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Itinérance AFV n°6 – 06/2017

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Mardi 27 juin 2017

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageLa pluie c’est arrêtée hier soir et il n’a pratiquement pas plu de la nuit. Ce matin il fait frais, mais les nuages laissent entrevoir un peu de bleu. Le gérant du camping vient assister à notre départ. Nous descendons dans le village pour rejoindre l’église. De l’extérieur elle n’a rien d’extraordinaire, mais l’intérieur vaut le détour. Les plafonds peints sont vraiment très originaux. Il y a aussi de très beaux vitraux et de superbes tableaux. Après avoir mis un euro dans la boîte prévue à cet effet, tout ce patrimoine sort de l’ombre et peut-être admiré pendant quelques minutes. Après la visite, nous repartons par la petite route qui descend jusqu’à la Petite Rhue que nous traversons. Il y a quelques bosses bien pentues mais très courtes. Nous passons devant le château d’Escorolles, puis nous rejoignons la cascade de la Roche sur la Petite Rhue d’Eybes. L’accès est assez périlleux quand on est chaussé pour le vélo, avec des cales qui glissent sur les rochers. Je descends néanmoins jusqu’au dessus de la cascade mais je ne verrai pas la chute, cachée par un gros rocher et un arbre qui a poussé là. Le bassin de réception, une bonne dizaine de mètres plus bas donne une idée du spectacle. Ensuite, nous allons un peu plus loin pour voir la cascade du Sartre sur la Petite Rhue. Là, c’est parfaitement aménagé et on voit bien la belle chute d’eau.

 


image d'un voyageNous rejoignons la route qui monte au Pas de Peyrol après avoir un peu allégé la tenue. Peu après le Claux, nous attaquons la montée. Il y a deux cols à passer avant le Pas de Peyrol : le col de Serre (1364 m), puis le col d’Eylac (1460 m). La route monte en lacets jusqu’au col de Serre. La pente est très forte, mais nous montons tranquillement. Nous nous retrouvons en haut dans le vent froid où nous écourtons la pause. Le début de la route qui suit n’est pas revêtu. Ce sont de gros cailloux anguleux que nos pneus n’apprécient pas trop. Heureusement, c’est en descente pas trop forte et surtout ce ne sont que quelques centaines de mètres. Ensuite, la route monte et nous retrouvons un bon bitume. Les sommets sont dans les nuages mais, en montant, nous apercevons bientôt la baraque du Pas de Peyrol qui semble dégagée. Nous passons le col d’Eylac où la pente ne faiblit pas. Il reste juste deux kilomètres pour le sommet. La batterie de l’assistance électrique de Jean-Pierre est déchargée. Il doit finir en musculaire alors qu’il n’a pas de petit plateau. Au virage en épingle suivant, envahi de marcheurs venus se former sur la reconnaissance des plantes de montagne, nous le déchargeons partiellement pour qu’il puisse finir la montée de moins de deux kilomètres plus facilement. Finalement, nous arrivons tous en haut un peu avant midi. Nous sommes à 1589 m, le point le plus haut de l’ensemble de notre périple. Le lieu est battu par le vent froid, mais on a une belle vue sur l’ensemble des vallées alors que le Puy Mary reste dans les nuages. Nous avons même droit à un peu de soleil.

 


image d'un voyagePendant que Martine nous attend au col, nous allons jusqu’au point de vue face à la Roche Noire, sur la route d’Aurillac. Partout, on a une belle vue sur les vallées et les montagnes environnantes, même si les plus hautes sont dans les nuages. Nous revenons en arrière, puis nous attaquons la descente freins serrés au début, pour ne pas nous emballer car la pente est très forte. En peu de temps, nous nous retrouvons en bas au carrefour de la route du Falgoux où nous prenons à gauche la montée du col de Néronne. Heureusement pour Jean-Pierre, la pente n’est pas très forte, mais la montée est un peu longue et c’est avec plaisir que nous voyons arriver le col qui affiche 1242 m. C’est aussi largement l’heure du casse-croûte et les tables sont les bienvenues, même si elles sont en plein vent. L’auberge où nous aurions aimé déjeuner est fermée et nous devons rester au frais. Nous ne traînons pas et nous repartons pour une belle descente alors que le soleil se fait une belle part dans le ciel. Après un vrai plaisir dans cette descente magnifique, nous arrivons à Salers, un des plus beaux villages de France, après avoir allégé la tenue. Nous commençons par quelques courses au commerce local. Il y a pas mal de touristes, mais le village vaut vraiment le coup d’œil. De vieilles maisons de pierres noires flanquées de jolies échauguettes, de petites ruelles pavées de dalles d’ardoise plates, de jolies places avec des boutiques de souvenirs et des restaurants, il y a de quoi régaler les touristes. Nous nous contentons d’en prendre plein les yeux et de remplir notre appareil photo. Il y a aussi des curieux qui, comme d’habitude, nous questionnent sur nos vélos étranges.

