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Itinérance AFV n°1 – 07/2014

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Samedi 12 juillet 2014

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageJe quitte la maison à 8h00 pour rejoindre au plus tôt le marché de Valence d'Agen avant l'arrivée de la foule des touristes. Je m'arrête acheter du pain puis je reprends ma route. À Lalande, je prends la route qui longe la rive gauche de la Barguelonne. Le revêtement n'est pas terrible, mais avec mes gros pneus, ça passe bien. Je passe Saint-Paul d'Espis où quatre gamins, qui semblent attendre un transport pour une activité sportive, me regardent les yeux ébahis. Avant d'arriver à la D7, je dois attendre que l'arrosage du maïs ait quitté la route pour ne pas être douché. Je continue en suivant la vallée de la Barguelonne. La route, en légère montée, est quasi plate et ça roule bien. En arrivant à Montesquieu, la route grimpe dans le village, m'obligeant à choisir le plus petit braquet possible. Il commence à faire chaud. Heureusement, la côte n'est pas longue et, passé le château, la route redescend tout de suite dans la vallée de la Barguelonne. Juste après, la D57, que je dois suivre, est barrée pour cause de travaux. Sachant qu'on est le week-end et que les travaux doivent être arrêtés, je tente ma chance. En fait, ils sont en train d'améliorer l'évacuation des eaux pluviales et ils ont creusé la route à tous les points bas pour y mettre une buse qui conduit les eaux de pluie de la partie haute, à droite, vers la Barguelonne, à gauche. Tous les trous ont été rebouchés et les buses sont en place, mais le revêtement est encore en cailloux. Cela m'oblige à ralentir à chaque point bas, ce qui m'empêche de tirer avantage de ma vitesse dans les petites descentes.

 


image d'un voyage C'est comme ça jusqu'au carrefour de la D2 qui descend de Durfort-Lacapelette. Ensuite, la route a été entièrement refaite et c'est un vrai billard jusqu'à Cazes-Mondenard. Là, ma route évite le village en restant en bas, dans la vallée. Je passe en-dessous du château de Lauture qui domine les environs, perché au-dessus de la Barguelonne. À Cazillac, je passe de l'autre côté de la Barguelonne pour rester dans la vallée. Je passe en-dessous de Tréjouls, puis après le moulin de Brousse, je prends à droite la route qui monte à Castelnau-Montratier. Il est midi et j'ai déjà parcouru plus de 50 km. Le soleil chauffe et les arroseurs s'en donnent à cœur-joie dans les champs de maïs. Je décide de m'arrêter casser la croûte avant de monter la côte. L'ombre d'un petit bosquet, au début de la montée, me tend les bras. Le déjeuner expédié, je reprend la montée et j'arrive au village sans avoir trop souffert. Castelnau-Montratier est perché sur la colline entre la vallée de la Grande Barguelonne et celle de la Lupte qui toutes deux coulent vers le sud-ouest en direction des vallées du Tarn et de la Garonne. Je traverse le village et bascule de l'autre côté par une route bien pentue. En bas, je prends à gauche la route de Saint-Paul de Loubressac.

 


image d'un voyageUn peu plus loin, sur la gauche, le village de Flaugnac baigne dans le soleil. Il y a quelques vignes. On approche du vignoble de Cahors. Je passe devant la jolie chapelle de Capmié. La route, qui remontait doucement la vallée de la Lupte, grimpe franchement au niveau de Saint-Paul de Loubressac. Je traverse le village à vitesse lente sous l’œil amusé des habitants. Passé le village, la pente s'adoucit. Le coin est très résidentiel avec de belles propriétés. L'accès facile à Cahors par l'ex-nationale 20 à quatre voies y est sans doute pour quelque chose. Finalement, il est 14 heures lorsque j'arrive chez André (Rouband46). J'ai parcouru 66 km dans la journée. William (cafouille) et Béatrice sont arrivés hier après-midi après 800 km d'un périple à vélo depuis Reims. Je suis à peine arrivé qu'une averse de pluie fine tombe brusquement. Je n'aurai pas roulé sous la pluie et celle-ci ne durera pas longtemps. William et Béatrice ont essuyé au moins quatre jours de déluge en venant et espèrent trouver ici le soleil et la chaleur. André, parfaitement équipé pour faire de la mécanique, démonte la cassette de ma roue arrière qui semble faire du bruit dans les montées. C'est la roue libre qui a du jeu. On remonte et je continuerai comme ça. Il a aussi fait de la maintenance sur les trikes de William et Béatrice hier après-midi.

