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Cap Nord – 4–>7/2010

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Étape 67 : Dimanche 20 juin

Mittelstenahe (D) - Oldenburg (D)


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image d'un voyageCe matin, les arbres gouttent encore un peu. Il a dû pleuvoir cette nuit, mais je n'ai rien entendu. Le ciel est toujours couvert, mais le plafond est plus haut, gage de moins d'averses. Dès que je sors de l'abri des arbres, je retrouve le vent. Toujours de l'Ouest, mais un peu moins fort qu'hier.

Je poursuis ma route face au vent vers Bremerhaven, où il y a un fleuve à traverser. Je retrouve les endroits où je suis passé à l'aller. Après Bederkesa, je me laisse tenter par les indications de la piste cyclable et je me retrouve successivement sur : une route pavée, une petite route dans la forêt bien sympathique, une route en béton pleine d'ornières avec de l'herbe qui pousse au milieu, un chemin avec deux séries de dallages où passent les roues des véhicules à moteur, un véritable chemin dans la forêt. Le paysage est magnifique et je ne regrette pas les petites galères. Finalement, je me retrouve sur la route que je n'aurais pas dû quitter.

 


image d'un voyageÀ force d'avancer, j'entre dans Bremerhaven. C'est une ville assez grande mais déserte en ce dimanche. Je traverse tout du Nord au Sud pour rejoindre le point d'embarquement. J'arrive en même temps qu'un groupe de motards Allemands. Nous devons attendre car il y a moins de navettes le dimanche. Finalement, le ferry arrive et nous faisons la traversée en 10 mn. Pendant qu'on naviguait, un des motards est venu m'interroger. Ils sont impressionnés par mon voyage. En fin de traversée, nous rejoignons un joli trois mâts qui vient de quitter le port juste avant nous.

Une fois de l'autre côté, je fais route plein Sud. Le vent me devient plus favorable et c'est tant mieux car il a un peu forci en début d'après-midi. Par contre, les nuages sont devenus moins denses et le soleil fait quelques apparitions qui réchauffent bien l'atmosphère. La moyenne devient plus élevée et les kilomètres défilent. Les pistes cyclables permettent de ne pas se soucier de la circulation.

Finalement, vers 16 h j'arrive à Oldenburg. Dès l'entrée de la ville, il y a un camping. Je décide d'arrêter là pour aujourd'hui, ce qui me laissera un peu de temps pour changer le train de pneus du tricycle. Je monte la tente, vide la remorque pour faire un peu de nettoyage, puis je remplace mes trois pneus par les pneus de rechange que je trimbale depuis mon départ. Finalement, au vu de l'épaisseur restante sur les pneus avant que je viens de remplacer, je décide de mettre ces pneus là sur la remorque, car ceux d'origine n'ont pratiquement plus d'épaisseur, surtout celui de gauche. Par contre, les pneus du tricycle sont plus gros et je dois démonter les garde-boues de la remorque.

Une fois tous les pneus changés, je suis assailli de questions par les gamins Irlandais qui courent depuis un moment dans le camping. Un des garçons demande à essayer le tricycle. J'ai la faiblesse de lui donner mon accord et bien sûr, les autres en veulent autant. Puis c'est le tour des filles. Ils sont près d'une dizaine entre 8 et 13 ans, presque tous les cheveux roux. Finalement, je suis obligé de mettre un frein à leurs ardeurs car il me faut remettre dans la remorque tout ce que j'ai mis dans la tente. Les parents viennent également m'interroger et me félicitent pour le trajet réalisé. Demain matin, je vais peut-être trouver un marchand de vélo ouvert en ville. Outre des pneus neufs pour la remorque, il me faut des rustines et une chambre à air de rechange.

J'ai parcouru 106 km aujourd'hui, soit 6494 km depuis le départ.

 

Étape 68 : Lundi 21 juin

Oldenburg (D) - Haselünne (D)


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image d'un voyageCe matin, il fait beau. Le vent d'Ouest est toujours là, mais les nuages laissent un peu plus de place au soleil qui commence à chauffer. Je décolle peu après 8 h. La traversée de la ville est assez longue mais pas très difficile et je me retrouve facilement du côté où je dois suivre ma route. Je m'arrête faire des courses à Wardenburg, puis je continue sur cette petite route peu fréquentée qui est malgré tout équipée d'une belle piste cyclable.

En quittant le village, après avoir passé un trottoir abaissé, j'entends un frottement accentué sur la remorque. Je suis en train de perdre la roue droite ! Le choc a été assez fort pour faire pression sur les deux billes qui retiennent la roue en place. Alors que j'étais en train de me dire que depuis que j'avais mis des gros pneus, la remorque absorbait mieux les chocs, je suis vraiment surpris. Je remets tout en place, vérifie l'accrochage. La roue tient bien. Par contre, le capuchon en caoutchouc qui cache le bout de l'axe a disparu. Tant pis, il est plus décoratif qu'utile.

Dans un tout petit village, je trouve un abribus très sophistiqué pour faire une pause. C'est une véritable pièce avec table et bancs, des vitres aux fenêtres, et une table avec banc à l'extérieur. Il y a même un cendrier sur la table avec, gravé dessus, le nom du village.

Un peu plus loin, je rejoins la route 213 qui relie Brême à la Hollande. C'est un gros axe de circulation et il y a beaucoup de poids-lourds. Heureusement, la piste cyclable m'offre une voie indépendante pour moi tout seul, car il n'y a pas d'autre cycliste. A chaque ville, le flux des véhicules à moteur est avalé par une dérivation interdite aux vélos qui,eux, sont dirigés vers le centre ville. C'est souvent un circuit plus court. Par contre, il n'est pas toujours évident de retrouver la bonne route. La plupart du temps, je m'en sors bien.

À Cloppenburg, je m'arrête pour l'accès à internet. Le bureau du tourisme me dirige vers un cyber-café, à deux pas, en plein centre ville. En une heure, j'ai juste le temps de mettre le site à jour et d'envoyer quelques messages. Je retrouve ensuite assez facilement la route 213 et son flot de circulation. Il en est de même à Lastrup et à Löningen.

 


image d'un voyagePar contre, à Herzlake, je me laisse tenter par les indications de la piste cyclable. Je me retrouve rapidement sur un chemin non goudronné, puis je retrouve le bitume et de nouveau un chemin qui serpente dans la forêt, ce qui n'est pas désagréable. Malheureusement, les secousses ajoutent beaucoup à la fatigue de la journée. Je retrouve le bitume quelques kilomètres plus loin, mais c'est beaucoup moins lisse que la piste cyclable qui suit la nationale. Finalement, j'arrive à Haselünne où je réalise que je longe un camping qui n'est pas signalé. Comme il est 17h30 et que j'ai fait presque 100 km, je décide de m'arrêter là pour aujourd'hui.

J'ai parcouru 99 km aujourd'hui, soit 6593 km depuis le départ.

 

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