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Le Rozier-Meyrueis (48) – 5/2018

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Samedi 12 mai 2018

Le parcours


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Le récit


image d'un voyageCe matin, Isabelle, Simon et Raphaël ne roulent pas et nous sommes 19 au départ. Notre beau ciel bleu d’hier est recouvert en grande partie par un moutonnement blanc, annonçant que la journée ne sera pas aussi belle. Il fait encore bien frais, quelques degrés au lever du jour. Après le briefing, nous rejoignons le rond-point au-dessus du village puis nous prenons la route de La Parade pour grimper sur le Causse Méjean. Après quelques virages, on a une belle vue sur les toits de Meyrueis dans son écrin de verdure. En montant, nous découvrons peu à peu les falaises des gorges de la Jonte et de nombreux arrêts photo s’imposent. Nous passons sous le roc des Bouilhères, un gros rocher rond suspendu au-dessus de nos têtes, puis sous l’arche de pierre qui laisse un passage étroit à sa base pour la route. Une voiture en face attend notre passage. Notre file s’étire. Nous nous regroupons au carrefour de la route d’Aures. Au loin, un panache de fumée noire s’élève au-dessus du Causse Noir, de l’autre côté des gorges de la Jonte. Le vent s’est levé et il est bien frais. Dès qu’on sera sur le sommet du causse, on va l’avoir en face toute la matinée. Une fois le groupe reconstitué, nous achevons la montée sur le causse puis nous longeons par le haut la vallée de la Jonte.

 


image d'un voyageAu niveau de la Citerne, un petit groupe de fermes au nom qui rappelle la difficulté de gestion de l’eau sur le causse, un triple duo nous offre un ballet. Ce sont des pur-sang arabes. Il y a trois mères avec chacun son poulain. Ces dernier se déplacent dans l’ombre de leur mère. Elles ne font pas un pas sans qu’ils ne fassent le même. Les fermiers, un peu inquiets, craignent que nos drapeaux sèment la panique dans cette belle harmonie. Nous nous arrêtons pour faire quelques photos et les chevaux se calment dès qu’ils nous voient debout et qu’on leur parle. Nous repartons bientôt sur le causse à la végétation rase. À cette saison, c’est vert, mais dès les chaleurs venues, tout prend une teinte jaune voire grillée. Un vrai désert. Pas un arbre à l’horizon, uniquement de la prairie et des rochers. Pas une goutte d’eau non plus, à part ce qui tombe du ciel les jours de pluie ou de neige. Un paysage rude qui a façonné la vie de ses habitants. De ce point de vue, le Causse Méjan est le plus aride des trois grands causses. Nous repartons après de belles photos. Comme nous l’avons vécu souvent les jours précédents, un groupe très bruyant de motards nous double à toute vitesse. C’est très désagréable et si certains groupes sont plutôt sympathiques, nous faisant des signes au passage, ceux-là sont de la pire espèce avec des machines bruyantes et sans un regard autre que du mépris.

 


image d'un voyageLa route s’est peu à peu rapprochée de la falaise et nous retrouvons nos motards arrêtés au point de vue de Frepestel. Nous nous arrêtons aussi pour admirer la vue sur la vallée de la Jonte. On distingue au loin le village de Meyrueis et juste au-dessous de nous, celui, plus petit de Salvinsac. La route, en bas, est celle que nous avons descendue hier en venant du col de Perjuret. Après avoir encore fait le plein de photos, nous reprenons la route. Les prairies sont remplies de chardons à ras du sol. Ils ont de grosses fleurs jaune clair du plus bel effet. Après une petite pause à Aures pour une photo de maison caussenarde, nous continuons sur les ondulations du relief et face au vent de plus en plus fort et toujours bien frais. Arrivés au-dessus du col du Perjuret, Didier, Laurence, Serge et Chantal nous quittent pour rentrer directement, via le col, à Meyrueis. Nous continuons sur le causse, face au vent. Nous arrivons à la hauteur du chaos de Nimes-le-Vieux, un superbe parcours à faire à pied, mais nous devrons revenir pour ça. Un énorme rocher est en équilibre au-dessus du village du Veygalier dont les maisons se confondent avec les roches. C’est là que nous trouvons un passage de route bétonnée bien rugueuse et qui grimpe bien. Ça secoue fort et pour ne rien arranger, on y croise une voiture. Heureusement, ce passage ne dure pas et nous retrouvons vite le bitume.