 


image d'un voyageUn peu plus tard dans l'après-midi les autres arrivent les uns après les autres. Hervé (RV33), qui arrive en tricycle de Bordeaux, s'est un peu perdu et le radio-guidage d'André le ramène sur la bonne route. Richard (Roul'tabosse) effectue le remontage du trike de Christine et du sien dans le garage d'André. Finalement, nous sommes tous là pour l'apéro de bienvenue arrosé par le délicieux vin blanc du Jura apporté par Christine et Richard. Il y a Jean-Jacques (bouboule) venu d'Alsace, Colette et Daniel (Daniel à Digne), venus des Alpes de Haute Provence, Jacques (JacquesR72) et Nicole, venus du Mans et de Blois, Frédéric (discoveur700), venu de Bayeux en Normandie, Janvier (gassies), venu de la Sarthe, et Françoise, venue de la Moselle. Nous sommes quinze en tout. Certains ont planté la tente dans le jardin, d'autres dormiront dans la voiture ou le camping-car. Moi, je bénéficie d'une chambre aimablement proposée par André. Nous prenons notre repas du soir dans le garage qui nous offre un abri autour des tables de jardin et où nous faisons plus ample connaissance avant de regagner nos sacs de couchage à la tombée de la nuit.

 

Dimanche 13 juillet 2014

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageAlors que nous venons juste de sortir les tricycles du garage, une pluie fine commence à tomber. Le ciel est entièrement gris ce matin et n'augure rien de bon pour la journée. Nous sommes quand même prêts à 9h00 et nous prenons la route de Saint-Paul de Loubressac. La descente, dans le village, réveille les envies de vitesse chez certains d'entre-nous. C'est comme ça que Daniel file droit devant sans se soucier du parcours qui, au niveau du cimetière, bifurque à droite. Heureusement, certains l'ont vu filer et ont donné l'alerte. Nous attendons que l'échappé revienne avant de reprendre notre route. Il pleut toujours, mais pas trop fort. Un quart d'heure plus tard, nous devons faire un nouvel arrêt, pour crevaison cette fois. C'est encore Daniel. La roue avant gauche de son tricycle est à plat. Après une petite réparation, nous repartons. Une petite côte nous fait rejoindre la D19. La pluie s'intensifie pendant que nous prenons de la vitesse en descendant en direction de Pern. Nous passons par-dessus la Grande Barguelonne, puis nous rejoignons Pern. Deux kilomètres après le village, nous nous arrêtons pour admirer notre première caselle. C'est un petit abri en pierre qui servait aux bergers pour s'abriter du mauvais temps. Il est trop petit pour nous abriter et nous avons du chemin encore à faire. Tant pis pour la pluie, on continue. Juste avant la caselle, on a été doublé par un couple de cyclistes hollandais bien chargés. Nous les dépassons un peu plus loin dans une descente.

