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Itinérance AFV n°6 – 06/2017

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Dimanche 25 juin 2017

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageNous sommes arrivés hier après-midi au camping du Maury à Liginiac en Corrèze où nous avons retrouvé Serge, puis Jean-Pierre et Brigitte. Nous avons, en vain, attendu Hervé qui a fait demi-tour à mi-chemin après avoir constaté l’oubli de ses chaussures de vélo et, finalement, renoncé à cette aventure. Christian, qui m’a aidé à organiser ce périple nous a rejoint au camping. Nous sommes allés prendre une bière au café de la plage, puis nous avons raccompagné Christian chez lui où nous nous avons laissé les voitures. Le retour s’est fait à pied en un quart d’heure. Ce matin, nous sommes quatre au départ, tous en trike à assistance électrique : Jean-Pierre, Serge, Martine et moi. Jean-Pierre tire une remorque mono-roue, Serge et moi restons fidèles à la remorque à deux roues. Pascal, le gérant du camping qui appartient à la commune de Liginiac, est venu assister au départ et faire quelques photos. Le soleil que ne cache aucun nuage nous promet une belle journée. Après le traditionnel briefing et les photos de groupe, nous donnons nos premiers coups de pédale dans la côte bien pentue qui quitte le camping. Arrivés en haut, je constate que ma casquette a disparu. Je fais demi-tour me souvenant l’avoir laissée dans les sanitaires. Trop tard ! Quelqu’un l’a trouvée avant moi. Martine en a plusieurs et m’en prête une. Nous rejoignons la route de Neuvic à Bort-les-Orgues que nous prenons à gauche vers Liginiac. Un peu plus loin, un petit arrêt nous permet de saluer Christian qui habite là. Nous rejoignons ensuite Liginiac où nous nous arrêtons faire des courses au commerce local.

 


image d'un voyageAprès Liginiac, nous avons quelques petites montées, puis une jolie descente pour rejoindre le fond de la vallée de la Diège que nous traversons à Rotabourg. Bien entendu, de l’autre côté il faut remonter. Une fois en haut, après un petit parcours en plateau, nous prenons à droite la route de Saint-Julien-près-Bort. Dans le village, un joli balancier permet de descendre le seau au fond d’un puits. C’est l’occasion de quelques photos devant cet outil inhabituel. Ensuite, nous prenons à droite la petite route qui mène au point de vue de Saint-Nazaire. Nous arrivons au belvédère qui domine les gorges de la Dordogne. Le paysage est superbe avec la vallée en enfilade. On distingue un peu plus loin la statue qui marque la fin du chemin de croix qui commence juste à côté. Après une belle série de photos et un allègement de la tenue pour parer à la montée progressive de la température, nous reprenons la route qui, après un parcours sur le plateau, grimpe franchement jusqu’au col du Puy de Bort. Un peu avant le col, nous faisons une pause pour admirer la vue de la vallée de la Dordogne et du bout des Orgues de Bort, qui nous cachent la ville située juste en-dessous. Le col du Puy de Bort, du nom du petit village situé juste après, est le premier d’une série que nous allons franchir au cours des prochains jours. C’est aussi le plus bas, à 780 m.

 


image d'un voyageAprès le col et une jolie descente pas trop longue, nous remontons de nouveau pour rejoindre le point de vue au-dessus des orgues de Bort. C’est un endroit prisé des touristes mais il n’y a pas trop de monde ce matin. La buvette est ouverte et il y a des toilettes sèches. Martine réalise qu’elle a un peu forcé sur l’assistance et qu’elle n’a peut-être pas suffisamment de réserve pour monter jusqu’à Lastioulles. Heureusement, la personne qui tient la buvette nous permet de recharger sa batterie pendant notre pause, ce qui lui permettra de finir la journée sans problème. Nous nous installons pour déjeuner sur une table à l’ombre avec une belle vue sur la vallée. Après déjeuner, nous allons explorer l’esplanade qui donne une belle vue sur la ville de Bort-les-Orgues, sur la vallée de la Dordogne et sur les monts du Cantal. Un petit tour à la buvette pour bien terminer cette pause et nous reprenons nos vélos pour la suite de l’aventure. Pour Jean-Pierre, l’aventure c’est tout de suite. En quittant la zone piétonne, il ne voit pas le poteau métallique qui empêche l’entrée des voitures. La roue droite de son trike le heurte de plein fouet et patatras ! Le trike et la remorque se retrouvent couchés sur le côté et Jean-Pierre coincé dessous. Heureusement, il n’y a pas de casse car il roulait très lentement. Il s’en sortira avec quelques contusions et une écharde dans le doigt qu’il arrivera à retirer le soir.

