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Haute-Loire – 8/2015

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Lundi 24 août 2015

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageAprès la pluie d'hier, le temps reste très couvert ce matin et le vent du sud n'augure rien de très bon. La météo prévoit de violentes ondées en fin de matinée avant que le temps s'arrange. Pour l'instant, le vent est très frais, mais il ne pleut pas. Nous sommes neuf au départ : Philippe, notre guide, en HPV Scorpion, Colette et Daniel en Catrike Speed – ils nous ont rejoints hier soir après plusieurs jours à vélo pour venir depuis Digne-les-Bains – Catherine en Catrike Speed également, Caline, Pierre-Albert et Patrick à vélo droit, Martine et moi en HPV Gekko. Nous traversons la voie ferrée touristique Velay-Lignon, puis nous prenons sur la gauche un chemin qui, après être passé sur le Cholet, grimpe dans la forêt. De l'autre côté de la D103, nous retrouvons le bitume. Après avoir traversé le ruisseau du Monastier, la petite route grimpe franchement jusqu'à la D15 que nous prenons à droite sur quelques centaines de mètres avant de prendre à gauche juste avant Mars. Cette route peu fréquentée circule d'abord en forêt puis entre les prairies où le vent se fait une joie de ralentir notre progression. Devant nous, le Mézenc disparaît dans les nuages noirs et sous un rideau de pluie surmonté d'un bel arc-en-ciel. À peine deux kilomètres après avoir quitté la forêt, Philippe nous propose d'attendre le passage du grain et de nous abriter derrière un lavoir situé en bord de route. Là, nous sommes à l'abri du vent et de la pluie qui commence à tomber. Catherine a filé sans nous attendre. Nous la retrouverons plus tard.

 


image d'un voyageRégulièrement, nous quittons notre abri pour scruter l'horizon vers le Mézenc. Ça ne s'arrange pas. Pendant que nous attendons l'accalmie, un agriculteur vient faire le plein d'eau au lavoir. Il nous dit que par forte chaleur une vache boit jusqu'à cent litres d'eau par jour. Après presque une heure d'attente, le vent chasse les nuages noirs et le gros du mauvais temps est passé au nord. Nous n'avons eu que le bout du nuage. Le vent est toujours très fort et bien frais lorsque nous repartons. Nous devons lutter pour progresser. Nous faisons une pause sur la place des Vastres pour regrouper l'équipe. Compte tenu du retard accumulé, nous décidons de faire la pause méridienne à Fay-sur-Lignon, cinq kilomètres plus loin, où Jacquotte nous rejoint en voiture. Après une petite recherche pour trouver un coin à l'abri du vent violent qui balaye le village, nous nous installons sur les marches du temple. Une fois les estomacs affamés satisfaits, nous repartons affronter le vent qui ne mollit pas. Après Senicroze, face au mont Signon, nous basculons côté Méditerranée après une courte pause. Nous entrons dans le parc naturel régional des monts d'Ardèche. Après une courte descente jusqu'au carrefour de la route de Saint-Clément, nous prenons la route touristique du pied du Mézenc qui monte en face. C'est par là que nous retrouvons Catherine qui s'est sans doute davantage mouillée que nous pendant que nous attendions près du lavoir.

 


image d'un voyagePlus nous montons et plus la montagne se dévoile. Au carrefour de la route de Chaudeyrolles, nous faisons une petite pause. D'ici, nous avons la possibilité de rejoindre directement notre point d'arrivée du jour si le temps se gâte mais, vu que ça s'arrange conformément à la prévision, nous optons pour le tour du Mézenc qui nous promet de belles montées. Avant de repartir, Philippe nous montre l'épinard sauvage, ou chénopode bon-Henri, sur le bord du fossé. C'est avec cette plante que Jacquotte nous a concocté une soupe délicieuse hier soir. Arrivés au carrefour de Chantemerle, Philippe nous propose de faire quelques centaines de mètres en direction de Chaudeyrolles pour admirer la cuvette correspondant à un ancien cratère de volcan sur le bord duquel le village a été construit. En repartant, nous pouvons admirer quelques exemplaires de la faune domestique locale : quatre chevaux noirs et quelques jeunes vaches dont le nombre dans la région est largement plus important que celui des humains. Nous continuons la montée vers la croix de Peccata, en zigzag jusqu'aux Dents du Diable. C'est ainsi qu'ont été baptisés deux monticules rocheux : la Roche Pointue à notre droite et la Grosse Roche à notre gauche. La route passe entre les deux et le fond du paysage est tapissé par les pentes du Mézenc dont le sommet est totalement dégagé maintenant.