 


image d'un voyageNous repartons bientôt sous l’œil amusé des touristes. La route plonge dans la vallée de la Maronne. Nous passons juste en-dessous du château de la Pierre à Saint-Paul-de-Salers. Flanqué d’un côté d’un gros donjon carré, il possède une fine tour ronde de l’autre. Il date du XVIe Siècle. Après le château, la route plonge dans la verdure. À Clédart, nous prenons à gauche la route de Fontanges, puis nous nous arrêtons chez un producteur de fromage qui tient boutique à la ferme. Nous goûtons le Salers, le Cantal entre-deux et le Cantal vieux. C’est le Salers qui a notre préférence. C’est un fromage fabriqué en été avec des critères précis. Les vaches doivent être en estives et au-dessus d’une certaine altitude. Le résultat est très sensible sur le goût. Après avoir fait quelques provisions, nous terminons les deux kilomètres pour arriver à Fontanges où la vierge trône sur le village. Elle est perchée sur un rocher qui a été creusé pour faire une chapelle. Nous rejoignons le camping à la sortie du village. Nous avons juste le temps de monter la tente lorsque l’orage gronde et nous déverse des trombes d’eau. Nous nous tremperons pour rien en tentant d’aller dîner au restaurant local qui était ouvert lorsque nous sommes passés devant en arrivant. À 20h00 il est fermé et nous nous contenterons d’un repas frugal à l’abri des sanitaires. Nous avons parcouru 47 km aujourd’hui pour un dénivelé positif de plus de 850 m.

 

Mercredi 28 juin 2017

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageIl a plu toute la nuit et si ça s’est un peu calmé ce matin, ça ne va pas durer. Serge a déjeuné dans sa tente, mais nous avons préféré les sanitaires. Les tentes ont été pliées bien trempées. Nous quittons le camping en tenue de pluie. Nous remontons la vallée de l’Aspre en direction du col de Saint-Georges. Il ne pleut pas trop fort et ce n’est pas très gênant. Nous arrivons au col (954 m) vers 9h30. La pluie se renforce et le vent n’arrange rien. Il fait bien froid à cette altitude. Nous descendons face au vent vers Saint-Projet-de-Salers. Là, nous faisons une petite halte rapide pour voir l’église sous l’œil étonné de la préposée du point poste qui prend le frais devant sa boutique. Nous repartons sans tarder et peu après, nous prenons à gauche la route de Tournemire qui monte jusqu’à Viellespesse. C’est un joli parcours dans la forêt que nous aurions davantage apprécié s’il n’avait pas plu. Arrivés en haut, la route fait une épingle et nous avons une belle vue sur la vallée de la Bertrande et Saint-Projet tout embrumés de pluie. Après Viellespesse, nous descendons jusqu’à Tournemire alors que la pluie se calme. Nous entrons dans le village aux rues étroites et pentues. Il y a des touristes malgré le mauvais temps. Nous laissons les vélos au centre, et nous avançons à pied jusqu’au château d’Anjony. C’est un petit bijou avec des jardins fleuris du plus bel effet et des belles pierres. Même les dépendances ont fière allure. Nous passons ensuite voir l’église, construite en pente sur un rocher incliné. C’est plein de monde et il est difficile de faire des photos. Nous retournons à la fraîcheur extérieure.

 


image d'un voyageAprès Tournemire, nous rejoignons Saint-Cernin où nous nous arrêtons à la boulangerie. Vu l’heure avancée, nous décidons de déjeuner là. Après renseignement, nous jetons notre dévolu sur le hall d’entrée de la salle des fêtes qui saura nous abriter en cas d’averse. En fait, l’averse n’arrivera qu’alors que nous aurons presque terminé, mais elle obligera quand même Serge à rentrer à l’abri alors qu’il s’était installé dehors au soleil. Après déjeuner, nous reprenons notre route qui grimpe à la sortie de la ville. C’est même très pentu et l’assistance n’est pas ménagée. Une fois atteint le plateau, la route est globalement descendante, mais il y a encore quelques petites montées courtes et pas difficiles. Nous rejoignons Freix-Anglards où nous avions prévu de déjeuner, mais l’unique table n’étant pas abritée et l’heure étant bien avancée, nous avons pris une sage décision. La suite du parcours est très agréable, dans un paysage de prairies bordées d’arbres. À Bel-Air, nous prenons à gauche vers Saint-Victor. Le ciel nous dégage de jolis pans de ciel bleu et la température remonte. Après le Claux, nous passons la vallée du ruisseau de Pranlac, puis celle du ruisseau de Braulle après Saint-Victor. À chaque fois, la descente est suivie d’une remontée assez courte mais bien pentue. À Laborie, nous prenons à droite la D52 qui descend bien, puis remonte plus doucement jusqu’à Nieudan.

 


image d'un voyageC’est en arrivant là que le ciel se couvre de nuages noirs et que le tonnerre gronde, venant de l’ouest. Le temps de revêtir les vêtements de pluie, l’orage se déchaîne et nous restons à l’abri du mur de la mairie, Le vent est si fort que nous ne sommes pas mouillés. Nous restons là une bonne demi-heure avant que l’orage se calme et que la pluie diminue sérieusement. Finalement, nous reprenons la montée qui s’achève à la sortie du village et nous enchaînons par une belle descente jusqu’à Laroquebrou, notre destination du jour. Nous nous installons au camping où nous disposons d’une salle commune avec frigo, congélateur et tout le nécessaire, voire le superflu, comme la télévision par exemple. Nous pouvons dîner à l’intérieur et au chaud et nous nous y installerons même pour la nuit. Nous profitons du début de soirée pour aller faire les courses au petit supermarché local, accessible à pied depuis le camping. Nous aurons en plus l’avantage de pouvoir repartir demain avec l’ensemble de nos vêtements entièrement secs. Par contre, les tentes resteront mouillées malgré notre tentative de séchage en les montant sur l’emplacement que nous avions choisi. Voyant l’inefficacité de l’opération compte tenu de l’humidité ambiante à l’extérieur, nous avons décidé de tout replier dès le soir. Seul Serge a persévéré en laissant la sienne montée dehors toute la nuit, mais il la pliera mouillée malgré tout le lendemain. Nous avons parcouru 55 km aujourd’hui avec un dénivelé positif conséquent de 934 m.

 

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