pour la plupart, les tombes sont simples et marquées d’une croix et d’une pierre dressée. Une maison adossée à l’église et au cimetière est habitée, mais il n’y a rien autour. Après une série de photos, nous reprenons la descente et nous arrivons bientôt au lac de la Raviège. Nous prenons à droite la route nord, puis à gauche pour rejoindre le camping où nous arrivons de bonne heure après avoir passé le pont de Calas. Nous avons parcouru environ 51 km aujourd’hui. Le soleil a été présent toute la journée, mais le vent froid ne nous a pas incité trop à nous découvrir. D’un autre côté, nous n’avons pas souffert de la chaleur dans les montées qui n’étaient pas difficiles. Comme la veille, nous terminons la soirée au restaurant de la plage où le groupe de cyclos, bien plus nombreux que nous, assure un bruit de fond.

 

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