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Massif Central – 7/2011

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Mercredi 27 juillet 2011

Meyrueis (48) - Millau (12)


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Il a plu toute la nuit et il pleut encore ce matin. Hier soir, vu la météo peu clémente, on avait mis le linge à sécher sous un préau du camping. C'est là que nous nous installons pour le petit déjeuner. Il y a des tables et des bancs. Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls à adopter cette solution. Juste avant nous, un couple de cyclistes a fait de même.

La pluie s'arrête, mais comme le temps n'est pas sûr, nous décidons l'aller faire un tour à pied au village de Meyrueis. C'est jour de marché et il y a plein de monde. Le soleil apparaît et on commence à avoir chaud. Nous profitons du marché pour faire le plein de fruits et de légumes. Rentrés au camping, nous démontons nos tentes. Le soleil a l'air de vouloir se maintenir, alors nous décidons de continuer notre périple. Après un casse-croûte rapide, nous reprenons la route, direction Meyrueis et les gorges de la Jonte.

 


image d'un voyageNous traversons le village et passons sur la rive droite de la rivière par un joli petit pont bien fleuri. La route suit les gorges, surmontée de belles falaises avec la Jonte qui court sur les cailloux en-dessous. Elle descend en pente douce et c'est très facile de rouler, d'autant qu'il y a peu de circulation. En haut, les falaises sont pleines de grottes : grotte de Nabrigas, grotte de la Vigne, grotte de la Chèvre. Un peu plus loin, on peut voir l'Arcade des Bergers, une belle arche de pierre naturelle qui décore le sommet de la falaise. Le spectacle est autant en haut qu'en bas où coule la rivière.

Nous passons le hameau des Douzes, surmonté du Roc Saint-Gervais. Un peu plus loin, la route surplombe le village du Maynial, de l'autre côté de la Jonte, qui occupe l'intérieur d'une boucle de la vallée. Il est construit sur une succession de terrasses et descend jusqu'au bord de l'eau. Au niveau du Truel, la route remonte un peu. La pente est assez forte, mais ça ne dure pas. Au point le plus haut, il y a un parking plein de touristes. Nous sommes juste au-dessous du Belvédère des Vautours. Du parking, on les voit très nombreux qui survolent la vallée autour du promontoire rocheux où ils nichent.

 


image d'un voyagePeu avant la fin des gorges, nous voyons au loin le village de Peyreleau, perché sur un piton rocheux sur la rive gauche de la Jonte. Le village touche celui du Rozier, coincé entre les falaises au confluent de la Jonte et du Tarn, qui marque la fin des gorges de ces deux rivières. Au Rozier, nous prenons à gauche le pont sur la Jonte puis nous grimpons à Peyreleau. Bien qu'impressionnante, la côte n'est pas si difficile. D'en-haut, on a une belle vue sur Le Rozier.

Nous prenons une petite route qui suit la rive gauche du Tarn, moins fréquentée que celle de la rive droite. Elle monte et descend régulièrement au gré du relief, avec une belle vue sur la vallée du Tarn et sur les collines de l'autre rive. Depuis notre côté, nous pouvons admirer le village de Mostuéjouls, dominé par son château, puis les ruines de Peyrelade, au-dessus de Rivière-sur-Tarn.

Juste avant La Cresse, un gros nuage noir pointe son nez. Nous avons juste le temps de monter jusqu'à une cabane en pierre pour nous abriter alors que le déluge déferle. Nos pauvres montures sont restées au bord de la route, martelées par la pluie. Cet épisode marque une dégradation du temps. Il fait plus gris et plus froid, et le ciel roule de gros nuages noirs.

 


image d'un voyageÀ La Cresse, nous faisons halte sous le hall d'une coopérative agricole, à côté de l'église. Plusieurs averses passent alors que nous attendons une éclaircie. Après une petite visite à l'église, nous repartons quand la pluie s'arrête. Juste avant Carbassas, un champ de cerisiers n'a pas été récolté. Les cerises sont trop mûres et n'ont pas été ramassées. Elles sont cependant assez bonnes pour nous et nous nous régalons.

Finalement, nous arrivons à Millau. Nous nous arrêtons à la superette du camping pour faire quelques courses, puis nous gagnons le centre-ville pour poursuivre dans la vallée du Tarn. C'est là que Geneviève s'aperçoit qu'elle a oublié son achat lors de notre dernier arrêt. Elle fait demi-tour et nous l'attendons. A son retour, nous traversons la ville pour prendre la D41 qui suit la rivière. Cette petite route passe sous le viaduc de Millau et c'est presque à son pied qu'on trouve un champ en hauteur où nous plantons les tentes pour la nuit. Le ciel s'est dégagé et nous avons droit à un superbe coucher de soleil qui éclaire le viaduc juste au-dessus de nos têtes. L'effet est assez surréaliste.

Nous avons parcouru 50 km aujourd'hui, en majorité en descente puisque nous avons suivi les rivières.

 

Jeudi 28 juillet 2011

Millau (12) - Saint-Jean-Delnous (12)


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La nuit a été agitée. Des jeunes sont venus faire la fête à une heure du matin à côté de nos tentes. On a eu droit à tout : les phares de la voiture, la musique à tue-tête, les cris et même l'aboiement d'un chien lorsqu'il m'a vu sortir de la tente. Ils sont restés une bonne heure et demi, mais ne se sont pas approchés. Pour être certain qu'ils ne viennent pas trop près, je suis resté debout dehors tout ce temps. Ils ont fini par repartir et nous avons pu nous rendormir. La prochaine fois, on choisira un endroit plus discret pour s'installer.