 


image d'un voyageAprès un petit parcours sur les hauteurs, nous descendons le long du ruisseau de la Ramat jusqu'à la vallée du Lendou. Le groupe s'étire et nous attendons les derniers au carrefour de la D7. Ensuite, le raccourci pour rejoindre la D4 est bien raide, mais ça ne dure pas et la route est ensuite moins pentue, même si ça monte toujours. Après Escayrac, nous sommes sur les hauteurs, puis une petite descente nous conduit à Montcuq, où le marché occupe la rue centrale. Nous nous arrêtons pour faire quelques courses alors qu'il pleut toujours. Nous repartons ensuite pour faire le tour du village et rejoindre la rue de la Tour, guidés par André qui connaît un endroit couvert comportant une table pour qu'on puisse déjeuner à l'abri. Une fois installés, la pluie cesse et le soleil fait une timide apparition. Non loin de là, la tour carrée, perchée sur un monticule, domine le village. Classée monument historique en 1904, elle a été construite au XIIème siècle. Nous repartons sous un ciel couvert, mais sans pluie. En bas du village, nous passons sur la Petite Barguelonne, puis nous remontons sur les hauteurs. Nous passons la vallée de la Séoune puis nous nous arrêtons au Boulvé pour une photo de groupe sur la place du village. Alors que nous nous apprêtons à repartir, on s'aperçoit que la roue arrière du tricycle de Béatrice est crevée. C'est à ce moment que la pluie reprend. William change la chambre à air à l'abri sous un arbuste de la place. Lorsque nous repartons, la pluie s'arrête.

 


image d'un voyageLa suite est facile, en descente jusqu'à la vallée du Lot, en suivant le ruisseau du Boulvé puis celui de Saint-Martré. À Saint-Jean-de-Grézels, la route est barrée en raison d'un risque d'effondrement. Après concertation, nous décidons d'aller voir si on ne peut pas passer quand même. Peu après les dernières maisons, un barrage en béton condamne le passage sur toute la largeur disponible. Impossible de le contourner. Après réflexion, nous décidons de passer un trike par-dessus le barrage et d'aller voir si la zone est praticable, auquel cas on passerait tous les trikes par-dessus le barrage. Daniel dételle sa remorque et nous passons son Speed par-dessus le barrage pour l'envoyer en exploration. Il revient peu après en nous disant que ça passe. Finalement, en nous mettant à plusieurs de chaque côté du barrage, nous passerons tous les trikes et toutes les remorques de l'autre côté. Pendant l'opération, des touristes à pied, venus du village, viendront discuter avec nous. La zone est dégagée et notre faible poids ne présente pas de risques. À l'autre bout, un barrage identique interdit l'accès dans l'autre sens. Nous le passons de la même manière. Après le barrage, nous arrivons à Grézels et au bord du Lot. Nous prenons à gauche la D8 en direction de Puy-l’Évêque. Aussitôt, la pluie se remet à tomber. Le ciel devant nous est tout noir et après quelques centaines de mètres, sentant l'orage venir, nous nous abritons sous les arbres du parking de la guinguette locale. La pluie devient violente et l'orage gronde. La plupart d'entre-nous vont s'abriter sur la terrasse du bar qui est fermé, d'autres restent sous les arbres dont l'abri devient de plus en plus précaire.

 


image d'un voyageFinalement, après un temps qui nous a semblé très long, la pluie diminue et nous repartons. Il pleut encore lorsque nous arrivons à Puy-l’Évêque et nous oublions la visite de la ville, n'ayant qu'une idée, nous mettre au sec au camping. Nous traversons le Lot et prenons à droite la route qui mène au fond de la boucle. On revient sur la commune de Grézels, mais de l'autre côté du Lot. Arrivés au camping, il pleut toujours. Le gérant regarde la météo prévue dans les heures à venir qui n'est pas rassurante. C'est encore de la pluie, plus ou moins forte suivant les moments. La réalité sera conforme aux prévisions. Nous monterons la tente dans des emplacements à l'herbe rare sous une pluie fine. Heureusement, le gérant du camping nous a octroyé une table sous l'auvent du restaurant où nous pourrons dîner à l'abri après une douche bien méritée. Une tradition implicite s'est instaurée ce soir là : l'apéro du soir arrosé au vin de Cahors. Cette tradition s'est perpétuée tout le long de notre aventure, organisée chaque soir par un des participants. Nous n'avons pas traîné à nous retirer dans nos tentes où nous avons été bercés par la pluie quasiment toute la nuit. Nous avons parcouru 60 km environ aujourd'hui.

 

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