 


image d'un voyageNous quittons le point de vue pour entamer une belle descente jusqu’à Bort-les-Orgues. La petite route en lacets est très pentue et il faut y aller doucement. Finalement, nous rejoignons la route principale que nous prenons à droite en direction de la ville. Nous faisons une première pause pour admirer la vue sur le lac de retenue et sur le château de Val situé à la pointe d’une presqu’île. Nous faisons un second arrêt au niveau du barrage. D’une hauteur de 120 mètres et de type poids-voûte, il possède une retenue longue de 21 km permettant de nombreuses activités nautiques. C'est la troisième plus grande retenue en béton de la France métropolitaine. Il est équipé d'un évacuateur de crue, capable d'assurer un débit de 1 200 m3/s d'eau, de type dit « saut à ski » en raison de sa forme. Cet évacuateur n'a jamais servi en dehors des tests. L'usine hydroélectrique possède trois turbines de type Francis. Les deux plus gros groupes font 120 MW chacun. La hauteur de chute nominale est de 114,8 mètres. Après un petit tour à pied sur le barrage, nous reprenons la descente pour rejoindre la ville. Nous nous arrêtons devant la halle aux blés qui date du XIXème siècle. La halle abrite une sculpture en bronze de Paul-Roger Bloche baptisée "Enfant". Le soleil chauffe de plus en plus et nous ne nous attardons pas, pressés de quitter la ville et son béton étouffant.

 


image d'un voyageLa couleur est annoncée dès que nous passons le pont sur la Dordogne : ça monte bien raide. En plus, c’est en plein soleil et le bitume commence à fondre. Le thermomètre atteindra les 30°C aujourd’hui. Nous faisons une petite pause à l’aire de repos au-dessus du saut de la Saule. Un peu plus loin, nous atteignons le haut d’une première bosse. Suit une petite descente jusqu’au ruisseau de Cheylade, puis ça monte de nouveau. Une nouvelle descente nous amène à Champs-sur-Tarantaine où nous nous regroupons sur la place à l’ombre des arbres. La suite est une longue montée, heureusement partiellement ombragée. Les sapins sous le soleil exhalent un parfum très agréable. Le goudron fond sur la route et la pente est forte. Inutile de dire que les assistances sont bien sollicitées avec notre chargement. Celle de Serge arrivera en bout de décharge avant que nous soyons en haut. Finalement, il est près de 18h30 lorsque nous arrivons au barrage du lac de Lastioulles. Un kilomètre et demi plus loin, nous arrivons au camping « Les Bruyères » où la gérante est prête à repartir. Nous avons parcouru 55 km aujourd’hui avec un dénivelé positif de plus de 1200 m. C’était la journée la plus dure et finalement, nous nous en sommes tous bien sortis.

 

Lundi 26 juin 2017

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageCe matin, le temps est couvert et la température a baissé. Après le briefing, nous reprenons la route où nous l’avons quittée hier. À peine arrivés à la Crégut, nous réalisons que Jean-Pierre n’a pas suivi. Après un temps d’attente, je fais demi-tour pour le rejoindre. Nous nous retrouvons au sommet de la côte près du camping. Jean-Pierre a été retardé par un déraillement de la chaîne de son trike, mais il n’y a rien de grave. Une jolie descente nous conduit jusqu’à Trémouille, alors que quelques gouttes commencent à tomber. Finalement, nous nous arrêtons pour mettre la tenue de pluie. La route continue à descendre jusqu’au fond de la vallée de la Grande Rhue. Nous nous arrêtons à Cornillou pour aller voir l’ancienne forge. Elle est minuscule, mais le diamètre de la cheminée est conséquent. La forge, à peine plus grosse qu’un four à pain, a été murée. Ce n’est plus qu’un tas de pierres surmontée de cette grosse cheminée rouillée, un peu anachronique entre les arbres où coule un filet d’eau. Nous reprenons la route qui entame une longue montée le long de la vallée de la Grande Rhue. La pente n’est pas trop forte et c’est un joli parcours dans la forêt qui nous abrite de la pluie qui n’est pas très forte.

 


image d'un voyageAprès plusieurs pauses, nous arrivons à Condat. Nous traversons la ville sous le regard curieux des passants, et nous nous rendons directement au petit supermarché alors que le soleil pointe son nez et nous gratifie d’une chaleur réconfortante. Après les courses, nous faisons un second arrêt à la boulangerie. Ensuite, nous traversons la Grande Rhue pour attaquer la montée au col de la Malmouche qui nous élève de près de 450 mètres. Bien raide au début, la pente se régularise bientôt et nous prenons notre rythme. La pluie a cessé, mais le soleil n’a fait qu’une apparition fugitive. Bientôt, nous quittons la forêt pour les prairies d’estive. Les cloches des vaches sonorisent la montagne. Nous restons couverts car le vent est plutôt frais. Nous arrivons à Marcenat où nous prenons à gauche la direction d’Allanche en sortie du village. Peu après, nous arrivons au point culminant, le col de la Malmouche à 1141 m. La suite est en pente douce jusqu’à ce que nous prenions à droite, un peu plus d’un kilomètre plus loin. Après une belle descente, nous traversons Landeyrat et ses quelques raidillons très courts mais bien pentus, pour finalement terminer la descente jusqu’à la gare du vélo-rail du Cézallier où des tables nous accueillent pour la pause méridienne. Dans ce creux, nous sommes un peu protégés du vent. Le café est fermé les lundis et mardis. C’est pas de chance car on aurait bien profité d’un boisson chaude après notre repas.

