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Itinérance AFV n°6 – 06/2017

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Samedi 1er juillet 2017

Le parcours


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Le récit


image d'un voyagePour faciliter le parcours du dernier jour, Christian va venir chercher nos bagages, remorques et sacoches au camping du lac de Feyt où nous les laissons dans le local du factotum. Après l’état des lieux du bungalow, nous partons vers 8h30 sous le soleil qui nous met du baume au cœur, mais avec une température qui reste très fraîche. La route est facile, en montée douce jusqu’à Auriac, entre prairies et forêts. Nous traversons Darazac sans nous arrêter, puis nous faisons une halte à Dezéjouls où une très jolie chapelle trône au milieu d’un hameau de belles maisons en pierres. Un habitant du lieu vient discuter avec nous, intrigué par nos vélos. Dans la forêt après Dezéjouls, nous croisons Christian qui va au camping chercher notre matériel. Nous discutons quelques minutes puis nous repartons chacun de notre côté en nous donnant rendez-vous au bas du barrage de l’Aigle. Deux kilomètres plus loin, nous arrivons à Auriac, où nous aurions dû camper hier soir si le temps avait été plus clément. Après quelques photos du village, nous repartons dans la descente vers Spontour. Cette première descente est suivie d’une petite remontée et nous nous regroupons au point haut. Serge, qui avait bien réparé son assistance avec l’aide de l’homme à tout faire du camping du lac de Feyt, est dépité. Lorsqu’il passe en régénération, le moteur fait des a-coups. C’est une autre panne. Il va devoir finir le parcours sans assistance.

 


image d'un voyageNous entamons avec prudence la longue descente dans la vallée de la Dordogne, le long du ruisseau de Longuechaux. Un éboulement a effacé une zone de dégagement au bord de la route. De gros blocs sont descendus. Heureusement, la route est restée dégagée. Juste après, dans une épingle à cheveux de la route, une belle cascade justifie un arrêt. Nous faisons quelques photos puis nous reprenons la descente. Nous nous retrouvons tous en bas, au fond de la vallée de la Dordogne. Nous prenons à gauche la route de la vallée et passons le pont pour rejoindre Spontour. C’est un petit village avec des ruelles très étroites qui ne manquent pas de charme. Nous faisons quelques photos devant l’église, puis nous reprenons la route vers le pont afin de remonter la vallée de la Dordogne vers le barrage de l’Aigle. Nous avançons dans cette jolie vallée très encaissée entre deux montagnes boisées. Nous passons le pont sur l’Auze et nous croisons Christian, venu à notre rencontre. Nous continuons jusqu’à Aynes où Christian, qui nous a doublés après avoir fait demi-tour, nous attend devant la maison commémorative des habitats construits pour les ouvriers de 30 nationalités différentes assurant la construction du barrage. Elle a été inaugurée la semaine précédente. On ne peut pas entrer, mais on voit très bien par les fenêtres l’équipement succinct mais efficace de l’époque. Ensuite, nous passons de l’autre côté de la rivière pour aller voir les maquettes des barrages, au Moulinot. C’est là que des maquettes ont été réalisées pour tester les configurations de différents barrages de la région, notamment celle du barrage de l’Aigle. Le lieu a été aménagé par EDF pour le confort des visiteurs. Il y a des panneaux explicatifs détaillés et une passe à poissons permet aux truites de remonter le courant à la saison de la fraie, jusqu’à la retenue d’eau qui alimente les maquettes.

 


image d'un voyageAprès de multiples photos, nous repartons vers le barrage, repassant la rivière puis devant la turbine dont l’emblème marque l’entrée du site EDF. Nous montons un peu, puis après un petit tunnel, nous arrivons au sommet du barrage où passe la route. Nous nous arrêtons pour faire une petite visite à l’espace pédagogique aménagé juste au dessous du haut du barrage. De là, on a une belle vue sur la vallée en aval et le petit hameau d’Aynes. On surplombe aussi l’usine où se trouvent les turbines et l’évacuation de l’eau. Un panneau explique que les ouvriers ont ralenti les travaux de construction débutés en 1940, en résistance contre l’envahisseur allemand. Le barrage a ainsi été surnommé « barrage de la résistance » comme l’indique une stèle commémorative placée en bord de route sur le haut du barrage. Nous traversons le barrage en quête d’un endroit pour casser la croûte. De l’autre côté, sur un des piliers de la construction qui supporte les transformateurs, une peinture humoristique à l’attention des cyclistes est intitulée « l’Aigle, refuge des cyclistes ». Un joli clin d’œil que nous apprécions, nous qui passons là à vélo. Juste après le barrage, il y a deux petits tunnels et c’est après le second que nous trouvons un petit muret en bord de route pour nous accueillir le temps de la pause méridienne. Nous sommes au soleil et à l’abri du vent. Même si un nuage nous a jeté quelques gouttes vites séchées par le soleil, nous y étions très bien.