 


image d'un voyageAvant d'arriver à la croix de Peccata, Philippe me montre une coulée de lave. C'est un ruisseau de grosses pierres qui descend du Mézenc jusque dans la vallée. On en voit les traces de chaque côté de la route. Les pierres correspondent à la lave qui a été éclatée par l'usure du temps. Juste après, nous nous arrêtons au col de la croix de Peccata. C'est de là que part le sentier qui mène au sommet du Mézenc. Les conditions météo, avec un vent fort et froid ne nous incitent pas à tenter l'aventure. Après quelques photos et une courte pause, mise à profit pour renseigner des touristes intrigués par nos vélos spéciaux, nous repartons pour un peu plus de deux kilomètres de descente jusqu'à la route des Estables. Après nous être regroupés au carrefour, nous reprenons la montée en direction du col de la croix de Boutières, tournant le dos au mont d'Alambre. Au col, nous faisons une petite pause pour admirer le panorama. Philippe nous donne les noms des sommets les plus importants. Au fond, on voit les sommets des Cévennes.

 


image d'un voyageNous reprenons la route pour descendre jusqu'à la D410, non sans avoir pris le temps de quelques arrêts pour admirer le paysage. La suite est moins pentue, mais après avoir monté toute la matinée, c'est avec plaisir qu'on aborde les descentes. Nous aurons toutefois encore à passer un col, le col de Médille, dont la pente n'est pas trop difficile. En redescendant, nous pouvons admirer les quatre sommets du Suc de Touron, du Gouleyou, des Roches de Borée et de Chabrières. Un peu avant d'arriver à destination, nous dominons la maison d'hôtes « La Retrouvade », tenue par Fabienne, la fille de Jacquotte et Philippe, nichée dans un fabuleux paysage de montagnes. Une fois arrivés, nous retrouvons Jacquotte, qui nous a rejoints en voiture et qui amène nos affaires ce qui nous a permis de voyager légers. Ce soir, nos trikes dorment à l'abri et, après un intermède musical au ukulélé et un apéritif végétal, nous pouvons déguster la cuisine savoureuse et originale de Fabienne. Nous avons parcouru près de 45 km aujourd'hui.

 

Mardi 25 août 2015

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageNous avons passé une bonne nuit dans le calme. Avec Daniel et Colette, nous sortons les trikes de la grange en attendant le petit déjeuner. Après avoir chargé nos affaires dans la voiture de Jacquotte, après le petit déjeuner, nous faisons nos adieux à Fabienne pour reprendre la route sous le soleil. Le vent est encore assez frais et fort. Dans les premiers kilomètres, Philippe nous raconte ses parties de chasse au gros gibier lorsqu'il habitait « La Retrouvade » qu'il a construit de ses mains avant d'en faire une maison d'hôtes, transmise à Fabienne après une quinzaine d'années d'exploitation. Le paysage, dans le soleil matinal, rend une atmosphère particulière. Le ciel tout bleu ajoute encore du merveilleux à ce décor. Nous faisons une pause photo sur le promontoire situé au-dessus du Viallard. C'est une halte bénéfique dans la montée du col du même nom et le point de vue y est sans pareil. On ne voit pas les grandes Alpes, noyées dans les nuages au fond du décor, mais la vue s'étend des montagnes proches jusqu'au Vercors, de l'autre côté de la vallée du Rhône. Juste en-dessous de nous, les quelques fermes et les prairies exploitées du Viallard forment un îlot au milieu de la forêt qui couvre les montagnes.