 


image d'un voyageAprès déjeuner, nous laissons les remorques et les sacoches derrière le bâtiment de l’ancienne gare pour faire une excursion en mode allégé jusqu’à la cascade de Veyrines. Nous passons en contrebas des wagons du vélo-rail stationnés près de la gare, puis après le passage à niveau, nous prenons à gauche la route qui rejoint celle d’Allanche. En passant, nous avons une belle vue en surplomb sur la gare et le vélo-rail. Des brebis ont colonisé le quai de l’ancienne gare pour faire la sieste à l’abri. En peu de temps, nous arrivons au site de la cascade de Veyrines. Un parking et un sentier ont été aménagés pour rejoindre la cascade. Il n’y a pas beaucoup d’eau. Ce n’est pas surprenant vu la canicule qui a sévi la semaine précédente et le peu d’eau qui est tombé depuis ce matin. La chute verticale de plusieurs mètres n’en est pas moins impressionnante. Après quelques photos, nous faisons demi-tour pour récupérer nos bagages à la gare de Landeyrat. Avant de repartir de la gare, nous faisons quelques photos du vélo-rail. Finalement, nous retraversons la voie ferrée pour prendre à droite la route de Saint-Saturnin qui serpente au milieu des prairies d’estive. Elle monte doucement jusqu’au col de le Rieu, à 1097 m. Suit une belle descente qui nous fait quitter le plateau et rejoindre le fond de la vallée de la Santoire. Un superbe viaduc en courbe fait franchir la vallée au vélo-rail.

 


image d'un voyageEn bas, au carrefour de la D16, la route à gauche est barrée. C’est là que se trouve l’éboulement qui nous a conduit à modifier le circuit à l’issue de la reconnaissance. C’est assez impressionnant. L’éboulement, juste après une ferme qui a été protégée par le rocher (ils savaient ce qu’ils faisaient les anciens), a d’abord recouvert la moitié de la chaussée, puis il l’a soulevée d’un bon mètre. Il y a ainsi plusieurs centaines de mètres de route détruite. Sans doute que la réparation ne sera pas pour demain, d’autant que la route située de l’autre côté de la Santoire permet de rejoindre Saint-Saturnin sans rajouter trop de distance. Il y a à peine plus de deux kilomètres jusqu’à Saint-Bonnet-de-Condat où un pont permet de franchir la rivière. Nous descendons le long de la Santoire jusque là, puis après avoir traversé le pont, nous prenons à droite en direction de Lugarde. La route grimpe bien. À Lugarde, nous prenons à gauche la route de Cheylade. La route continue à monter. Au loin sur la droite, une grande croix surmonte la colline de Soubrevèze. Un cheval au pied de la croix se détache sur le ciel partiellement couvert. Nous faisons une pause au niveau du pont sur la Grolle. On entend les cascades, mais on ne peut les voir car elles sont cachées par une végétation luxuriante. Nous arrivons au carrefour de la D3 que nous prenons à droite sur quelques centaines de mètres avant de bifurquer à gauche vers Cheylade.

 


image d'un voyageL’arrivée à Cheylade est une belle descente mais nous prenons tout de suite à gauche la petite route qui grimpe jusqu’au camping qui domine le village. Il n’y a personne, mais les grilles sont ouvertes. Le terrain sommaire et bien pentu nous laisse perplexes, autant que les sanitaires qui semblent d’une autre époque. Il y a quand même des bornes électriques un peu partout. Le ciel se couvre et l’orage gronde au loin. Alors que nous inspectons les lieux, le gérant arrive. Il y a un problème dans l’alimentation électrique des sanitaires. Seuls deux WC et une douches sont éclairés et il n’y a pas de courant aux prises. Après des recherches infructueuses, le gérant appelle le maire, qui ne répond pas, puis son fils qui est électricien. Celui-ci arrive un peu plus tard, alors que l’orage gronde et que des trombes d’eau nous ont relégués dans le bâtiment construit il y a fort longtemps à partir de quatre abris-bus de récupération. Après analyse, l’électricien constate qu’il manque une phase dans l’alimentation électrique du bâtiment. Par quelques modifications de raccordement, il réussit à nous rétablir l’électricité. Finalement, vu la pluie incessante et considérant que nous sommes seuls dans le camping, nous décidons de ne pas monter la tente et de dormir sur le sol des sanitaires où nous serons à l’abri. Nous avons parcouru 60 km environ aujourd’hui, avec un dénivelé positif de plus de 950 m.

 

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