 


image d'un voyageAprès déjeuner, nous avons repris la belle route qui monte entre les rochers le long de la vallée du ruisseau du Pont Aubert. La pente est forte mais régulière et la montée fort agréable avec cette température fraîche. En haut, nous arrivons au Breuil où le poste de transformation électrique, bien connu de notre ami Christian qui a travaillé là, est un nœud crucial pour évacuer l’énergie produite par les barrages de la région. Suit un joli parcours sur le plateau jusqu’à Soursac. Là, sur les conseils de Christian et pour épargner notre ami Serge qui roule sans assistance, nous décidons de rejoindre directement Saint-Pantaléon-de-Lapleau ce qui nous évite deux descentes – et deux remontées bien raides – dans la vallée de la Luzège. Nous manquerons des passages intéressants, mais cela nous fera une occasion de revenir dans cette belle région. Notre parcours suit grosso-modo l’ancien tracé du Transcorrézien. Le Transcorrézien appelé plus familièrement le Tacot, fut pendant une cinquantaine d'années le tramway à vapeur le plus utilisé de Haute-Corrèze. Ses lignes furent exploitées de 1912 à 1925 par la Société des Tramways Départementaux de la Corrèze. Inauguré en 1913 par Raymond Poincaré alors Président de la République, il sillonna la campagne corrézienne jusqu'à sa disparition en 1960. Au total plus de 190 kilomètres de lignes pour une activité tant marchandises que voyageurs, reliant Tulle et Ussel avec pas moins de 15 arrêts : Tulle, Laguenne, Espagnac, Saint-Pardoux-la-Croisille, Clergoux, Marcillac-la-Croisille, Lafage-sur-Sombre, Saint-Hilaire-Foissac, Lapleau, Soursac, Saint-Pantaléon-de-Lapleau, Saint-Hilaire-Luc, Neuvic, Liginiac, Chirac-Bellevue et Ussel. À la sortie de Soursac, nous passons devant un tronçon de voie qui porte un wagon.

 


image d'un voyageLa route jusqu’à Saint-Pantaléon-de-Lapleau est quasiment plate et, comme nous ne sommes pas chargés, nous avançons bien. Nous arrivons bientôt au village après avoir retrouvé le tracé initial que nous avions abandonné à Soursac. La commune doit abriter un artiste car plusieurs sculptures décorent les lieux. Un avion, devant la mairie est particulièrement intéressant, visiblement fabriqué à partir de matériaux de récupération. À la sortie du village, on trouve aussi un wagon posé sur quelques mètres de rail, souvenir du Transcorrézien. Nous continuons cette route facile qui serpente entre prairies et forêts pour rejoindre la gare de Saint-Hilaire-Luc. C’est un endroit isolé dans la forêt où l’ancienne gare est visiblement habitée et où une dizaine de mètres de rail supportent deux wagons d’époque bien entretenus. Après quelques photos, les pieds dans l’herbe encore mouillée de la pluie de la veille, nous reprenons notre route qui nous conduit bientôt à Neuvic. Là, nous décidons de passer par le sud du lac pour rejoindre directement la maison de Christian à Labissière où nous récupérerons nos voitures et nos bagages. Nous faisons en passant une halte au barrage de la Triouzoune où nous avons droit à quelques gouttes de pluie, puis nous terminons le périple en milieu d’après-midi. Après un charmant accueil chez Christian, nous rejoignons le camping du Maury où nous avons réservé un gîte. Nous terminons la soirée en compagnie de Christian au restaurant du Maury, juste à côté, où nous sommes régalés d’une superbe truffade suivie d’un tiramisu qui nous a laissé de très bon souvenirs. Le compteur affiche plus de 59 km en fin de journée, pour un total de plus de 360 km en sept jours, mais l’essentiel réside dans la qualité des paysages et dans la convivialité de cette belle aventure.

 

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