 


image d'un voyageNous continuons jusqu’à Villeneuve, luttant contre le vent froid. En traversant le village, un habitant du lieu entame la conversation, subjugué par notre moyen de locomotion original. Finalement, nous repartons pour entamer la superbe descente sur Vébron, au fond de la vallée du Tarnon. La route très étroite descend en lacets au-dessus du vide. Notre doyen affirmera en bas que c’est la plus belle descente qu’il ait jamais faite. Je suis content de l’avoir fait passer par là. Nous n’avons croisé qu’une seule voiture, celle du facteur qui montait assez vite. Il n’a même pas daigné ralentir à notre passage, en faisant trembler plus d’un. En bas, nous nous installons pour déjeuner sur la place du village. Cécile et Maryse nous y attendent. La place est un peu ventée et l’air est toujours frais. Le repas ne traîne pas et après quelques photos, notamment devant la tête sculptée dans le tronc d’un arbre énorme qui est sans doute celui dont il reste la trace en bordure de la place, nous reprenons la route sans nous attarder dans ce village sans vie. Juste 1,5 km plus loin, Philippe, qui avait filé devant nous, nous fait signe de nous arrêter pour passer au restaurant local sacrifier à la tradition du café. Nous rangeons les trikes derrière les motos au bord de cette route étroite et les inconditionnels de la boisson noire sont satisfaits. Pendant ce temps, Joël a décidé de filer sans nous attendre.

 


image d'un voyageFinalement, nous reprenons la route qui, après avoir descendu jusqu’à Fraissinet-de-Fourques, grimpe franchement à l’assaut du col du Perjuret. À la sortie de Fraissinet-de-Fourques, je m’arrête faire une photo du monument à la mémoire de Roger Rivière tombé dans le ravin lors du Tour de France en 1960. En montant on s’élève doucement au-dessus de la vallée et le paysage se dévoile. Le temps est couvert et les nuages ne disent rien de bon, mais il ne pleuvra pas avant notre retour. Finalement, nous nous retrouvons au col de Perjuret avant de terminer par la belle descente déjà faite la veille mais cette fois, sans le soleil. À l’arrivée, nous avons parcouru un peu plus de 51 km pour 1014 m de dénivelé. Toute la matinée on a roulé contre le vent, ce qui a ajouté à la peine. Toutefois, ce paysage du Causse Méjean méritait bien un petit effort. C’est sous une pluie battante que nous nous rendrons au restaurant local où nous dégusterons l’aligot, plat traditionnel régional à base de purée, de fromage et d’ail. Délicieux.

 

Dimanche 13 mai 2018

Le parcours prévu


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Le récit


image d'un voyageC’est sous la neige que nous nous réveillons ce matin. Il tombe de gros flocons et ça tient dans l’herbe. Nous allons faire un tour à pied à la boulangerie. Les arbres et les maisons dans la colline sont couverts de neige. Un vrai paysage de Noël. La boulangère nous apprend qu’il y a 30 cm de neige sur le causse. Certains avaient prévu de repartir dès ce matin, mais peu à peu, tout le monde abandonne la partie. Je téléphone à la Maison Caussenarde pour annuler la visite prévue et peu à peu tout le monde quitte le camping. Finalement, nous aussi nous levons le camp alors que la neige s’est transformée en pluie, ne nous laissant aucun regret de ne pas rouler aujourd’hui. En repartant, nous devrons attendre un peu que la route des gorges, barrée pour une course cycliste vers le Rozier – les coureurs ont dû être bien frigorifiés – soit libérée. Finalement avec plus de 320 km parcourus pour près de 7500 m de dénivelé, l’effort physique a été assez conséquent. La contrepartie a été particulièrement agréable avec des paysages magnifiques et variés, que ce soit sur les causses, très différents les uns des autres, où dans les gorges très nombreuses dans la région. Nous revenons avec plein de photos, une tonne de souvenirs, de nouveaux amis, content d’avoir revu les anciens, et une forte envie de revenir dans une région si attachante.

 

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