 


image d'un voyageNous prenons notre petit déjeuner sous le soleil qui pointe à travers le viaduc dans un paysage majestueux. Après avoir tout plié, nous redescendons sur la route pour reprendre la descente le long de la vallée du Tarn. Moins de 2 km plus loin, nous faisons une pause au village de Peyre. C'est un groupe de maisons accroché à la falaise. Marie-Claire nous fait un cours de botanique sur les plantes sauvages comestibles que l'on trouve en bord de route. Dans le village, nous remplissons nos gourdes à la fontaine publique. De là, on a une très belle vue sur le viaduc de Millau. Dommage que le fond soit si nuageux, un ciel bleu et quelques flocons blancs auraient très bien rendu sur les photos.

Nous reprenons notre route et passons Comprégnac, puis Candas. Il n'y a que peu de circulation et la route est agréable. Après Candas, à Saint-Hippolyte, nous traversons la Muze puis tournons à gauche vers Saint-Rome-de-Tarn sous le regard amusé des habitants du lieu. Nous traversons le Tarn avant de grimper la côte qui mène à Saint-Rome-de-Tarn. Juste après le pont, une aire de repos nous permet une petite pause avec toilettes pour les dames.

 


image d'un voyageAprès la côte assez musclée, nous faisons halte à Saint-Rome-de-Tarn. Le village, perché sur le flanc d'une colline, domine la rivière. Après quelques courses au commerce local, nous nous installons près du lavoir, sur un banc, pour déjeuner. En descendant vers le lavoir, une gamine fait à sa mère en me voyant passer avec ma remorque : « regarde maman la drôle de voiture ! ». On ne me l'avait jamais faite celle là ! Après déjeuner, nous allons prendre un dernier café au bar près de la statue de Monseigneur Denys Auguste Affre, archevêque de Paris, natif du village. Marie-Claire a décidé de nous abandonner là et de revenir en arrière vers le Larzac. Forte de l'expérience que nous venons de vivre depuis plus de 15 jours, elle a envie de tenter l'aventure en solitaire.

En début d'après-midi, nous laissons Marie-Claire faire demi-tour et nous reprenons notre route le long du Tarn. Après Saint-Rome-de-Tarn, la route monte au-dessus de la vallée. Nous faisons une halte au belvédère de Puech Gazal, au-dessus des Raspes du Tarn et de la retenue de Pinet. Après une petite pause, nous reprenons la montée qui est parfois bien raide. Le temps est couvert, mais il fait chaud. À La Baraque, après Saint-Victor, nous atteignons le point le plus haut. S'ensuit une superbe descente jusqu'au bord du Tarn, 6 km plus loin.

 


image d'un voyageÀ mi-pente, nous faisons une pause pour visiter le village de Melvieu. Il est assez joli, mais c'est désert. D'en haut, on a une belle vue sur le village de La Romiguière qui domine la faille où coule le ruisseau de Genève. C'est dans ce creux que passe notre route pour rejoindre le Tarn. Nous grignotons devant l'accès des pompiers, puis on reprend la descente. En un rien de temps nous sommes au Tarn. Nous traversons sur le pont, puis nous prenons, à gauche, la route de Broquiès. Un peu plus loin, nous passons au-dessus du barrage de la Jourdanie.

Avant Broquiès, au carrefour de la D25, un couple en vélo m'interroge sur le tricycle. Lui est déjà bien informé et ne va pas tarder à devenir accro. Nous repartons chacun de notre côté. Il nous faut monter jusqu'au village puis redescendre de l'autre côté pour retrouver les bords du Tarn. Juste avant Couffoulens, la route coupe une boucle du Tarn. Pour passer la colline, il y a un tunnel. Il n'y a pas d'éclairage. Je sors la frontale et Geneviève allume son phare. En quelques minutes, nous passons de l'autre côté, mais c'est assez stressant de croiser une voiture dans le noir comme nous l'avons fait. Après la sortie du tunnel, un pont métallique nous fait repasser sur la rive gauche.

Ensuite nous passons devant le village de Couffoulens de l'autre côté du Tarn. Nous faisons une halte à Brousse-le-Château. Je connais déjà le village qui est très joli. Nous allons faire le plein d'eau aux toilettes publiques, puis nous repartons. 2 km plus loin, nous repassons sur la rive droite, puis à Lincou, nous quittons la vallée du Tarn en direction de celle du Viaur. Pour monter sur le plateau, nous devons nous farcir une rude montée de 5 km à plus de 10 %. En vélo droit, Geneviève monte beaucoup plus vite que moi et très vite, je me retrouve seul. Elle m'attend en haut, à l'entrée de Requista. Dans le village, une déviation nous fait faire un petit détour, mais nous retrouvons vite la bonne route. C'est un peu plus loin, juste avant Saint-Jean-Delnous que nous installons les tentes sur un coin d'herbe à l'entrée d'un champ et au bord d'un chemin.

Nous avons parcouru 70 km aujourd'hui. Même si nous avons globalement suivi la vallée du Tarn, deux belles montées nous ont fait un dénivelé positif total de 1263 m à la fin de la journée.

 

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