 


image d'un voyageAprès cette pause, nous reprenons la montée du col du Viallard sous le soleil. Je m'arrête un peu plus loin pour faire une nouvelle photo du paysage. Arrivés au col du Viallard, nous faisons une pause. Patrick en profite pour organiser une séance de stretching, insolite dans ce décor grandiose. Après le col, nous retrouvons l'endroit où nous avons décidé hier de faire le tour du Mézenc. La boucle est complète et nous reprenons notre route aller en sens inverse. Arrivés dans la combe de la Freydeyre, nous prenons à droite la route de Saint-Clément. Après une petite descente jusqu'au pont de la Rimande, Nous nous arrêtons au bord de la rivière. Philippe nous montre les vestiges d'un ancien moulin à farine. Il ne subsiste rien du moulin, mais on voit encore une partie du canal d'amenée, la retenue d'eau (à sec) et les ruines de la maison du meunier. On imagine la rude vie que menaient autrefois les habitants du lieu. Nous reprenons la route jusqu'au col de la Scie. Catherine est déjà là et a pris à pied le chemin qui mène aux éoliennes. Elle nous racontera plus tard qu'une des éoliennes étant en maintenance elle a pu jeter un coup d’œil à l'intérieur grâce à la bienveillance des agents d'entretien.

 


image d'un voyageFaisant fi des éoliennes et de leur modernisme, nous reprenons la route pour descendre jusqu'à Saint-Clément. Nous nous arrêtons pour jeter un œil à l'école du vent, un musée monté de toutes pièces par la municipalité pour doper le tourisme local. Faute de temps, car nous avons multiplié les arrêts depuis notre départ de ce matin, nous nous contenterons d'une visite de la boutique. Il faut bien en garder un peu pour une prochaine visite. Après l'école du vent, nous rejoignons le point de vue de l'autre côté du village. Il y a une table d'orientation et de là, on a une belle vue sur le Mézenc, le Gerbier de jonc et les montagnes avoisinantes. La vue porte jusqu'aux montagnes des Cévennes. Après en avoir pris plein les yeux et fait moult photos, nous reprenons la route du col de la Scie, puis nous dévalons la descente jusqu'au pont de la Rimande. Nous remontons ensuite jusqu'à la ligne de partage des eaux où nous sommes passés hier, puis nous mettons le cap sur Fay-sur-Lignon où nous nous installons au bord du lac pour un pique-nique bien mérité. Nous y retrouvons Jacquotte qui nous a apporté le repas préparé par Fabienne. Bien que le vent se fasse parfois sentir, nous apprécions le soleil offert par un ciel sans nuage.

 


image d'un voyageAprès déjeuner, Patrick fait un essai de mon trike. Nous repartons le long du Lignon pour rejoindre Saint-Front où nous prenons à droite la route de Montbrac qui nous conduit au lac de Saint-Front. C'est un lac privé, comme l'ensemble des terres avoisinantes. Le propriétaire est un ami de Philippe et Jacquotte et attend notre visite. Après un coup d’œil au panneau explicatif et quelques photos, nous longeons le lac pour passer devant le centre de vacances et rejoindre la maison des propriétaires qui malgré leur âge avancé conservent la tenue du bar. L'accueil chaleureux est très sympathique et nous nous installons au soleil pour déguster des boissons fraîches en compagnie de nos hôtes. Au moment de repartir le vélo de Caline est à plat et nous devons attendre – à l'ombre – la réparation opérée par Patrick et Pierre-Albert. La suite du parcours est facile et globalement descendante. Une petite montée de temps en temps nous rappelle qu'on est en montagne. Arrivés au Chambon-sur-Lignon, nous traversons le village et nous faisons une pause au supermarché. Nous repartons par les hauteurs au milieu d'un quartier résidentiel et boisé qui doit être bien agréable à cette saison. Jean-Paul, qui passait par là en moto, est venu à notre rencontre. Jacky, arrivé de la Drôme en Scorpion, nous attend à l'arrivée. De retour chez Jacquotte et Philippe, nous avons droit à une soirée agréable autour d'un repas délicieux. Nous avons parcouru plus de 58 km dans la journée.

 

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